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La Russie impactée par la crise
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 02 - 2009

«Le contrat social entre l'Etat et la population consistait à confisquer les droits civiques en échange du bien-être économique. Au moment où le bien-être décline, il serait bon que les droits civiques regagnent du terrain.» (**)
Entre 1999 et 2007, le PIB russe a été multiplié par six, avec une croissance de 8,1%, en 2007. Les revenus des ménages avaient augmenté de 10% par an. La Banque centrale gérait alors la troisième réserve de change (308,2 milliards d'euros) au monde, après celles du Japon et de la Chine. Et le Kremlin parlait de miracle économique.
Mais voilà que la crise est là. Pour tout le monde (sauf l'Algérie, bien sûr). Tout comme le peso du Mexique (autre pays exportateur de pétrole) qui vient de battre un nouveau record à la baisse, le 17 février, en tombant à 14,75 pesos pour 1 dollar - contre 10 pesos pour 1 dollar à la mi-2008 (selon la banque Banamex) -, le rouble, après avoir perdu 35% de sa valeur en deux mois, vient à peine de se relever de 5% .
Les décideurs publics russes viennent, cependant, de reconnaître, pour la première fois, mardi 17 février, que leur pays était entré en récession.
A. Klepatch (vice-ministre de l'Economie) parle d'un recul de 2,2% du PI russe, en 2009, contre 0,2% prévus auparavant. Cette contraction sonne le glas de huit années de croissance ininterrompue, tirée par les revenus du pétrole et par la consommation. La Russie a surtout connu, en janvier, une chute sans précédent (selon le Comité d'Etat aux statistiques) de sa production industrielle, en recul de 16% .
Le secteur le plus touché est celui de la construction: symboles de la Grande Russie de Son Excellence Poutine, les projets immobiliers pharaoniques sont actuellement abandonnés. Même dans Moscou, la construction du centre d'affaires Moskva City s'est ralentie. La «Tour de Russie», futur plus grand immeuble d'Europe (612 mètres de hauteur pour 118 étages), ne sera pas construite.
Le trou béant de ses fondations signe la fin du «miracle» russe. Ainsi, les prix élevés du pétrole n'ont pas permis une appréciation durable du rouble après 2008, une accélération du potentiel de la croissance russe (autorisant une diversification de l'économie), ou la mise en place d'une vraie politique sociale et de réformes structurelles effectives, comme l'avait promis le pouvoir sorti des urnes après le deuxième mandat présidentiel de Poutine (qui s'est achevé en mars 2008).
Face au ralentissement économique qui a fait monter le taux de chômage national à 7,7%, en décembre 2008 -son niveau le plus élevé depuis deux ans et demi- le nouveau président russe cherche des boucs-émissaires. Un décret vient d'être signé relevant de leurs fonctions quatre gouverneurs de région (de Pskov, d'Oriol, de Voronej en Russie centrale et du territoire autonome des Nenets dans le Grand Nord). Il s'agit de la purge la plus importante depuis l'automne 2004. Selon le quotidien «Vedomosti», le Kremlin, soucieux de prévenir la fronde des provinces, prépare une nouvelle purge des gouverneurs dans les régions les plus fortement touchées par le chômage.
Les mauvaises nouvelles y pleuvent: recul du PIB en 2009, endettement record des entreprises de 440 milliards de dollars (348,7 milliards d'euros), fragilité de la monnaie et du système bancaire. Et, les critiques du pouvoir s'y multiplient.
Cette chute ressemble à ce qui s'est passé à la fin des années 1990, aux heures les plus noires de la transition. Mais est-ce que les arriérés de salaires, le troc, les créances inter-entreprises et les dettes entre les banques vont-ils refaire leur apparition?
Pour défendre le rouble, la Banque centrale a dû injecter près de 200 milliards de dollars sur le marché des changes. Elle a été obligée d'alimenter le crédit, prêtant aux banques commerciales (l'équivalent en roubles) de 214 milliards de dollars, rien que pour les dix derniers jours de janvier. Or, au même moment, la devise perdait 18% de sa valeur car, au lieu d'injecter ces liquidités dans l'économie, les banques se sont empressées de changer leurs roubles en dollars, nourrissant la chute de la monnaie. La Banque centrale a donc rehaussé son taux d'intérêt directeur, coupant le robinet du crédit.
La chute du rouble a été enrayée (pour quelque temps) mais la croissance, elle, a bel et bien été bloquée (pour combien de temps?).
«Il y a six mois, il (Poutine) nous disait que le rouble allait remplacer le dollar et voilà que...!», déplore un petit entrepreneur russe.
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(*) Docteur d'Etat en sciences économiques
(**) Igor Iourguens, président de l'Association des patrons et des entrepreneurs et réputé proche du Président Medvedev (et de Poutine).


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