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Youcef Yousfi, l'anti-cow-boy
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 06 - 2010

Le secteur des hydrocarbures algérien a un nouveau boss en la personne de Youcef Yousfi. Portrait d'un scientifique qui a déjà eu à gérer le secteur…
Des profanes du secteur des hydrocarbures ont la perception subjective d'un Chakib Khellil «cow-boy» conquérant de l'empire pétrolier algérien, et grisé par l'envolée constante des cours du baril. Pourtant, il est issu de la Sonatrach, celle du temps de Belaïd Abdesselam ou l'on ne faisait pas de vagues. Peut être a-t-il été marqué par son long séjour américain ? En tout cas, loin des derricks texans, Youcef Yousfi, lui, a été en poste à la Sonatrach et au ministère de tutelle au temps des vaches maigres.
Il revient au ministère de l'Energie et des Mines dans une conjoncture relativement meilleure. Pur produit de l'Algérie postindépendance, Youcef Yousfi prend les commandes alors que le secteur engrange d'importantes recettes mais subit les contrecoups du scandale de la Sonatrach. Inévitable, disent aujourd'hui de nombreuses voix off du secteur, cela devait arriver, tôt ou tard. Dans divers lieux publics, la gestion du ministre sortant Chakib Khelil est qualifiée de «top niveau» par les uns, «d'autoritaire» par les autres, et dans tous les cas de figure, de «pyramidale». Ces jugements n'ont jamais circulé durant la période Yousfi au ministère de l'Energie. On était plutôt discret, se souvient-on. Il faut dire que Chakib Khelil a eu «l'audace» de remettre en cause les nationalisations de 1971 en portant à bout de bras un projet de loi sur les hydrocarbures - attendu avec impatience par les Américains - que le président Bouteflika a fini par renier.
S'il appartient à un courant économique, Youcef Yousfi n'est pas connu pour être un néolibéral. Cet homme natif de Batna, père de trois enfants, est à la base un scientifique et un administrateur. Diplômé de l'Ecole nationale supérieure des industries chimiques en France, M. Yousfi est également titulaire d'un doctorat en physique de l'Université de Nancy, en France. Il a entamé sa vie active comme maître de conférences puis comme professeur d'ingénierie chimique à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger. Il dirige ensuite l'Institut de chimie de l'Université Houari Boumediene de Bab Ezzouar. Parallèlement à ses activités d'enseignement, il était en charge des affaires pétrolières au ministère de l'Industrie et de l'Energie.
Avec Liamine Zeroual…
En 1985, M. Yousfi est nommé administrateur de la Sonatrach, compagnie pétrolière nationale, où il avait auparavant occupé la fonction de vice-président en charge du marketing. Il est considéré comme un des artisans de la loi pétrolière de 1986 qui a notamment débouché sur les contrats de partage de production, que voudra ensuite remettre en cause Chakib Khelil. Il connaît donc cette grande compagnie qui procure à l'Algérie plus de 90% de ses ressources financières. En 1988, lorsque débute le processus des réformes, il devient Président du Conseil d'administration du Fonds de participation des mines, du pétrole et des hydrauliques. Mais, rapidement, il se détache du bateau des réformes. L'Algérie bouillonne. En 1990, Youcef Yousfi la quitte pour un pays du Golfe où il exerce la fonction de conseiller dans le domaine du gaz. Durant cet exil professionnel volontaire, il aurait croisé Abdelaziz Bouteflika, avant que ne se profile son destin présidentiel.
Le parcours discret d'un commis de l'Etat
Il regagne en 1996 l'Algérie pour de hautes fonctions administratives auprès du président Lamine Zeroual, dont il devient le chef de Cabinet. En même temps, Youcef Yousfi s'engage en politique en adhérant au Rassemblement National Démocratique. Député de ce parti à Batna, en juin1997, il entre le même mois au gouvernement d'Ahmed Ouyahia, en tant que ministre de l'Energie et des Mines. Il garde ce portefeuille en décembre 1998 dans le gouvernement de Smaïl Hamdani. Il passe aux Affaires étrangères en décembre 1999 au sein du gouvernement d'Ahmed Benbitour. Puis, en août 2000, avec le gouvernement Benflis, il obtient le poste de «ministre délégué» sans portefeuille. Ce parcours discret de grand commis de l'Etat ne s'arrête pas pour autant. A partir de 2001, il représente l'Algérie, en tant qu'ambassadeur au Canada, puis auprès des Nations Unies et enfin à Tunis. A 69 ans, il est aujourd'hui rappelé à la barre de l'Energie et des Mines où les experts s'attendent à ce qu'il impulse une réflexion de fond sur la stratégie du secteur. Avant cela, il devrait œuvrer au rétablissement de la confiance au sein de l'entreprise pivot, la Sonatrach, par une gestion en interne des effets du scandale qui l'éclabousse alors que le traitement judiciaire en cours pourrait à présent s'accélérer. Les charges du ministre Youcef Yousfi sont multiples, à commencer par une revue de tous les compartiments du secteur pour se faire une idée précise de l'état des lieux dont il était éloigné depuis plus de dix ans.


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