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La gestion des revendications sociales: L'Enseignement dans tous ses états
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 03 - 2010


Suite et fin
Le fonctionnaire algérien a toujours vécu dans l'ignorance la plus édifiante quant à son propre salaire une grille hermétique que nul n'arrive à démystifier (SMIG, salaire de base , salaire net , salaire brut , salaire soumis à cotisation…) Le Droit du Travail est la dernière de ses préoccupations et curiosités intellectuelles lorsqu'il se contente de ce Net mensuel auquel il a été religieusement conditionné. Ce porteur du savoir rompu à ces fameuses méthodes d'approche par compétence, lui qui est censé initier nos enfants à l'autonomie et à faire d'eux des self-made-men se trouve réduit à attendre que l'on daigne charitablement lui expliquer ces satanées composantes de son salaire.
Et à chaque partie de s'y mettre avec ses propres grilles de lectures sur cette nouvelle grille des salaires à laquelle se greffe un régime indemnitaire contorsionniste qui donnerait du fil à retordre au plus brillant des spécialistes en décryptage. De véritables galimatias arithmétiques, des chiffres qui surgissent tels un big-bang du néant, arrimés directement au 6ème échelon. En effet ce flou exacerbe une profonde suspicion et défiance qui entretiennent le pourrissement d'un climat déjà délétère.
L'Histoire avec ces déboires que nous venons de narrer nous enseigne que c'est l'état lui même qui à son insu collabore à la création de ces mouvements et de ces représentations syndicales indépendantes; d'abord en embrouillant le processus démocratique par des réseaux avatars de représentation, des ersatz complètement vassalisés et exsangues, que tous les Algériens exercent: Une insignifiante genèse d'un mouvement fabriqué par et dans l'inféodation et la servitude les plus totales.
Ensuite on se retrouve face à une extraordinaire opiniâtreté intellectuelle et institutionnalisée qui consiste, tantôt par des moyens subtils tantôt par un mépris royal, à refuser à ces représentations le principe même de leurs existences. Et enfin lorsque la loi, la constitution et une opinion mondiale qui nous surveille nous invite à plus de tact, on se résigne à négocier en prenant le soin comme toujours d'exclure des pourparlers ceux par qui le scandale arrive. Evidemment la continuité du service public qui reste malgré tout l'une des priorités sociales qui impose une inconditionnelle soumission pour le bien de tous risques assez souvent de se retrouver l'otage d'une politique faite de mépris ou de malentendus. Pour leur propre crédibilité et celle de la noble tâche qu'il exercent , on aurait tant voulu que l'enseignant ou le praticien de la santé ne soient point vulnérabilisés par les multiples facteurs sociaux , politiques et psychologiques afin qu'ils sauvegardent en eux cette intégrité qui leur confèrera le luxe de manifester le même zèle à remplir leur mission au sein de l'école et de la santé publiques que celui qu'il déploient en mettant sur pied pour les uns une forme d'école parallèle qui n'est ni publique ni privée, et pour les autres un système de soins hybride et parfois monstrueux digne du Dr Jekyll et Mr Hyde. S'agissant de l'enseignement, la systématisation de ces pratiques underground et semi clandestines, probablement amorales et indiscutablement très efficaces en termes de rendement scolaires constituent l'un des paradoxes sociétaux les plus complexes. Lorsque vous avez affaire à des couples d'enseignants qui ont recours à ce genre de procédés tels de véritables abeilles qui butinent sur le dos des mêmes élèves pour lesquels ils sont déjà rémunérés par l'école publique, nous basculons carrément dans le domaine de la PME/PMI, avec dans une seule et même famille des revenus qui excédent considérablement ce misérable salaire versé par l'Etat et à cause duquel ils n'hésitent pas à se révolter tout en amassant des pactoles grâce à ce statut même que leur confère l'école publique. Quant à la Santé publique, elle demeure profondément altérée par ce vil mercantilisme inhumain qu'il soit exceptionnel ou généralisé. Le praticien se retrouve avec le cul entre deux chaises et les fonctions de ses hémisphères cérébraux totalement disjointes à tel point que la morale n'arrive plus à localiser clairement cette zone du cortex préfrontal où elle est censée s'épanouir pour fournir de temps à autres les scrupules nécessaires à ce disciple d'Hippocrate qui exerce dans le secteur public et dans le secteur privé en contribuant par milles stratagèmes à l'effondrement du secteur public dont les carences provoquées intentionnellement serviront les uns et desserviront les autres. Les malades deviennent de simples yoyos entre les mains expertes d'une thaumaturgie diabolique. Et là encore la fin justifie les moyens pour le praticien comme pour le malade qui tente de sauver sa peau et pour lesquelles toutes ces considérations métaphysiques mesquines que nous venons d'évoquer ne sont que palabres. «Ouéch ydir El-Méyat fi Yed Ghéssalou». La France à l'instar de bien d'autres pays de l'Union européenne a toujours évolué au rythme de ces péripéties dont nous n'avons évoqué que quelques cas. Depuis 1968, la France a vu défiler des dizaines de ministres d'Education et d'Enseignement supérieur, essuyé des centaines de grèves et de manifestations. Et la continuité ou la discontinuité du service public ainsi qu'une alternance vertigineuse au pouvoir entièrement soumise au bon-vouloir des conjonctures et non pas aux désidérata des personnes n'a ni affaibli leur démocratie ni entravé l'essor de leur économie. Il n'ya point de mystère dans tout cela, car, bizarrement comme en économie, il y a une main invisible qui régule ces luttes incessantes, cette main invisible n'est autre que la voix de la raison. Depuis, beaucoup d'efforts on été consentis de part et d'autre dans la gestion de ces crises, des progrès notables on été enregistrés. Les gouvernements mobilisent les moyens modernes de communication et le temps nécessaire pour défendre leurs politiques. En 2009,lors des grèves et manifestations consécutives au projet du ministre de l'Education Valérie Pécresse sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs, on a pu constater le style pur et dur des contestations d'antan se déporter vers une nouvelle forme de revendications qui allie l'exercice du droit de grève à la continuité du service public. Les enseignants-chercheurs ont mis au point tout un programme innovant, attractif fait d'ateliers, d'excursions pédagogiques et de visites- conférences qui ont permis aux locuteurs et allocutaires de faire transhumer à travers leur capitale leurs revendications et préoccupations tout en abordant des thèmes aussi variés que la question de l'éducation, le cinéma ou encore la présence du pouvoir politique dans le paysage urbain. Hormis le fait que l'intention des organisateurs de ces manifestations politico-culturelles était de réduire les effets pénalisants des grèves sur le cursus des étudiants, cette nouvelle approche a eu quand même le mérite de permettre à l'intelligentsia universitaire de faire part de ses revendications au grand public. On ne peut dès lors que se réjouir avec beaucoup d'optimisme et admettre que lorsque toute une série d'efforts et de bonnes volontés sont honnêtement mises de manière bilatérale au profit d'un consensus; la quête du bien commun sera moins ardue. En conclusion, l'Enseignant algérien ou autre a été façonné pour vivre par et pour la transparence et loin de tout ce qui est factice: ni langue de bois, ni dialogue de sourds, ni monnaie de singe.


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