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Conférence à l'Institut Cervantès: L'Emir Abdelkader et ses relations avec l'Espagne
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 08 - 2010

Mercredi dernier, au siège de l'Institut Cervantès d'Oran, une conférence sur l'Emir Abdelkader a été donnée. Plus précisément, la conférence portait sur les rapports qu'entretenait l'Emir avec l'Espagne, et cela via l'enclave de Melilla, au Maroc. Animée par Chamyl Boutaleb, président de la fondation Emir Abdelkader, la conférence a été suivie par un public venu très nombreux pour l'occasion. C'est tout d'abord par la projection d'un documentaire d'une vingtaine de minutes, retraçant la vie de l'Emir, que la conférence a débuté. Prélevées d'un documentaire diffusé sur la chaîne française «Arte», les images projetées en ce mercredi avaient pour but de rafraîchir la mémoire de l'assistance et de rappeler ce qu'était l'Emir, c'est-à-dire un enfant précoce qui s'est mit à lire et à écrire à l'âge de 5 ans, un jeune homme ayant accédé au pouvoir à l'âge de 24 ans, qui a réussi à faire voir de toutes les couleurs à l'armée française, l'une des armées les plus puissantes au monde alors, ceci par sa seule intelligence. Un portrait d'un émir qui s'est retrouvé guerrier «par accident», comme il le révèle dans ses correspondances, alors qu'en fait, c'est un homme de paix et de tolérance, un homme qui traitait ses ennemis, une fois capturés, avec humanité et respect. Un homme de religion aussi, éduqué dans la culture de l'Islam, et initié à la voie soufie. Pour la parenthèse, on apprend aussi, d'après le documentaire, que l'Emir était le précurseur du dialogue entre les religions, et ceci par les correspondances qu'il entretenait avec monseigneur Dupuche, évêque d'Alger, qui le considérait comme «le français le plus proche de son cœur».
Après la vingtaine de minutes de projection, place à présent à la conférence. Celle-ci, pour ne pas parler de manière exhaustive de l'histoire de l'Emir Abdelkader, s'est penchée sur l'année 1847. En cette année, cela faisait plus de 17 ans que l'Emir combattait l'une des armées les plus puissantes du monde. Pour la jeune nation algérienne, il avait même créé une capitale «mobile», appelé Smalah. Et justement, après la prise de la Smalah, le voilà obligé de se retrancher au Maroc; là-bas, depuis le décret du 10/03/1845, il est déclaré «hors-la-loi»…d'où l'idée, comme une sorte d'ultime tentative, de recourir à la médiation de l'Espagne. Avant cela, il avait bien essayé d'écrire à la reine d'Angleterre, mais la rivalité franco-anglaise n'existant plus à cette époque, cette dernière ne prit même pas le soin de lui répondre. L'Espagne est donc l'ultime recours.
Il commence par envoyer des émissaires dans l'enclave de Melilla et à correspondre avec la reine d'Espagne Isabelle II. Au total, 23 documents, découverts par la suite, relatent ces faits. Les échanges de correspondances entre L' émir et la reine d'Espagne, ainsi que Joaquín Francisco Pacheco, Premier ministre et en même temps ministre des Affaires étrangères, ou encore le colonel Dimitrio Maria Di Benito ont duré en tout cinq mois.
L'Emir écrivait pour réclamer de l'Espagne, avant toute chose, de rétablir la paix entre l'Algérie et la France. Mais encore, du fait que la guerre perdurait, il réclamait également une aide logistique, une aide qu'elle lui sera du reste fournie. Cela dit, afin de remettre les choses dans leur contexte, il faut tout d'abord avoir une idée sur la situation politique espagnole à cette époque-là : L'Espagne n'avait pas de nouvelles visées colonialistes, mais était au sortir d'une guerre civile. Ne s'étant pas encore ressaisie des pertes sud-américaines et des guerres napoléoniennes, elle était très faible, militairement et économiquement, pour plonger dans une aventure maghrébine. Et pour rien n'arranger, le conflit pour l'accès au pouvoir s'entretenait toujours dans les plus hautes sphères du royaume espagnol entre les isabellistes (les partisans de la reine, les libéraux), et les carlistes (les traditionalistes, partisans de Carlos, l'oncle de la reine, qui se réclamait aussi roi). Or, la France était l'un des seuls pays au monde à avoir reconnu le règne d'Isabelle. D'où la «gêne» de cette dernière à prendre une position franche dans le conflit algéro-français. Elle se contenta seulement d'inviter les deux parties à favoriser les solutions de paix. Lors de la conférence, on apprend aussi, à en croire «le journal des opérations» qui paraissait à cette époque-là en Espagne, que l'Emir Abdelkader a fini par se rendre en Espagne, mais seulement dans l'enclave Melilla, où une foule nombreuse, avec à sa tête le gouverneur de la ville, était venue l'acclamer. Enfin, pour conclure, comme on l'a relevé dans le débat qui s'en est suivi, on peut dire que la correspondance entre l'Emir Abdelkader et la reine Isabelle représentait le début des relations diplomatiques entre l'Algérie et l'Espagne. Et le fait de choisir de correspondre avec la reine Isabelle faisait que l'Emir avait, subsidiairement, reconnut son règne. Cette dernière, de son côté, se trouvant dans une situation délicate, avait tout de même favorisé la solution de paix. Et enfin, Javier Galvan, le directeur du Cervantès, avait déclaré pour sa part, vouloir aimé voir, pour bientôt, un monument érigé en Espagne, à la gloire de l'Emir… comme cela existe en France, où des places portent son nom, mais encore au Mexique, à Cuba, et même aux Etats-Unis, où toute une ville, dans l'Iowa, répond au nom de : «Elkader», en hommage à l'Emir.


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