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Tlemcen: Dar El Ihcène, un centre psychopédagogique très actif
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 09 - 2010

Forte de son agrément (N°89/289 du 18/08/1989), l'association d'aide aux handicapés mentaux «Dar El Ihcène» de Tlemcen active au niveau de deux centres psychopédagogiques : le centre d'accueil pour enfants de Aïn Defla (fondation Bensfia) et le centre d'accueil pour adolescents et adultes de Abou Tachfine.
Proposer une pédagogie visant à développer au maximum les capacités de chacun, tel est l'objectif du premier centre cité dont l'effectif actuel est de 67 inscrits dont 44 enfants, 16 adolescentes et 7 adultes (filles). Ledit centre, qui a ouvert ses portes en 2003, fonctionne en demi-pension (8h30-15h30). En termes de volume horaire pédagogique, l'établissement dispense 20 h de classe et 15 h d'atelier. Les apprentissages sont axés sur la découverte de soi et des autres, l'expression, l'hygiène, l'autonomie, la vie pratique, le développement moteur, l'adresse manuelle, l'éducation sensorielle, outre une première initiation au calcul et à la lecture et la réalisation de travaux manuels. Il faut savoir qu'initialement le centre de Bensfia était destiné pour accueillir des personnes âgées «Dar el adjaza » (hospice). Fonctionnant suivant le même « régime », son pendant de Abou Tachfine qui a démarré en 1999 est fréquenté actuellement par 53 adolescents. C'est un centre destiné à la formation et la réinsertion sociale et professionnelle. Le but qu'il s'assigne à ce titre est de continuer le travail d'éducation spécialisé dans les centres d'enfants, préparer les jeunes par des travaux variés de préapprentissage à l'entrée d'un centre de formation professionnelle adaptée, élargir le milieu social en visant une autonomie plus grande dans les déplacements et la découverte de l'environnement, assurer une éducation spécialisée axée sur l'autonomie, la socialisation en offrant à l'enfant un environnement stimulant et sécurisant, proposer une pédagogie visant à développer au maximum les capacités de chacun, préparer les jeunes par des travaux de préapprentissage à l'entrée d'un centre de formation adaptée. L'organisation pédagogique en préapprentissage prévoit 14 h d'atelier, 5 h de classe, 4 h de sport et 4 h d'animation culturelle. Au titre des activités, il est proposé la réalisation de petits travaux afférents à la broderie, la couture, la peinture sur tissu, le tissage, le macramé, la petite menuiserie, la sculpture sur bois et le jardinage. Sur le plan de la réinsertion, l'objectif de ce centre est d'assurer une formation professionnelle adaptée aux possibilités de chacun, orienter chaque adolescent vers l'activité qui lui convient le mieux, les amener selon leurs possibilités à un rythme de travail régulier et les préparer à une vie autonome à travers une formation et une insertion socioprofessionnelle. Un volume horaire adéquat est imparti à cet effet, soit 22 h d'atelier, 2 h d'enseignement adapté, 2 h d'animation culturelle et 2 h de sport. A ce titre, un éventail d'activités est assuré, à savoir la broderie, la menuiserie, la sculpture sur bois, la peinture sur tissu, le jardinage, l'atelier culinaire, l'aménagement et l'entretien des espaces verts (en partenariat avec l'ONG Handicap International et l'APC de Chetouane). Cette dernière activité concerne 12 adolescents. A souligner que la formation professionnelle adaptée est assurée in situ par des professeurs de l'enseignement professionnel (formateurs spécialisés). Grosso modo, l'emploi du temps journalier comporte deux volets : les activités dites de base durant la matinée et l'ergothérapie (travail manuel) l'après-midi. Comme « faire-valoir » du savoir-faire des apprenants qui visiblement arrivent à « conjurer » leur handicap (mental), une exposition de travaux manuels. Par ailleurs, les élèves suivent des cours coraniques (lecture du Coran en chœur), chose que nous avons remarqué lors de notre passage au centre et certains accomplissent collectivement la prière derrière l'éducateur prédicateur, selon une éducatrice. Par rapport à la sustentation (restauration), les demi-pensionnaires bénéficient d'un goûter au milieu de la matinée et d'un repas à midi. Les règles d'hygiène sont strictement observées à cette occasion (propreté des mains), avons-nous constaté. Le tablier est de mise. Les marques de sympathie et les gestes de politesse étaient exprimés de façon spontanée à notre adresse lorsqu'ils passaient devant nous. Sur le registre des pathologies, les effectifs se répartissent ainsi : 40 déficiences légères, 45 déficiences moyennes, 20 déficiences lourdes (dont 13 cas d'épilepsie, 2 cas d'autisme, 14 handicapés moteurs et 25 trisomie 21 ou mongolisme).
En matière de réinsertion socioprofessionnelle, 19 jeunes handicapés mentaux (dont 13 garçons et 6 filles) ont suivi un stage au CFPA de Aïn Defla (garniture auto, capitonnage, matelassage). La formation qui dure 8 mois est sanctionnée par une attestation. A noter à ce titre que parmi les 13 adolescents formés, 7 ont joui d'une insertion dans le milieu professionnel. A souligner que deux enfants ont participé aux olympiades des métiers (local, régional et national). D'ailleurs, en guise de «faire-valoir» pratique, une exposition de travaux manuels originaux s'y tient de façon permanente. Le souci esthétique et économique voire écologique déteint sur les productions (récupération de restes de matériaux divers non biodégradables). Un travail qui force l'admiration mais qui reste malheureusement «anonyme» du fait de l'absence de signature des œuvres par leurs auteurs (nom et prénom).
Il faut savoir que l'admission au centre (Aïn Defla ou Abou Tachfine) se fait sur la base d'un dossier établi par un spécialiste (psychiatre ou psychologue clinicien). Le sujet est soumis à une période d'observation avant son inscription définitive. L'évaluation du travail des élèves se fait régulièrement dont les cahiers sont visés conjointement par les éducateurs et les parents.
Par ailleurs, des échanges sont organisés entre les deux centres (visite, invitation à l'occasion d'une fête), selon une éducatrice.
S'agissant des projets de Dar El Ihcène, il est prévu la création de trois structures : un centre d'aide par le travail (CAT), un centre de vie et un atelier ou foyer occupationnel. L'objectif du premier est de fournir un emploi aux personnes handicapées ayant suivi une formation professionnelle adaptée mais ne pouvant encore affronter les conditions de travail et organiser des activités professionnelles qui visent à donner aux handicapés les moyens d'une insertion socioprofessionnelle. Le second aura pour vocation la prise en charge des adultes orphelins (père et mère) privés de soutien au niveau de la famille. Le troisième accueillera des adultes souffrant de déficiences profondes ou sévères, ne pouvant être pleinement autonomes. Dans le même sillage, le centre psychopédagogique de Abou Tachfine envisage de prendre en charge à partir de 18 ans en demi-pension des handicapés mentaux ne pouvant être pleinement autonomes et de ce fait ne pouvant accéder à une formation professionnelle ni à un CAT. Comme il veillera toujours à aider ses pensionnaires dits aux besoins spécifiques à se développer par des activités de vie pratique et des activités manuelles, selon son directeur Mohamed Chabaâne qui est également chargé de la gestion du centre de Aïn Defla. La dotation des deux centres en équipements pédagogiques (batterie de tests psychotechniques) et l'acquisition de moyens de transport collectif (2) pour le ramassage des enfants font partie des préoccupations de l'association Dar El Ihcène présidée par Hadj Bensfia Lahouari(ancien président du WAT) avec comme président d'honneur M. Taleb Bendiab Choaïb (ex-ambassadeur).
Outre le directeur et le chef de centre, l'encadrement pédagogique est composé d'une équipe psychopédagogique, un psychologue clinicien, un orthophoniste, un pédagogue, huit éducateurs spécialisés, sept (7) éducateurs en formation en cours d'emploi, six (6) éducateurs stagiaires ainsi qu'un service administratif social, une secrétaire, trois (3) chauffeurs, cinq (5) cuisinières et femmes de ménage et cinq (5) gardiens, soit un staff fort de 39 personnes totalement salariées. Le parc roulant compte 3 véhicules (un bus Karsan, un J9 aménagé et une petite fourgonnette). A ce propos, on espérait à Dar El Ihcène un geste de solidarité de la part du ministre Saïd Barkat mais celui-ci fit faux bond lors de sa dernière visite. Quant aux ressources de ladite association, elles proviennent de la CNAS (313 DA par journée ouvrable soit 187 DA/j par an), des cotisations des membres, des subventions, des dons et legs. Cependant, ces ressources ne couvrent plus la totalité des dépenses, selon le directeur. Aussi, il souhaite la révision du prix de journée CNAS (par rapport à l'exercice global) et la contribution des collectivités locales et des institutions publique comme il lance dans ce sens un appel aux bienfaiteurs.


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