Ce «mal absolu» a déjà fait des siennes l'année écoulée, avec des dégâts qui ont atteint 80 % de la culture, par contre, cette année, les ravages sont de 22%. La surface estimée pour cette culture qui est 397 ha, dont 68 ha destinées à la conservation, avec des revenus qui peuvent atteindre les pics de 16 340 quintaux annuellement. Ce microlépidopètre, originaire de l'Amérique latine, fait partie des espèces invasives qui s'accommodent des conditions climatiques de l'Afrique du nord et de l'Europe du Sud, répandu en Espagne puis introduit en Algérie. Considéré comme le ravageur le plus redoutable de la tomate et qualifié comme désastre absolu, cet insecte était signalé en Algérie pour la première fois en mai 2008 dans les régions de Mostaganem à l'ouest et Tipasa au centre. Ces papillons adultes mesurent 6 à 7 mm de long et environ 10 mm de largeur. Ils sont gris argentés avec des taches noires sur les ailes antérieures, dissimulent le jour et s'activent la nuit, les premières attaques sont observées sur les parties apicales, à savoir les plantes et les nouvelles pousses. Cet insecte peut s'attaquer aux jeunes plants repiqués et même aux semi-pépinières, mais il reste à souligner que l'hôte électif est bien la tomate, mais l'aubergine, le concombre, les pommes de terre peuvent être attaquées. Encore, cette situation peut entraîner l'augmentation des prix, inaccessibles aux petits bourses. En effet, le kg de tomate est vendu à 50 DA alors qu'elle a atteint il y a quelques mois 100 DA/kg. Toutefois, selon les observateurs, les prix vont encore augmenter, compte tenu de la rareté du produit sur le marché et des ravages que peuvent subir les plantations. Pour faire face à cet insecte prédateur, les services concernés ont pris une série de mesures au niveau de la sensibilisation et la mise en garde afin de stopper la propagation de la chenille, plus de 4 217 piégeages ont été acquis pour être distribués aux cultivateurs. 1 081 pour la commune de Beni Haoua, 654 pour la commune de Breira, 654 pour celle de Zaboudja.