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Tant qu'il y aura des harraga
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 08 - 2009


Il y a des harraga heureux ! Beaucoup trop souvent que l'on n'y pense. Malheureusement, il y en a qui meurent en mer, parfois d'une manière suspecte. Mais dans le décompte final, depuis que le phénomène est apparu en Algérie, depuis plus de 40 ans, des milliers d'Algériens ont réussi à se faire la belle et s'installer de l'autre côté de la Mare Nostrum, version boat people algériens. Qui en Espagne, qui en Italie, qui en Angleterre, en France et ailleurs dans cette vaste Europe communautaire. Nos harraga sont partis en Europe, aux Etats-Unis et même en Australie et en Chine en quête d'une autre vie, pas tout à fait pour la fortune, avec la conviction que là-bas il pourraient trouver un peu de calme, qu'on leur lâche les baskets et qu'on ne les poursuive pas pour une aventure personnelle, une sorte de roulette russe, criminalisée ici et en Italie ! Ben oui, ce Ramadhan 2009 aura été fort à propos pour les harraga qui font feu de tout bois ces dernières semaines pour rejoindre au plus vite l'Italie. Et en plein mois de Ramadhan. C'est fort. Sauf que les 16 «clandestins» qui ont été sauvés d'une mort certaine près de la Sardaigne par les gardes-côtes italiens seraient actuellement dans de beaux draps. Au propre comme au figuré. L'Italie, où l'immigration illégale est un délit passible de peine de prison, pourrait traduire les jeunes Algériens devant la justice locale et les emprisonner; ben oui, le problème n'est pas tout à fait réglé de ces harraga. Sauf si l'Algérie les réclame par la voie diplomatique, auquel cas les Italiens vont traîner les pieds histoire de faire mariner leurs collègues policiers algériens, ils iront tout droit vers une des nombreuses prisons italiennes, passage obligé pour l'eldorado européen de nombreux clandestins algériens, tunisiens, marocains ou libyens. Et dans le cas de nos 16 harraga, il est inutile de dire qu'ils souhaiteraient passer quelque temps à l'ombre en Italie et espérer d'être relâchés ensuite dans la jungle italienne. Ce serait un véritable pied de nez à tout cet excès de zèle européen pour faire la chasse aux clandestins, et fermer l'Europe aux Africains. L'Algérie, qui a criminalisé le h'rig, veut-elle devenir un gendarme pour une Europe communautaire ouverte à l'Est et pas au Sud ? L'exemple de ces braves harraga partis en plein mois de Ramadhan, quittant leurs familles avec presque zéro chances de survie en mer, chercher une autre vie en Europe est symptomatique de l'état d'esprit de nos jeunes, gavés de promesses jamais tenues. Mais qui, à leur manière, en préférant la mort rapide ou incertaine en tentant la traversée, à une mort par petit feu, lancent des signes d'une scandaleuse détresse sociale que l'on a résolu en haut lieu en promulguant des textes pour les envoyer en prison lorsqu'ils ne meurent pas en mer. Voir la Sardaigne et... aller en prison, quel beau voyage en Méditerranée par une belle nuit de Ramadhan.

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