Ce qui se passe en terre palestinienne depuis des années indique que le sionisme est arrivé au bout de sa logique, qu'il a pris sa décision et qu'il a défini son caractère final. Il s'est posé en antagoniste total de la Palestine et de l'Islam. Dans la région, il a choisi d'être l'adversaire de l'histoire et de la civilisation des Arabes et des musulmans. Seuls le sang et l'oppression contre le peuple palestinien et les peuples qui l'entourent peuvent garantir sa pérennité à une citadelle inaccessible. L'attachement de l'Etat sioniste à sa judéité et l'expansion de son périmètre de colonisation sont une application pratique de sa nouvelle résolution. Il ne se contente pas uniquement, dans cette résolution, de refuser l'idée de la reconnaissance du peuple palestinien, et derrière cela l'idée de paix, bien au contraire il les combat. Les combattre n'est possible que par l'approfondissement de la logique de la négation et du déni du peuple palestinien, l'expansion des colonies et l'expulsion des palestiniens. Si cela ne suffit pas, alors on passe à la désintégration des éléments identitaires palestiniens : le peuple et la géographie. L'implantation est l'équivalent négatif de la reconnaissance. Elle engendre le refus, systématique et absolu, de son existence. Elle représente la destruction politique. Il est sûr que le sionisme ne présente pas de solution, ni aux juifs eux-mêmes ni à son environnement arabe et islamique, du fait des règles qui lui sont inhérentes. Son projet est voué à l'échec. Les sionistes ne pourront pas clore le dossier palestinien, pendant un long moment, et échapper à leurs responsabilités envers ce peuple en raison de l'opinion publique internationale. La survie de la cause palestinienne est sanglante et sans solution, c'est-à-dire que l'Etat sioniste maintient en son sein la dangereuse gangrène du colonialisme suprématiste, raciste qu'il utilise contre le développement du camp opposé ; gangrène qui se développe à partir du sang de ses victimes, et qui est capable psychologiquement et matériellement d'entraîner le déplacement des palestiniens à l'avenir. Plus que jamais, les dirigeants palestiniens et arabes sont au centre de la question. Ils doivent tous décider : soit de vivre soumis sous la tutelle du sionisme et accepter sa souveraineté sur la région arabe et islamique ; soit la dignité par le choix de la confrontation avec le sionisme, comme option stratégique. C'est, en fait, ce qu'imposent les sionistes à leur environnement contre sa volonté. Le comportement des sionistes réaffirme l'argument du martyr Al-Shaqaqi, penseur du mouvement islamique en Palestine : «Le phénomène sioniste est le contraire du phénomène islamique et il le nie. Ils ne coexistent et ne se côtoient pas. Chacun d'entre eux s'élève sur les ruines de l'autre.» La réalité du sionisme et sa pratique affirment son attachement à un mensonge complet. Et ce ne sont pas ces «sommets» qui vont l'assagir. (Suite et fin)