Les deux familles qui habitaient, depuis 2003, dans ce site de chalets sont, en fait, des ex- habitants du bidonville de Bobillot dans la commune de Sidi M'hamed. «C'est depuis 2003 que nous avons été relogées dans des chalets au Ondines à Bordj El Bahri jusqu'à ce que nous soyons obligés de quitter les lieux suite à une décision prise par les autorités locales et depuis 3 mois nous vivons dans une tente montée à l'improviste», nous déclare cette famille qui s'est présentée à notre rédaction. Avant d'ajouter : «Ils refusent de nous reloger, sans nous en donner les raisons, et nous n'avons pas où aller dans l'immédiat», explique la mère aux larme aux yeux. En effet, ces deux familles vivent dans l'angoisse et le calvaire depuis leur expulsion le 26 juillet dernier. Une situation qui dure depuis plus de 2 mois sans qu'une perspective heureuse vienne pour mettre fin aux souffrances de ces deux familles. «On ne voit aucun inconvénient d'être relogée du fait qu'on est exposé à tous les dangers», regrette une autre femme. Et d'affirmer : «On vit dans une situation pénible sous les effets des intempéries et de l'insalubrité, la preuve : mes filles sont atteintes de maladies dues à la saleté et l'insalubrité des lieux, s'ajoute à cela le risque de se retrouver dans la rue.» Désespérées, ces familles n'omettent pas d'exprimer leur ras-le-bol à cause d'une existence pénible et rude. En effet, les vieux et les personnes malades sont les plus vulnérables aux conséquences de l'expulsion. Pour le moment, ces familles lancent un appel au wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, pour qu'on leur vienne en aide.