Des excuses, rien que des excuses ! Depuis le fameux coup de main qui a permis à Maradona de tromper l'arbitre et de sacrifier les Anglais sur l'autel de la tricherie, depuis le but marqué contre le Rwanda par notre équipe nationale et qui a pesé lourd dans le décompte final, depuis la main voleuse de Thierry Henry contre l'Irlande, la décision d'introduction de la vidéo dans l'arbitrage a traîné au point où d'autres erreurs impardonnables ont été commises. Et pourtant, la même initiative a été prise dans d'autres sports à l'image du rugby et du tennis depuis belle lurette. La FIFA, pour sa part, semble dépassée par les événements et n'est plus cette instance qui essaye de développer le football en tant que sport dénué de toute influence lobbyiste. D'ailleurs, la décision prise à l'encontre de l'Egypte suite aux événements du Caire, le rappel du scandaleux Coffi Kodjia en Coupe du monde en font foi. Le monde sportif attend des solutions et non des excuses. Plus prétentieux que ça, tu meurs ! «Onze, onze, pour une coupe, à taper le ballon, à mouiller le maillot, à être des champions»... Là-bas, au pays des zoulou, Dame coupe attend patiemment son nouvel élu, avec qui elle convolera en footballistiques noces à partir du 11 juillet 2010. Un bail sentimental de quatre ans qui rend tout le monde un peu zinzin sur la planète foot... Faites vos pronostics, rien ne va plus! Les vuvuzelas sonnent la mobilisation des supporters, le ballon, fou à lier, glisse sur la pelouse, déjoue les certitudes et trompe les apparences. Les favoris se font peur, de «petits poucets» montrent le bout de leurs crampons, les cartons rouges pleuvent et les éliminés pleurent sur leur sort. La Coupe du monde de football 2010, première édition en terre africaine, est déjà la coupe des surprises. Même le ballon rond ne tourne plus rond, les Bleus voient rouge, et les Lions ainsi que leurs cousins Yankees ont cessé de rugir. Ils se sont fait mater, alors qu'on les pressentait comme favoris. C'est la faute aux vuvuzelas ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que même dans la vie, le football dicte ses lois aux plus grands, qui s'emberlificotent dans des bisbilles de stars. Sauf que sur le rectangle vert les bisbilles et le cuir rond ne font pas bon ménage. Plus bleus que les Bleus façon «Black-Blanc-Beur» de l'Hexagone, on peut pas ! Ils ont carrément viré au rouge, refusant de s'entraîner et piétinant davantage l'autorité d'un Domenech sur le départ. Un vrai coup de théâtre en plein podium sportif, où chacun en a eu pour son... football, tandis que «Nicolaï Anelkajurius», l'enfant terrible du ballon-français-qui-ne-tourne-plus-rond, principal auteur de cette mêlée digne du rugby, s'en est allé tranquillement vers la City. Après, on ne pourra pas en vouloir aux Bafana Bafana de mettre leurs vuvuzelas à fond, pour offrir une belle fête du ballon rond à tous ces messieurs du monde, qui ne croyaient pas en la capacité de la Nation arc-en-ciel, d'accueillir le monde et de célébrer le football, le sport-roi de la terre.