« Le moment est venu aujourd'hui de faire du secteur de la formation professionnelle et de l'apprentissage un véritable secteur charnière dans lequel doivent se retrouver tous les acteurs, des collectivités locales aux différentes entreprises privées qui sont engagés dans le processus de développement socio-économique que connaisse actuellement la wilaya de Médéa. Ceci pour un travail coordonné en tenant compte des spécificités et des besoins de la région». C'est la conclusion à laquelle est arrivée la commission de l'APW de Médéa, chargée de «l'Education, la formation et les Activités sportives» à l'issue de l'étude du dossier de la formation professionnelle qui a été faite, lundi dernier, à l'ouverture de la première session ordinaire pour cette année 2010. Une présentation de dossier a été faite par le premier responsable de ce secteur au niveau de la wilaya de Médéa, suivie par la lecture du rapport de ladite commission avant qu'un long débat soit engagé sur un secteur devenu aujourd'hui stratégique car intervenant directement dans le processus de développement, dans tous les domaines, actuellement en cours à travers les 64 communes qui composent la wilaya de Médéa que peuplent près de 840.000 habitants. En effet, s'étant départi durant ces dernières années de son étiquette de «refuge obligé pour tous les échoués du cursus scolaire», le secteur de la formation professionnelle et de l'apprentissage est devenu aujourd'hui une réelle opportunité pour les milliers de jeunes en quête d'une place dans le monde du travail, de faire valoir leurs capacités à participer activement au développement de la wilaya de Médéa qui dispose de multiples activités aussi différentes les unes que les autres et ce dans tous les domaines: agriculture, bâtiment, services, administration.. disposant d'infrastructures opérationnelles composées d'un institut spécialisé dans l'ingéniorat pédagogique et la formation des formateurs, d'un institut national chargé de la formation professionnelle, de 10 centres chargés de la formation professionnelle et de l'apprentissage ainsi que 14 annexes auxquelles s'ajoutent celles, en cours de réalisation, composées de 2 instituts de la formation professionnelle (l'un à Berrouaghia et l'autre à Ksar El Boukhari) ainsi que 5 centres d'apprentissage situés respectivement à Ouzera, Berrouaghia, Derrag, Boughezoul et Chahbounia, le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels dans la wilaya de Médéa dispose aujourd'hui d'une capacité d'accueil de 6.100 places pédagogiques dans les différents établissements qui bénéficient également de 11 internats pour un total de 1.100 lits. Ceci en attendant les 1.500 places pédagogiques prévues dans les prochaines réalisations. A tous ces établissements relevant du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels s'ajoutent 3 écoles privées (informatique, couture et technologie de l'administration) d'une capacité d'accueil totale de 153 places pédagogiques. Un secteur qui a réussi à former au 31 décembre 2009, pas moins de 4.506 jeunes dans différentes spécialités répartis en 2.586 scolarisés, 1.855 en apprentissage et 65 relevant des cours du soir. Le plus gros contingent des jeunes diplômés se trouvant dans le secteur du bâtiment avec 814 jeunes suivi de celui de l'électricité et de l'électronique avec 575 diplômés et l'hôtellerie et le tourisme avec 529 diplômés. Un tableau jugé «satisfaisant», par la commission de l'APW de Médéa chargée de «l'Education, la Formation et les Activités sportives» qui n'a pas manqué de faire part toutefois de pas moins de sept recommandations dont la plus importante est sans conteste celle liée à «la réalisation d'un centre de la formation professionnelle et de l'apprentissage au niveau de chacune des 19 daïras que compte la wilaya de Médéa». Elle est suivie de celle «appelant à un travail de coordination efficace entre toutes les collectivités locales, les entreprises économiques étatiques et privées exerçant dans la wilaya de Médéa et les responsables du secteur de la formation professionnelle pour une véritable formation professionnelle de productivité, une formation orientée et de qualité». Comme cette commission appelle à «la formation et au recyclage réels et périodiques des formateurs en tenant compte de toutes les nouveautés que connaisse aujourd'hui le monde de la formation professionnelle par rapport aux exigences du marché du travail». Une série de recommandations qui se termine par un appel à «prendre en considération certains métiers spécifiques, aujourd'hui inexistants, comme ceux liés à l'élagage des arbres, la pisciculture (l'art d'élever les poissons) »
