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Une guerre «entre le printemps et l'été»
Liban-Israël
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 04 - 2010

Les envolées belliqueuses sont coutumières au Moyen-Orient, mais le Liban est bien payé pour savoir que les gestes peuvent aussi y être joints à la parole. A tel point qu'au pays du Cèdre, on ne se demande pas si il y aura une nouvelle guerre, mais quand.
Prévoir la date des prochains combats est d'ailleurs devenu un sport national, à coups d'arguments plus ou moins crédibles: au printemps, lorsqu'il y aura moins de nuages et donc une meilleure visibilité pour les avions israéliens ? A l'été, pour torpiller la saison touristique? Les analystes de tout poil s'en donnent à cœur joie.
Une autre certitude se greffe à l'inéluctabilité d'une nouvelle guerre: celle de savoir que le conflit de Juillet 2006 - qui a fait 1 300 morts et plus d'un million de réfugiés - ressemblera probablement à une promenade de santé en comparaison de ce qui se prépare. Cela fait des mois que les officiels israéliens le martèlent: «Le Liban tout entier sera tenu responsable et puni en conséquence, en cas de nouvelle escalade avec le Hezbollah. Dès 2008, Gadi Eisenkot, le commandant israélien des opérations de la zone nord», a théorisé la «doctrine Dahiyé», du nom de la banlieue sud de Beyrouth presque rasée en 2006, et qui serait étendue à l'ensemble du Liban.
Car, en sus de ce déjà sinistre tableau, le conflit pourrait s'élargir à d'autres pays de la région, en particulier la Syrie. Le fait est surprenant compte-tenu de l'histoire de la région : en dépit de sa rhétorique guerrière soutenue, la Syrie a toujours réussi à maintenir une sorte de «paix chaude» avec Israël ; sa frontière avec l'Etat hébreu n'a pas connu de troubles depuis 1973, les contentieux entre les deux pays se réglant le plus souvent par Liban interposé. La Syrie avait, d'ailleurs, négocié secrètement avec son voisin du Sud un règlement pour le Golan avant qu'une nouvelle série de négociations ne soit entreprise ouvertement par l'intermédiaire de la Turquie en 2008.
Double jeu
Mais le ton monte désormais entre Syriens et Israéliens. En janvier, Daniel Ayalon, ministre des Affaire sétrangères adjoint en Israël, avait accusé le régime syrien de former, sur son territoire, des combattants à l'utilisation de batteries sol-air sophistiquées dont bénéficierait le Hezbollah. Les officiels israéliens multipliaient déjà les menaces : «En cas de nouvelle confrontation au nord, nous tiendrons le Liban et la Syrie également responsables», déclarait il y a quatre mois le ministre Yossi Peled tandis qu'Avidgor Lieberman prévenait carrément le chef d'Etat syrien Bachar Al- Assad qu'une guerre lui coûterait le pouvoir. Naturellement, les responsables syriens avaient vertement répliqué, Assad déclarant que Damas avait pris la «décision stratégique» d'apporter tout son support au parti de Dieu en cas de nouveau conflit. Les Israéliens avaient alors fait le gros dos, contenu par un pouvoir américain soucieux d'éviter tout embrasement.
Mais la stratégie d'«apprivoisement» des Syriens menée par les Etats-Unis depuis l'élection de Barack Obama se heurte à un mur et reçoit plus de camouflets que de signes de bonne volonté. Le plus flagrant fut sans doute le sommet tripartite de Damas, réunissant Assad, Ahmadinejad et Hassan Nasrallah le 25 février dernier. Alors que depuis des mois, les Américains tentent d'éloigner Damas du giron iranien et que la secrétaire d'Etat américaine Hilary Clinton venait de l'y encourager publiquement, la réponse est tombée comme une fin de non-recevoir: avec un discours d'une extrême virulence, le trio de Damas a répondu à ces appels du pied en réaffirmant la force des liens unissant Syrie, Iran et «résistance» contre les «colonialistes», s'engageant à débarrasser la région des « sionistes» à une brève échéance. Cette rencontre, mais plus encore sa date - moins d'une semaine après la nomination par Washington d'un ambassadeur en Syrie en clair signe d'apaisement, son prédécesseur ayant été retiré du pays avec fracas en 2005 - a surpris plus d'un observateur, y compris les proches du régime tel que David Lesch, historien de Assad, qui s'interroge sur l'envie - et la capacité - du régime syrien de vouloir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière. La Syrie a longtemps su jouer simultanément sur plusieurs tableaux, mais Bachar jouerait-il avec le feu ? Et a-t-il vraiment le choix, compte-tenu des rapports presque incestueux qui le lient à l'Iran ?


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