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Peinture d'une société tiraillée
Le Naufrage, recueil de nouvelles de Mohamed Sari

Recueil de Nouvelles assez bien élaborées pour rapporter sous forme littéraire un vécu collectif déterminant pour l'avenir.
Qui dit «Nouvelle» ou «Roman» en volume réduit, dit transformation des faits et événements entrant dans une actualité brûlante rarement connue dans l'histoire multimillénaire.
Les huit nouvelles dont le livre est composé sont largement représentative de la vie au quotidien des Algériens secoués par des troubles graves au point de rendre l'avenir incertain.
Une des particularités de cette production littéraire émanant d'un écrivain de talent, est de se présenter sous une écriture fignolée pour servir d'?uvre de témoignage. Voilà un livre qui servira aux générations futures pour lui donner l'envie de lire et de s'imprégner de l'histoire de leur pays, malheureusement méconnue. Comme dans toutes les œuvres de création personnelle, ce recueil est porter d'une signature à retenir.
Des nouvelles comme œuvres de témoignage
Elles serviront pour les générations montantes qui n'ont pas vécu, heureusement pour eux, des moments éprouvants de notre histoire, ceux des décennies noires qui ont fait une majorité de malheureux.
«Naufrage» choisi comme titre à l'ensemble, porte en lui-même de fortes connotations qui ne signifient rien de bon. On n'a qu'à se rappeler l'image d'un bateau, comme le Titanic, qui a fait naufrage et dont il ne reste qu'une épave.
«Méprise fatale» est un titre de nouvelle, annonciateur d'un fin tragique. L'auteur met en scène un personnage principal au destin malheureux. Il s'agit de quelqu'un qui, n'ayant jamais eu la chance de se détacher de l'univers familial, a fini comme débile mental. Il a refusé d'aller à l'école, d'évoluer comme tous les enfants du monde, si bien qu'il est devenu dépendant et victime d'une méprise. Il ne savait pas le danger qu'il pouvait courir en traversant une voie ferrée. Un train l'a écrasé. Et combien comme lui qui, sous le prétexte de n'avoir pas reçu un enseignement qui les mette à l'abri d'un danger potentiel, se sont donnés à une mort certaine. Leur fin tragique ne peut qu'être prévisible. Suicide involontaire !
Malgré lui, l'auteur a intégré le thème de l'aventure, parce que la vie au quotidien est faite d'aventures. Mais gardons-nous de confondre avec les aventures des grands voyageurs comme Ibn Battûta, El Idrissi, Robinson Grusoé qui suscitent même aujourd'hui des envie de s'échapper pour aller ailleurs vers d'autres mondes épanouissants, sécurisants à l'extrême, même si on n'y trouve que des herbes à manger, mais où l'on est libre.
Des histoires pour mieux comprendre le présent par le passé
L'auteur cite l'Odyssée d'Ulysse, au passage, peut-être, pour mieux faire comprendre les risques pris par ce voyageur légendaire de la Grèce antique, en parcourant les mers, par rapport à nos harragas qui traversent la mer pour avoir une chance sur 100 de survivre pour connaître une vie plus digne d'un humain sous un ciel clément. Une des nouvelles leur a été consacrée.
«Le Souk» est une longue suite de périodes, plus ou moins longues de notre histoire, et qui se suivent, parfois sans respect de la chronologie pour montrer que la vie d'hier n'a rien à voir avec celle des contemporains malheureux que nous sommes.
L'auteur parle de la plume de roseau trempée dans l'encre de laine pour écrire sur une planche en bois, par rapport au stylo Bic.
Sari use d'images significatives qui mettent en relief l'idée de progrès. Celle donnée par la traversée du désert à dos de chameau et le voyage en Boeing ou en TGV reste la plus intéressante à retenir.
Avec ces nouvelles, on voyage dans le temps et l'espace. On s'imprègne des aventures d'Homère par qui ont parlé les muses de la mythologie, de Lalla Yamna qui, dans les longues nuits d'hiver, n'arrêtait pas de raconter des histoires de grand-mère, dont les personnages sont à la fois des humains, des animaux parfois étranges, des êtres fantasmagoriques. Même Shahrazade, entrée en scène en tant que reine ayant échappé à la mort grâce aux récits fabuleux encore d'actualité, reste un symbole dans l'histoire qui n'en finit pas de se répéter, comme la nôtre.
«Pour une pelletée de sable» nous rapporte l'histoire d'un jeune homme au destin tragique à considérer comme un maillon de notre histoire commune.
Cela s'est passé à un moment, celui qui nous traversons depuis des décennies, où pour avoir de quoi vivre dans une région située en bord de mer ou d'une rivière, il faut porter une pelle sur l'épaule et de manière ostensible pour avoir la chance de trouver du travail auprès d'un camionneur ramasseur de sable clandestin.
Le jeune s'est démené du mieux qu'il a pu pour mériter ce qu'il en attend, mais un malheur s'abattit sur lui et qui fit de sa personne un handicapé à vie. Son pied, qui s'était coincé sous la roue d'un camion, se retrouva écrasé. Quelle triste vie, comme celle de la plupart des personnages ! Mais quelle lecture profitable nous pouvons faire en parcourant attentivement toutes les pages de ces Nouvelles.
Boumediene Abed
Le Naufrage, Mohamed Sari,


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