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La ville sous l'emprise des malfrats
Annaba
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 08 - 2010

Comme toujours, alors que les délinquants volent, agressent partout, n'importe où, n'importe quand, les policiers ne voient rien. Parce qu'il avait cru qu'il pouvait en toute sécurité visiter la vieille ville pour connaître quelques aspects de l'histoire de la cité de 25 siècles d'âge, un jeune a failli perdre la vie à la suite d'une agression à l'arme blanche. Cela s'est passé à quelques pas du commissariat de police de cet antique quartier et du siège de l'APC où sont en faction plus d'une dizaine d'hommes de la brigade de repression du banditisme. Ces situations du genre auxquelles s'ajoutent les vols, cambriolages, violations de domicile, racket, drogue, prostitution… sont un quotidien que vit la population de la commune chef-lieu de wilaya Annaba. La situation sécuritaire y est véritablement loin de l'image donnée par les responsables de ce secteur à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la police. Alors que l'on croyait qu'avec l'arrestation de deux bandes de dangereux truands qui écumaient la cité Kouba et la vieille ville, la 4e ville d'Algérie allait retrouver son calme, force est de dire que d'autres bandes ont redoublé de férocité. La situation est pire qu'elle ne l'était malgré le nombre impressionnant d'éléments du service d'ordre. Ces derniers semblent avoir pour seule et unique mission, les infractions au code de la route, la verbalisation et le retrait, à tort ou a raison du permis de conduire. Les atteintes aux personnes et aux biens n'ont jamais atteint un degré aussi élevé que celui de ces dernières semaines. Et si la vieille ville est pratiquement interdite aux policiers car transformée en cour des miracles regroupant criminels, recherchés et délinquants, la psychose s'est installée dans tous les autres quartiers et cités. Annaba est un coupe-gorge à ciel ouvert.
L'absence de réaction de ceux chargés de maintenir l'ordre et de veiller au respect des lois a stimulé la violence des délinquants et repris de justice. Les voituriers occasionnels ne se cachent plus et ne cachent plus leur gourdin, couteau à cran d'arrêt et faux tickets de parking pour racketter les pères et mères de familles. Ils sont partout sous les murs du siège de la wilaya, de la cour de justice, du commissariat central et ses annexes en centre urbain, du consulat de France, du secteur militaire et de la police maritime et des frontières. Sous les yeux de policiers en tenue ou en civil, ils utilisent de faux tickets de parking et gare aux opposants. S'ils ne détournent pas leur regard, les policiers s'occupent beaucoup plus des honnêtes gens conducteurs de voitures à l'arrêt, en stationnement interdit, ayant oublié de porter la ceinture de sécurité ou ayant commis une infraction au code de la route. Les délinquants et repris de justice ont envahi Annaba, ses quartiers populeux ou huppés. Trottoirs, voies et places publiques, tout est squatté sans vergogne. Squattées aussi les stations-service où à quelques centimètres des citernes de carburant, les délinquants vendeurs et voleurs n'hésitent pas à allumer le briquet pour fumer leur cigarette. Rien n'est laissé aux piétons ou automobilistes qui risquent d'être tabassés en cas d'objection. Faute d'intervention du service d'ordre beaucoup plus préoccupé par ses propres affaires, les délinquants et repris de justice ont accaparé le moindre espace pour le transformer en propriété privée ou en dépôt de meubles, articles électroménagers, marchés de fruits et légumes, charrettes à bras, tables à tabac. En voiture ou à pied, nul citoyen n'est épargné par ce qui ressemble à un phénomène où le non-droit a libre cours. Les agressions devraient se transformer en crimes et assassinats à court terme. Celui du bijoutier n'est que le énième d'une longue liste. Les malfrats n'hésitent plus à poursuivre leurs victimes jusque chez eux ou dans un quelconque centre hospitalier. Et quand on sait que le trafic de drogue, de la devise et des cigarettes de fabrication et provenance inconnues, est pratiquement banalisé, le citoyen est en droit de se poser des questions sur la mission des représentants de la loi. «Nous allons arriver à un stade où pour se sentir en sécurité, le citoyen n'aura d'autre recours que de se présenter dans un commissariat. Il se constituera prisonnier au motif d'honnêteté et respectueux des lois pour, dans une des cellules, prétendre à cette sécurité que l'Etat ne lui assure pas à l'extérieur», dira un père de famille. Les spécialistes du commerce des cigarettes d'origine douteuse qui arrivent par milliers de cartouches par les bus de transport de voyageurs, se sont multipliés. C'est également le cas en ce qui concerne le secteur des cosmétiques inondé par des produits hautement dangereux. A ces délinquants et repris de justice, s'ajoutent ceux en col blanc qui ne reculent devant rien pour s'enrichir.
A l'image de ceux qui animent le commerce des produits alimentaires et des viandes blanches et rouges, le prêt-à-porter et l'import, les ateliers de textiles où l'on travaille au noir, les usines de conditionnement où des enfants en bas âge sont exploités. C'est dire que si elle n'a pas encore l'image de Chicago durant la période de la prohibition, cela ne saurait tarder au regard de la totale absence de l'Etat à Annaba en matière de sécurité des biens et des personnes. L'anarchie est totale à Annaba prétendument ouverte au tourisme et à l'investissement. La ville est sous l'emprise des malfrats. Ce qui explique qu'à peine arrivés, les hommes d'affaires préfèrent repartir pour attendre des jours meilleurs.


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