Un «plan de communication», dédié spécialement au projet du tramway d'Oran, est en phase d'élaboration au niveau de la direction des transports de la wilaya (DTW) d'Oran. C'est en effet ce qu'a indiqué avant-hier au Quotidien d' Oran le directeur des transports, M. Rezzoug Mokhtar, en marge des travaux de la 1ère session de l'APW d'Oran. Selon M. Rezzoug, ce plan, dont la mise oeuvre se fera en collaboration avec les principaux acteurs du projet, à savoir la Société du Métro d'Alger (SMA), maître de l'ouvrage, et la société algéro-espagnole Tram Nour, maître de l'oeuvre, « place le citoyen oranais au centre de son intérêt » en l'informant et en lui expliquant, étape par étape, les actions entreprises sur le terrain dans le cadre de la réalisation de cet important projet pour la ville. La finalité étant avant tout d'impliquer le citoyen comme partenaire à part entière dans ce grand défi qu'est la réalisation du tramway d'Oran, vu qu'il en est le principal bénéficiaire, plutôt que de le laisser dans la posture de celui qui subit uniquement les désagréments résultant des travaux sur la voirie. Une objectif qui prend toute sa signification quand on sait qu'on est sur le point d'engager des travaux sur la voirie au centre-ville (place d'Armes, rue Emir Abdelkader et rue Mohamed Boudiaf), où la circulation automobile est connue pour être particulièrement dense. En cette veille de la saison estivale, cela représentera sans nul doute un défi de taille qui ne pourra être levé sans l'engagement de tous (entreprises de réalisation, riverains et automobilistes). «Tout le monde doit mettre du sien. Pour ce type de projet, les désagréments sont inévitables. C'est un mal pour un bien. On n'a pas besoin de démontrer tout l'impact qu'aura ce projet (le tramway) sur la vie des citoyens et sur leur ville qui aspire à devenir une véritable métropole sur le bassin méditerranéen », a indiqué le wali d'Oran, M. Sekrane Tahar, à l'ouverture de la session de l'APW. Les médias, à travers ce plan de communication annoncé, sont appelés à jouer un rôle central en étant une interface entre les réalisateurs du projet et les citoyens. Pour ce faire, le directeur des transports a indiqué que des journalistes pourront se spécialiser dans tout ce qui a trait au projet du tramway, à travers notamment des rencontres et des points de presse réguliers dans lesquels ils pourront avoir tous les détails à même d'intéresser le citoyen et de faciliter sa cohabitation avec les chantiers qui seront ouverts. Une initiative qui tombe à point, d'autant plus que beaucoup d'automobilistes, incommodés par les perturbations de la circulation automobile en raison des travaux en cours actuellement au niveau de certains axes, avaient estimé être en mesure de contribuer à diminuer la densité du trafic au niveau de certains de ces points noirs, s'ils sont informés à l'avance des travaux programmés dans tel ou tel endroit de la ville. Beaucoup ont estimé en effet qu'un projet aussi important que celui du tramway qui, par endroits, nécessite des interventions lourdes sur la chaussée, mérite qu'on lui consacre une sorte de «bulletin d'information» quotidien qui renseignerait l'automobiliste sur les axes à éviter telle ou telle journée. Les travaux du tramway d'Oran ont été, pour rappel, lancés en fin d'année dernière pour une durée de 26 mois, à la faveur d'un contrat signé en mars 2008, entre l'entreprise du Métro d'Alger (EMA) et le consortium espagnol Tram Nour, constitué du groupe Isolux (chef de file) et Alstom Transporte. Le tramway d'Oran aura un tracé bidirectionnel étendu sur une longueur de 18,7 kilomètres, entre la commune d'Es-Sénia et la localité de Sidi Maarouf via la Place du 1er Novembre. Il comprendra 30 rames d'une capacité de transport de 325 passagers chacune, soit 88,5 millions de passagers/an. Les travaux de réalisation de ce projet généreront 500 emplois directs et 1.500 autres indirects. Selon Tram Nour, le coût de cette opération a été évalué à plus de 39 milliards de dinars (355 millions d'euros). Pour une mise en service prévue avant la fin 2010, le projet comprend la création d'une autre ligne extra muros de 35 km desservant diverses localités du groupement urbain d'Oran.
