La réunion ayant regroupé avant-hier le maire d'Oran aux membres du Conseil syndical de la commune d'Oran a débouché sur un certain nombre de résolutions, parmi lesquelles celle décidant l'annulation du mouvement de protestation prévu hier par les travailleurs de la commune, ce qui traduit un apaisement au sein du front social de la commune. Mais la décision principale ayant marqué cette réunion c'est celle soutenant la création d'une commission qui sera chargée d'assurer le suivi et la défense du dossier relatif à l'adoption du plan de gestion de la commune, a-t-on appris hier de source syndicale. Bloqué depuis près de sept années au niveau de la direction de la fonction publique à cause de réserves formulées par cette dernière, le plan de gestion de la commue devra cette fois-ci bénéficier d'un suivi permanent de la nouvelle commission, dont la mission sera de lever à temps les réserves en vue de son adoption. Une adoption qui permettra d'effectuer des promotions, mais surtout le recrutement de nouvelles compétences en fonction de ses besoins pour assurer à la commune une meilleure maîtrise des tâches qui lui sont allouées. «Des centaines de postes budgétaires destinés à la commune d'Oran partent chaque année en fumée, à cause du blocage du plan de gestion», avait déploré dernièrement le secrétaire général du Conseil syndical, M. Mentfakh. La réunion d'avant-hier est intervenue, rappelle-t-on, dans un contexte délicat marqué par la menace de grève brandie par les travailleurs de la commune pour protester notamment contre la non adoption du plan de gestion de la commune par la direction de la fonction publique. Initialement prévue pour le 19 juillet dernier, la journée de protestation décidée par le Conseil syndical de la commune a finalement été reportée au 26 de ce même mois, en l'occurrence hier. L'importance de cette réunion entre le maire et les syndicalistes de la commune se devait ainsi de rapprocher les positions sur bon nombre de questions dont celle relative au plan de gestion de la commune, mais aussi sur des questions ayant trait à la gestion proprement dite des affaires courantes de la ville, sur lesquelles le partenaire social avait estimé à maintes occasions avoir «beaucoup à proposer». La réunion fait suite aux appels lancés auparavant d'abord par le wali d'Oran, qui avait invité les deux parties «à s'asseoir autour d'une même table», mais également au rôle positif qu'a joué la délégation de la fédération nationale de l'administration et des collectivité locale, représentant la Centrale syndicale UGTA, venue à Oran le 20 juillet dernier pour tenter d'apaiser les esprits. A noter également que, parmi les solutions retenues pour régler le problème de la collecte des ordures ménagères, la location d'une trentaine de camions, dans le cadre d'un plan d'urgence. Cette mesure de location sera accompagnée par un recrutement de personnels supplémentaires dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Aussi, le plan d'action en question recommande l'accélération des procédures d'attribution des différents marchés de la commune relatifs, notamment, à l'acquisition des pièces détachées et aux bennes tasseuses. Mais l'événement le plus important qui risque de booster l'organisation de la collecte des ordures ménagères à Oran est la concession prochaine de la collecte et de la maintenance au profit d'opérateurs privés ou publics. Les avis d'appels d'offres ont été lancés il y a peu.
