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Le «Magicien du Nord» (I)
Walter Scott (1771-1832)
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 06 - 2010

Sir Walter Scott (1771-1832) est un poète et écrivain écossais. Avocat de formation, antiquaire par goût, il parcourt l'Écosse à la recherche de son passé. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècles, il se lance dans la littérature, publiant plusieurs textes anciens et de nombreuses ?uvres autant que des poèmes, avant d'évoluer vers le roman historique, où il brille obtenant une renommée mondiale.
Il est l'un des plus célèbres auteurs écossais avec David Hume, Adam Smith, Robert Burns ou Robert Louis Stevenson, comme il est l'une des plus illustres figures du romantisme britannique.
La vie de Walter Scott
Son père Scott est un bourgeois d'Édimbourg et un procureur. Sa mère est la fille aînée d'un professeur de médecine à l'université. Le couple a eu treize enfants.
Walter Scott est le septième enfant de cette nombreuse progéniture.
Il gardera comme séquelle définitive de la polymilique une claudication de la jambe droite. Pour le sauver, on l'envoie vivre au grand air chez son grand-père (ancien marin et commerçant de bétail de 1773 à 1775. Il découvre, tôt, à la campagne le monde de ses ancêtres, lit son premier poème. En 1775-1776, on l'envoie à Londres, apprend à lire, va au théâtre voir Shakespeare. En 1777, à la mort de son grand-père, il rentre à Édimbourg où il fait un nouveau séjour, visite le champ de bataille de Prestonpanset, écoute les récits d'un vieux militaire. Bien que passionnément jacobite, il souffre des défaites anglaises de la guerre d'Amérique. Chez ses parents, il dévore les livres : les poètes, Shakespeare, les histoires et sa mère favorise ses goûts littéraires.
De 1779 à 1783, après y avoir été préparé par un professeur particulier, il étudie à la Royal High School d'Édimbourg, où il suit pendant deux ans les cours d'un certain Fraser, surtout réputé pour ses coups de fouet, puis d'Alexander Adam, auteur des Antiquités romaines, qui lui donne le goût de l'histoire, il manifeste des dons remarquables pour le latin.
Les années de formation
Il lit énormément : Homère, le Tasse, Spenser, l'Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Vertot (1726), Henry Fielding, Samuel Richardson, Tobias Smollett, des romans gothiques, des livres de colportage, des histoires, des récits de voyage. En 1783, il passe quelques mois à la campagne avec sa tante et fréquente l'école de Kelso.
Puis, de 1783 à 1786, il étudie le droit à l'université d'Édimbourg. Il a des difficultés avec le grec, s'initie à la logique et à l'histoire. A 13 ans, il entre dans la loge Saint David, la même où son père a été initié en 1755. En mars 1786, son père, qui veut en faire un homme de loi (avocat ou procureur), le prend en apprentissage dans son étude.
Scott déteste cette activité mais se soumet de bon cœur. Une hémorragie interne l'oblige peu après à garder le lit pendant plusieurs semaines. Il continue à lire beaucoup : de l'italien, du français (la Bibliothèque bleue, la Bibliothèque des Romans, La Calprenède, Mademoiselle de Scudéry, Joinville, Froissart, Brantôme), de l'espagnol (Cervantes).
Un grand intérêt pour le passé
Quand sa santé s'améliore, avec un de ses compagnons, il commence ses premières excursions historiques autour d'Édimbourg. Il entreprend de copier un recueil de chants populaires, fréquente un collectionneur de vieux livres et de vieux manuscrits, rencontre des hommes de lettres d'Édimbourg (Robert Burns, Adam Ferguson), explore les Highlands avec son père ou des camarades, récolte des anecdotes anciennes ou récentes et découvre les sites historiques et pittoresques.
De 1789 à 1792, il complète ses études de droit à l'université, où il suit un enseignement de philosophie morale, d'histoire universelle, de droit civil, de droit écossais (avec David Hume, le neveu du philosophe). Cette dernière matière l'enthousiasme; il est fasciné par ce qu'il regarde comme un élément capital de la culture et de la société traditionnelle de l'Écosse, dont l'édifice juridique bâti au cours des siècles garantit son identité.
Activité sociale et voyages
Il noue des amitiés profondes et durables (Adam Ferguson, le fils du philosophe), adhère à des clubs où il se fait connaître comme «antiquaire» et érudit, explore à cheval, pendant ses vacances, les régions reculées du Border et le Liddesdale, s'initie à tous les aspects du folklore écossais et à tous les vestiges de son histoire nationale. En 1792, à vingt-deux ans, il soutient (en latin) sa thèse de droit «Comment disposer des cadavres des criminels», puis entre au barreau, comme son père, où ses collègues le surnomment malicieusement «Duns Scott» du nom de John Duns Scot, théologien anglais de l'époque médiévale, qui écrivait en latin, et devient avocat en 1792. Entre 1793 et 1795, il s'efforce de gagner des procès et d'augmenter des revenus fort bas.
En même temps, pendant ses vacances, il poursuit ses voyages d'«antiquaire» et de folkloriste, enregistre des anecdotes sur les hauts faits de Rob Roy, visite le château et le site de Craighall (le château du baron de Bradwardine, le château de Glamis), rencontre Old Mortality, dont il se souviendra dans son roman, recueille des ballades perdues et tente même de faire des fouilles. Par ailleurs, opposé à la Révolution française et proche des idées d'Edmund Burke, il participe au maintien de l'ordre et s'engage dans une milice pour lutter contre les partisans des idéaux révolutionnaires en Grande-Bretagne. La protection du duc de Buccleuch lui permet de devenir adjudant. A cette époque aussi, il connaît une passion malheureuse pour Williamina Beshes (une jeune fille de cinq ans sa cadette et d'un niveau social nettement plus aisé qui se laisse aimer), avant de s'éprendre d'un autre, William Forbes de Pitsligo, fils d'un banquier avec lequel elle se fiance en octobre 1796) ; Scott, qui se sent trahi, en est très affecté.
(A suivre)


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