L'agression israélienne sauvage, totale et sanguinaire contre les Palestiniens est entrée samedi dans sa deuxième semaine. Plus de 430 morts, plus de 2.300 blessés et le massacre à ciel ouvert, en direct sur les networks, n'émeut plus personne. A croire que les Palestiniens sont ces parias, ces victimes toutes désignées d'un 3e millénaire que les Israéliens, exclus de l'histoire de l'humanité, veulent s'approprier. Même en organisant le massacre, sinon la disparition de tout un peuple. Les Israéliens et leurs soutiens occidentaux, et même dans certaines capitales arabes, hélas, sont tout simplement en train de se venger sur un peuple désarmé, sans défense autre que ses pitoyable «roquettes» sans buts, pour justifier l'extermination d'un peuple. Les Nazis n'auraient pas fait mieux, dans le pire des cas. N'a-t-on pas vu le monde entier, et particulièrement les capitales occidentales, se soulever d'indignation lorsqu'un Palestinien donne un coup de poignard à un Israélien qui lui avait ravi sa terre. Mais, que fait-on aujourd'hui, devant des centaines de milliers de bombes que l'armée israélienne déverse depuis huit jours sur une ville exsangue, isolée du reste du monde, un monde qui assiste sans lever le doigt devant une terrible tragédie humaine, que l'histoire retiendra comme celle d'un nouveau genre de terrorisme. Mais, dans l'intervalle, dans cet indéfini intermède temporel, que font les dirigeants arabes ? Ils palabrent. Ils pensent qu'aller aux Nations unies résoudrait le problème de faire cesser l'agression inqualifiable d'une armée imbue d'un pouvoir qu'elle tient de la protection des Etats-Unis. Et du silence coupable des régimes arabes. Même l'OCI, l'organisation des pays islamiques, s'est étranglée. Dans un communiqué qu'elle a émis samedi de Ryad, en Arabie Saoudite, elle appelle, par le biais des ministres des Affaires étrangères, à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Quel cessez-le-feu quand c'est Israël qui agresse un peuple sans défense ? Les pays de l'OCI sont à ce point aveugles pour confondre entre agresseur et agressé ? Ou bien parce que la politique des intérêts dicte une position lâche devant un ennemi de toujours ? La Rue arabe gronde de colère. Une colère d'autant violente que les régimes arabes assistent sans broncher devant le massacre. Est-il humainement raisonnable de parler de retour à la réconciliation inter-palestinienne quand c'est tout un peuple qui est massacré, systématiquement, méthodiquement ? Le moment n'est-il pas venu de ramener le monstre à la raison ? De lui montrer que trop, c'est trop ? Où est l'arsenal militaire des pays voisins ? Sert-il seulement aux parades, quant celui de Tsahal sert à tuer des Palestiniens ? Faut-il qu'on se ronge les ongles, à défaut d'applaudir une action courageuse, historique, des pays arabes pour faire payer à Israël sa morgue ?