C'est aujourd'hui que dans la plupart des pays musulmans, les fidèles attendront l'apparition du croissant lunaire annonciateur du début de Ramadhan 1431, appelée communément la nuit du doute, qui ne concernera pas néanmoins le Maroc ou bien le Pakistan, à titre d'exemple, qui seront au 28ème jour de chaâbane. Comme chaque année en pareille période, les discussions vont bon train autour du début du mois de jeûne avec, cependant, l'attente face au petit écran de l'annonce officielle par les membres du haut conseil islamique, seule instance habilitée à se prononcer après avoir pris l'avis de l'ensemble des commissions d'observation installées au niveau de chaque wilaya. Mais avant cela, des scientifiques et des chercheurs en astronomie ont émis tous les cas de figure se basant sur des données purement scientifiques. Ainsi et si à propos de la nuit du doute aussi bien pour le début que pour la fin de Ramadhan, elle survient toujours au 29ème jour durant lequel la conjonction lunaire s'effectue, l'apparition du croissant lunaire dépend de plusieurs facteurs aussi bien de visibilité que de la position géographique. Depuis plus d'une quinzaine de jours, des avis multiples sont mis en avant comme c'est le cas du chercheur en astronomie M. Bonatiro, qui avait été catégorique en affirmant que le début de Ramadhan serait le mercredi 11 août au même titre, d'ailleurs, que d'autres confrères à lui d'Egypte et du Koweït, qui ont affirmé qu'en cette période de l'année caractérisée par une bonne visibilité, l'observation du croissant lunaire est possible au-delà du coucher du soleil avec des durées variant entre 5 jusqu'à 10 minutes, comme c'est le cas des Lieux saints de l'Islam. D'autres, en revanche, comme c'est le cas de l'association Sirius, restent affirmatifs sur l'impossibilité d'observation du croissant lunaire durant la nuit du doute et qui ne serait visible qu'à partir de la partie sud-est de l'Amérique du Sud, alors qu'en Afrique du Nord, au Moyen-Orient ainsi que dans la région du Golfe, il serait quasi impossible d'apercevoir le croissant aussi bien à l'œil nu que par le biais des instruments optiques. Mais pour cette année, des chercheurs ont émis le vœu de voir les hautes instances islamiques approuver le recours à des procédés d'observation très sophistiqués comme l'imagerie numérique qui a fait ses preuves lors de l'observation de la naissance du mois de chaâbane de l'année en cours. Reste les millions de fidèles établis dans toutes les régions du monde où l'Islam n'est pas la religion de l'Etat. Ces derniers ne se réfèrent qu'à l'annonce du début du mois sacré dans leur pays d'origine avec la facilité de se fixer sur le début de Ramadhan soit en restant rivés devant leurs récepteurs TV ou bien par un coup de fil à leurs proches.
