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La dinanderie fait de la résistance
Artisanat
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 11 - 2010

, Autrefois, partie intégrante du quotidien des Algériens, la dinanderie est, aujourd'hui, une activité menacée malgré la «résistance» de certains artisans qui tentent tant bien que mal de sauvegarder un pan entier du patrimoine culturel national.
Une baisse constante de la demande sur les produits en cuivre et une multitude d'entraves à l'exercice de la profession, en particulier la cherté de la matière première (feuilles de cuivre rouge et jaune) à 900 DA par kg en moyenne, ont fini par pousser artisans et formateurs chevronnés vers la porte de sortie.
Pourtant, «la qualité de nos produits artisanaux et le savoir-faire de nos artisans dans la tapisserie, l'orfèvrerie, la poterie et, surtout, la dinanderie, n'ont rien à envier à ce qui se fait dans les pays voisins mais la différence réside dans l'accompagnement de l'Etat, ce qui reste insuffisant chez nous, en Algérie», pense Driss Zolo maître-artisan dinandier, héritier d'une lignée de dinandiers qui ont transmis cet art ancestral depuis quatre siècles à Alger.
Si les décennies 1960-1980 représentaient «l'âge d'or de la dinanderie», un art commun à plusieurs pays, de l'Iran au Maroc, les choses ont complètement changé depuis, déplore ce maître qui travaille seul depuis quelques années à la maison de l'artisanat située à Oued Koriche non loin de Bab El Oued à Alger. C'est ainsi qu'une métropole comme Constantine «ne produit plus les objets d'art comme par le passé, tandis qu'à Alger on ne compte plus que quelques véritables maîtres artisans dinandiers».
Aujourd'hui, il ne reste plus à Alger que 2 ou 3 véritables maîtres dinandiers qui se trouvent être aussi des formateurs. Ils sont en activité dans des ateliers exigus à la Casbah, et se contentent de fabriquer de petits ustensiles et objets de décorations comme les petits vases, les «m'rechet», les assiettes ou les khamssas, pour les écouler auprès de touristes visitant la vieille médina ottomane (XVIe siècle) ou aux nationaux demeurés attachés à tout ce qui est traditionnel.
Pis encore, s'alarme M. Zolo, les ciseleurs sur les pièces de cuivre brut ont disparu, ce qui rend plus que nécessaire la réhabilitation des techniques de fabrication manuelles par l'encouragement des véritables maîtres-artisans à ouvrir des écoles de formation dédiées spécialement à cet art.
Loin d'être de simples objets de décoration d'intérieur, les ustensiles en cuivre finement ciselés et ornés de motifs géométriques inspirés de l'art arabo-andalou, servaient à des besoins de tous les jours et plus particulièrement pendant les fêtes familiales et religieuses.
Il en est ainsi pour le «sneî», grand plateau circulaire, ou «sniwa», ce petit plateau de forme circulaire ou rectangulaire, dans lesquels on servait volontiers les mets traditionnels dédiés aux petites et grandes occasions.
Il y a aussi les autres produits de la dinanderie traditionnelle comme le mortier («mehrass»), la théière, ou encore «ettassa» (récipient à eau) auxquels on a substitué, hélas, des objets douteux et bon marché importés surtout d'Asie.
Un petit tour dans les rares magasins algérois qui proposent toujours des produits de la dinanderie algérienne permet de constater que ces objets d'art, quoiqu'un peu chers, ont toujours la cote auprès d'une certaine clientèle.
Ainsi, un «sneî» de dimension moyenne (70 cm) est vendu à près de 7 000 DA, mais il peut atteindre les 20 000 DA s'il s'agit d'une pièce en cuivre rouge et richement ciselée d'arabesques et de motifs divers.
Pour les autres ustensiles, comme le mortier ou le «tabsi lâchawat» (grand plat à couvercle qui sert à présenter le couscous), ou «snioua», leur prix oscille entre
2 400 à 4 500 DA.
Efforts «insuffisants» de l'Etat
Conséquence d'une situation jugée difficile pour le développement du métier, de «nombreux artisans ont décidé de changer d'activité», affirme notre quinquagénaire qui en veut pour preuve le triste fait qu'aucun de ses enfants n'est aujourd'hui artisan dinandier, signe que la dinanderie «peut disparaître».
Mais que fait l'Etat pour redonner aux métiers d'art leur lustre perdu ? Aux yeux de bon nombre d'artisans, malgré la stratégie nationale de développement de l'artisanat 2003-2010, les initiatives publiques restent «insuffisantes» tant en matière de création de maisons des artisans que de baisses des charges fiscales ou encore d'octroi de crédits bancaires.
Pour M. Zolo, «il faut procéder, d'abord, à une décantation dans la corporation», qui compte dans ses rangs des gens n'ayant d'artisans que le nom. «Détenir une carte d'artisan ne signifie pas qu'on l'est vraiment», dit-il pour résumer. Ensuite, il faudra assurer à tous les (vrais) artisans une sorte d'égalité devant le crédit bancaire : «Malheureusement, explique ce professionnel, le peu d'artisans ayant bénéficié de crédits bancaires sont des jeunes, alors que les maîtres artisans censés former des générations de jeunes en sont écartés.»
Lui-même, à 56 ans, s'est vu refuser pour limite d'âge, affirme-t-il, un prêt bancaire qu'il destinait au montage d'une école de formation en dinanderie...


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