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«La réglementation du commerce de l'or doit être revue»
Le P-DG de l'Agenor à La NR :
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 04 - 2010

La NR : pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots?
M. Chérifi : L'Agence nationale pour la distribution et la transformation de l'or et des métaux précieux (Agenor) a été créée en 1970 et n'a commencé effectivement ses activités que vers1975. Ses principales missions s'articulent autour de la transformation et la distribution des métaux précieux (or, argent, platine et palladium). Agenor est une société par actions à gestion autonome même si son capital social de 200 000 000 DA est détenu par l'Etat. Son effectif s'élève à 95 employés. Elle est autonome depuis 1989, date de la création des Fonds de participation qui avaient pour objectif l'adhésion des entreprises publiques économiques au système de la réforme économique engagée. A partir de son passage à l'autonomie, Agenor n'a plus bénéficié du monopole sur la commercialisation des métaux précieux d'où l'ouverture du marché à des opérateurs privés agréés par le ministère des Finances.
L'émergence de plusieurs opérateurs suppose aussi la concurrence, mais, nous demeurons encore un opérateur important. Nous avons une usine lancée en 1998 qui fonctionne avec des équipements modernes pour la transformation de l'argent importé et de l'or acheté auprès de la société Enor.
Agenor est entrée, en 1999, dans la phase de la production, de la transformation et de l'affinage des métaux précieux. Quels sont les produits, les capacités de production et les créneaux développés par votre entreprise?
Je porte à votre connaissance, qu'Agenor transformait déjà les métaux précieux dans un atelier artisanal. La transformation moderne n'a commencé qu'en 1999, date de l'entrée en activité de l'usine de Baraki (Alger). Celle-ci est composée de plusieurs installations : l'affinage d'or d'une capacité de transformation actuelle variant de 1,5 à 2 tonnes et un atelier métallurgique de transformation de l'argent d'une capacité annuelle de plus de 20 tonnes. A cela vient s'ajouter l'installation pour le nitrate d'argent d'une capacité de transformation de près d'une tonne par an et enfin celle de GPC (aurocyanure de potassium, un dérivé de l'or). Aussi, l'année dernière, nous avions transformé près de 250 kg d'or et comptons atteindre une tonne, cette année. Durant le premier trimestre 2010, nous avons transformé 130 kg d'or et, de ce fait, le chiffre d'affaires enregistré est de plus de 400 millions de dinars, soit l'équivalent de celui atteint durant l'exercice 2007.
Selon une récente déclaration, Agenor a, en 2009, réalisé un chiffre d'affaires de 690 millions de dinars, alors qu'il était de 225 millions de dinars en 2006. Peut–on connaître les raisons de cette performance ?
Cela s'explique par l'augmentation du traitement des métaux précieux, notamment l'affinage de l'or minier acheté auprès de l'Enor depuis début 2009. Aussi, la transformation de l'or a favorisé cette performance dont vous faites part. Cela, aussi, du fait de l'acquisition par notre entreprise d'une machine d'affinage de l'or. Mais c'est aussi surtout grâce à la mobilisation de l'encadrement d'Agenor et à notre rapprochement des besoins de la clientèle.
Qu'en est-il de la maîtrise de la technologie par vos employés et du transfert du savoir-faire ?
L'ensemble du personnel d'Agenor est algérien. Plusieurs cycles de formation ont été assurés, notamment, pour les ingénieurs qui ont profité de l'expérience des formateurs étrangers lors du lancement de l'usine et qui maîtrisent les techniques d'affinage de l'or.
Nous attendons aussi beaucoup d'un partenariat futur afin de développer de nouveaux produits et alliages, et plus de savoir-faire.
Quelles sont, à moyen terme, les ambitions d'Agenor ?
Nous prévoyons, cette année, un chiffre d'affaires de 1,7 milliard de dinars, et ce, pour atteindre l'objectif de 3 milliards de dinars à l'horizon 2014. Arrivés à cette échéance, nous comptons exporter près de 300 millions de dinars de valeur de l'or, soit 5 à 10% de notre chiffre d'affaires. Aussi, nous prévoyons le lancement d'un programme d'investissement dans l'affinage de l'or avec l'acquisition d'équipements modernes et qui pourra permettre le traitement de la totalité de l'or minier de l'Enor et d'autres opérateurs éventuels. Dans ce cadre, rien que pour cette année, nous comptons traiter 600 à 700 kg d'or de l'Enor.
Qu'en est-il exactement des lingots d'or ?
Pour votre information, Agenor produit des lingots professionnels supérieurs à 99,5/100. Cela étant, elle compte développer, en 2011, des lingots d'or fin (999,9/1000) et des sels d'or et d'argent. Pour ce faire, nous souhaitons rentrer en partenariat avec d'autres firmes dont la firme suisse Metalor qui est connue pour être un leader mondial dans l'affinage de l'or. Cette démarche nous ouvrira la voie pour l'acquisition et la maîtrise de la technologie et, pourquoi pas, développer aussi plus de relations commerciales dans l'importation et l'exportation. Aussi, dans le plan d'action d'Agenor, le développement de la bijouterie industrielle est de mise. De ce fait, nous souhaitons réaliser des partenariats avec les nationaux et les étrangers dans ce domaine et, à ce sujet, nous avons lancé une large prospection.
L'industrie bijoutière représente une valeur ajoutée importante et nous comptons aussi développer un partenariat dans ce cadre.
S'agissant du marché de l'or algérien et mondial, l'informel pèse lourdement et est nourri principalement par les importations frauduleuses. Qu'en est –il exactement ?
L'imposition d'une taxe de 17% sur tout achat d'or et des métaux précieux a favorisé le recours au marché parallèle, qui, par ricochets, pénalise l'Agenor. Certains opérateurs préfèrent, en effet, s'approvisionner auprès des marchés parallèles aux prix attractifs, c'est-à-dire inférieurs à ceux appliqués par Agenor. Quelques opérateurs achètent des fois de l'or chez Agenor uniquement pour les besoins de la facturation vis à vis du fisc. Les différentes propositions adressées aux instances concernées dont la baisse du taux de cette TVA sur l'or n'ont pas encore abouti.
Cependant, le marché de l'informel ne nous fait pas peur. Même s'il s'agit d'une concurrence déloyale et qui influe sur nos ventes, notre force provient du fait que notre produit demeure irréprochable, il s'agit bel et bien d'un produit de qualité aux normes en vigueur.
Quelles sont les lacunes des démarches visant l'assainissement du marché national des pratiques illégales dont l'informel ?
Nous constatons que l'informel est en recul. Cela est dû certainement aux efforts entrepris par les pouvoirs publics. Aussi, je tiens à dire que l'informel existera toujours en Algérie et ailleurs. Ce qu'il faut souligner, c'est que la réglementation en cours parait dépassée pour le commerce des métaux précieux dans le sens qu'elle gagnerait beaucoup à être mise à niveau, à l'instar d'autres pays tels la Turquie et l'Italie. La mise à niveau contribuera certainement au développement de ce marché.
Selon le Conseil mondial de l'or, la crise économique mondiale a eu un impact majeur sur le pouvoir d'achat des investisseurs dans le secteur aurifère. L'Algérie, par le biais d'Agenor, exporte ce métal précieux. Quelle est votre appréciation ?
La crise mondiale a fait que le prix de l'or a connu une augmentation importante. Les compagnies minières d'or pourraient être au contraire réconfortées. De ce fait, la demande mondiale en produits aurifères finis a baissé au moment où la demande en lingot d'or a grimpé. Toutefois, durant cette période, Agenor a exporté une petite quantité d'or qui représente 4,5% de son chiffre d'affaires, soit 31 millions de dinars.
L'exportation pour nous demeure exceptionnelle et est mise en œuvre lorsque le marché national n'est pas demandeur dans les produits exportés. Notre ambition est d'exporter d'autres gammes des métaux précieux de notre usine de Baraki tels le GPC et les sels d'or et d'argent.
C'est dire que nous avons des arguments solides pour placer nos produits, et ce, qu'elle que soit la conjoncture économique mondiale.
Entretien réalisé par Bahia Aliouche
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