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Ami ou… ennemi ?
Téléphone portable
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 03 - 2010

L'ordinateur, l'internet, les TIC d'une manière générale, ont changé notre vie, secoué nos habitudes.
Qu'en est-il du téléphone portable, plus précisément ? Il est indéniable que ce dernier rend de grands services. En cas de panne, d'urgences, il est, en effet, rassurant de savoir que l'on peut contacter très vite la police, les pompiers ou tout simplement nos proches.
Les deux histoires qui vont suivre sont vraies. Un homme et une femme ont eu les vies sauves grâce à leurs téléphones portables. Genèses.
Kaci est un septuagénaire établi à Alger depuis plusieurs décennies. Bien que parfaitement intégré à la vie citadine, ce père de famille a décidé de construire une maison de campagne pour y passer ses vieux jours. C'est à Bechloul, sur les flancs des monts de Tikjda -- sa région natale -- qu'il a entamé l'édification d'une petite maisonnée, voilà plusieurs mois. Aussi, pour superviser les travaux et s'enquérir de leur état d'avancement, il effectuait régulièrement des déplacements en Kabylie. Un jour, alors qu'il est seul à la maison, il décide de faire quelques travaux de bricolage. Tout d'un coup, pris d'un malaise, il s'effondre et perd connaissance. A ce moment précis, son fils qui se trouve à Alger essaye de le joindre au téléphone. Mais la sonnerie retentit dans le vide. Gagné par l'inquiétude, il insiste, sans recevoir de réponse. Machinalement, il recompose pour la énième fois le numéro de son père. Ce dernier, ouvre vaguement les yeux et, dans un bref sursaut de lucidité, décroche le téléphone dans sa poche mais sans, toutefois, pouvoir le porter à son oreille ni même articuler le moindre mot.
Son fils finit par entendre les gémissements de son père. Persuadé que quelque chose de grave vient de se produire, il raccroche et contacte son oncle qui habite juste à proximité et l'implore d'intervenir au plus vite. Accourant sur place, l'oncle enjambe le mur et retrouve le pauvre malheureux, à terre, inanimé. Kaci, qui est diabétique, venait de faire une hypoglycémie. Sachant ce qu'il faut faire en pareille circonstance, l'oncle en question agit au plus vite et le ranime.
Perdue à des milliers de kilomètres de chez elle
La seconde mésaventure s'est passée à des milliers de kilomètres d'ici, en plein pèlerinage à La Mecque.
Khalti Saâda, sexagénaire originaire de Bouira, habite Alger depuis plus de 40 ans. Très sociable et fréquentant assidûment le voisinage immédiat, il n'en demeure pas moins qu'elle n'est pas parvenue, malgré toutes les années passées dans la capitale, à maîtriser l'arabe. Cependant, son caractère jovial et sa bonhomie sont toujours venus à bout des obstacles de langue. Femme altruiste, aimante et surtout très pieuse, Khalti Saâda ne rêvait que d'une chose : effectuer le pèlerinage à La Mecque, un voyage qui serait, en quelque sorte, une juste rétribution pour toutes les bonnes actions accomplies durant toute une vie.
Un jour, son gendre vient lui annoncer une bonne nouvelle, à savoir qu'elle venait d'être choisie parmi les personnalités artistiques et civiles devant accomplir le pèlerinage à La Mecque sur le fonds personnel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pour Khalti Saâda, la surprise est de taille, aussi ne manque-t-elle pas de remercier Dieu pour cette immense bénédiction.
La date du voyage étant fixé, Khalti Saâda se prépare pour ce grand moment, attendu et espéré par tout bon musulman.
Le jour «J», c'est un véritable cortège qui l'accompagne à l'aéroport Houari-Boumediene d'où elle doit embarquer pour Djeddah. Se sentant quelque peu seule dans cette immense salle d'embarquement, elle remarque une femme, dans la même tranche d'âge qu'elle, visiblement perdue au milieu de toute cette cohue humaine. Avec son sens du contact, elle parvient à engager la discussion avec elle. Les deux vieilles femmes ne se quittent plus de tout le voyage, jusqu'à leur arrivée en terre d'Arabie.
Une fois à destination, la désorganisation est quasi totale. Saâda et son accompagnatrice se retrouvent happées par la foule et finissent par ne plus retrouver leurs repères et s'égarer au milieu de cette marée humaine.
D'instinct, elles montent dans le premier bus. Arrivées à La Mecque, elles sont complètement perdues et ne parlant pas l'arabe, elles ne parviennent pas à demander leur chemin. La ville immense et les milliers de pèlerins les déroutent. Alors que son accompagnatrice est prise de panique, Khalti Saâda essaye de rassembler ses idées. Elle décide alors de biper sa fille, à Alger. Cette dernière la rappelle immédiatement et apprend que sa maman s'est, en réalité, perdue. Toute la famille est en alerte. Finalement, c'est la belle-fille de Khalti Saâda qui a la présence d'esprit d'appeler son oncle qui effectuait lui aussi le rituel du hadj pour lui communiquer les coordonnées de la pauvre malheureuse. Il ne tardera pas à la retrouver et l'aide à s'installer dans son hôtel.
Des histoires qui finissent mal…
Si les histoires de sauvetage grâce au téléphone portable sont légion, les mésaventures vécues à cause d'utilisateurs malintentionnés le sont tout autant. Chez nous, comme d'ailleurs, sous d'autres cieux, beaucoup d'histoires ont abouti à des scènes familiales dramatiques quand elles n'ont pas fini carrément devant les tribunaux.
Que ce soit dans la rue, lors de fêtes familiales, au hammam ou à la plage, les filles -- plus généralement -- se retrouvent la proie de voyeurs, sans foi ni loi qui n'hésitent pas à violer leur intimité, en les filmant bien souvent dans des situations équivoques. Malheureusement, cette ingérence dans la vie privée des gens ne s'arrête pas là, et souvent ces photos ou ces vidéos se retrouvent diffusées à grande échelle via Internet, portant un lourd et grave préjudice aux victimes.
Amel en a fait les frais. Belle adolescente de 15 ans, elle est, surtout, une très bonne élève en classe. Aussi, ses vacances d'été sont toujours pour elle un moment de détente et d'évasion pour oublier le stress et les efforts consentis durant toute l'année scolaire. Cet été 2008, alors qu'elle passait une belle journée au bord de la mer, en compagnie de sa mère et de ses frères et sœurs, tout bascule, en une fraction de seconde. Deux jeunes assis à proximité, s'étaient, en effet, mis à la filmer avec leur téléphone portable, alors qu'elle s'adonnait à une séance de bronzette, ce qui n'a pas manqué d'attirer l'attention de ses frères. Dans une tentative d'obtenir des explications et de récupérer l'objet du litige, le ton monte très vite et une bagarre s'en suit. La situation dégénère rapidement et ne trouvera son issue qu'après l'intervention des éléments de la Gendarmerie nationale qui interpelleront le jeune voyeur, après avoir reçu la plainte de la victime et de sa famille. Malheureusement, le cas de Amel n'est pas isolé. De nombreuses jeunes filles, qui par abus de confiance, qui par naïveté, qui par ignorance, se sont faites avoir par des utilisateurs peu scrupuleux et sans vergogne. Un moment d'inconscience aux conséquences souvent fâcheuses, surtout dans une société conservatrice comme la nôtre.
Combien sont-elles, en effet, à avoir affronté l'ire d'un père ou d'un frère, anéantis par ce qu'ils considèrent comme un acte de «déshonneur» pour la famille ? Combien sont-elles à s'être vues privées d'études ou même de sorties, pour avoir enfreint les règles de la «décence»?
Il est très triste que des personnes s'adonnent à des agissements irrévérencieux, indécents, choquants et malsains, via leur téléphone portable, portant ainsi atteinte à l'intégrité de personne innocentes.
Moralité : le mobile peut s'avérer nuisible à la vie de couple ou familiale s'il est utilisé à mauvais escient. Mais, est-ce à cela que sert la technologie ?


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