Si, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n'a pas assisté hier, aux derniers préparatifs de la mise en exploitation du métro d'Alger, comme prévu, la grande majorité du staff gouvernemental ainsi que d'autres personnalités (anciens ministres du secteur des Transports, cadres de l'Etat) ont assisté aux essais techniques. Ces derniers sont venus, en cette journée de fête du 5 Juillet, s'enquérir en force de l'avancement du projet qui date de 20 ans. Un essai technique préparatoire a été effectué hier avec succès. A 10h30, une rame du métro d'Alger comprenant six voitures, entièrement climatisées, a démarré de la station de la Grande Poste (Alger-centre) pour atteindre celle de Haï El-Badr (Kouba), soit une distance de 9,5 km, en moins de 20 minutes. «La mise en exploitation du métro d'Alger est prévue cette année», a annoncé le ministre des Transports Amar Tou, devant les officiels parmi eux : Abdelaziz Belkhadem, le représentant personnel du président de la République, Abdelmalek Sellal, El-Hadi Khaldi, Bou Abdallah Ghoulamallah et le patron de la DGSN, Ali Tounsi, ainsi que les représentants de la présidence. Le ministre a souligné en marge de sa visite au poste de commande centralisée des Annassers, qui a la charge de suivre, de contrôler et d'autoriser le mouvement du métro, qu'une formation des futurs cadres du poste de commande centralisée est prévue. Il a précisé qu'au total, 500 cadres seront formés par les régies autonomes des transports parisiens (RATP) pour assurer à long terme une gestion locale du métro. Le ministre des Transports a affirmé que l'itinéraire initial du métro d'Alger, reliant la Grande Poste à Haï El-Badr, soit un tracé de 9,5 km, connaîtra des extensions dans un futur proche. Le ministre a cité une extension de Haï El-Badr à El-Harrach, dont les travaux ont déjà commencé, ainsi que l'extension prévue de Haï El-Badr à Aïn Naadja et de cette dernière localité à Baraki dont l'appel d'offres pour sa réalisation a été déjà lancé. Le ministre a également annoncé que deux autres extensions sont prévues, il s'agit d'une extension reliant la Place des Martyrs à Delly Brahim et une autre entre El-Harrach et Bab Azzouar, dont l'appel d'offres sera lancé, selon le ministre, avant la fin de l'année en cours. En matière d'automatisation, Amar Tou dira que le métro d'Alger utilisera une technologie des plus pointues en vigueur à New York, Barcelone et tout récemment à New York. «Toutes les manoeuvres sont automatiques, mis à part le coup d'envoi du métro, l'ouverture et la fermeture du métro qui seront automatisées quand on jugera qu'il sera temps de le faire». Selon le DGSN, plus de 500 agents de l'ordre ont été formés pour assurer la sécurité du métro d'Alger. Enfin, ce qui est sûr, c'est l'achèvement du tronçon reliant la Grande Poste à Haï El-Badr. Selon les concepteurs du projet, la mise en exploitation est prévue dans deux mois au plus, en précisant que le temps de parcours de la Grande Poste à Haï El-Badr est de 480 secondes, avec une capacité de 23 200 voyageurs par heure. De nombreuses sociétés étrangères ont contribué à la réalisation du projet de métro d'Alger, qui a connu beaucoup de retard, entres autres, Siemens, Vinci, Dywidag. Pour ce qui est de la gestion, elle a été confiée à l'entreprise française RAPT, en attendant la formation des cadres algériens.
