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Obama ou le piège du consensus mou
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 11 - 2010

Il n'y avait pas de suspense. La défaite du Parti démocrate américain lors des élections de mi-mandat était programmée depuis plusieurs mois. On pourrait même relever que la seule surprise du scrutin est que les démocrates, qui ont été balayés à la Chambre des représentants, ont tout de même réussi à garder la majorité de la chambre haute du Congrès. L'assurance de pouvoir continuer à contrôler le Sénat est une petite satisfaction pour le camp de Barack Obama mais cela ne gomme en rien l'ampleur de sa défaite électorale.
Pourtant, rien ne dit qu'Obama ne sera pas réélu en novembre 2012. De nombreux présidents américains avant lui ont perdu les « mid-term » avant de décrocher un second mandat. Ce fut le cas notamment de Bill Clinton, élu en 1992, donné pour mort politiquement en 1994 après la déferlante républicaine à mi-mandat, puis triomphalement réélu en 1996. Ce pas de deux électoral est une spécificité de la vie politique américaine et il est parfois préférable de ne pas trop s'attarder sur le résultat des élections intermédiaires.
Pour autant, les enseignements du scrutin de mardi dernier ne sont pas à négliger. L'un d'eux confirme la force grandissante des médias conservateurs aux Etats-Unis. On pensait pourtant que l'influence de ces derniers avait atteint son apogée après les attentats du 11 septembre 2001 et durant la période qui a précédé l'invasion de l'Irak en mars 2003. On se trompait. Pour qui a suivi de près la campagne électorale - laquelle a commencé au printemps dernier - il est évident que la défaite d'Obama doit beaucoup au déchaînement de Fox News.
Cette télévision, relayée par des centaines de chaînes régionales et locales sans oublier une multitude d'émissions radiophoniques - des talk-shows ultraconservateurs dont la violence verbale à l'égard d'Obama et des démocrates est à peine imaginable - a offert une formidable caisse de résonance pour les thèses du Parti républicain mais aussi pour celle du fameux Tea Party, ce mouvement populiste qui est en train de redessiner la carte politique américaine.
Il y a plusieurs exemples concrets à propos de l'impact de ces médias. L'un d'eux concerne la crise économique. Les républicains et les partisans du Tea Party ont réussi à convaincre une majorité d'électeurs de la responsabilité des démocrates dans l'augmentation du chômage et de l'atonie de la croissance. Oubliées donc les politiques dispendieuses de George W. Bush et ses baisses d'impôts successives qui ont creusé le déficit budgétaire et privé l'Etat fédéral de précieuses ressources financières au moment où il fallait soutenir l'économie. Oublié, aussi, le fait que Bush est le seul président américain à avoir baissé les impôts en temps de guerre - un acte irresponsable quand on sait que le coût de la seule guerre en Irak atteindrait les 5.000 milliards de dollars !
De même, la propagande républicaine et ultraconservatrice a réussi à diffuser l'idée que la crise des subprimes est le résultat de la connivence entre le Parti démocrate et Wall Street. C'est ainsi que les nombreuses saisies de maisons décidées par les banques - très souvent de manière illégale - sont apparues comme une conséquence de la politique laxiste d'Obama à l'égard de l'industrie bancaire et financière. Cela vaut aussi pour le creusement des inégalités et de la paupérisation d'une partie de la classe moyenne américaine.
Bien entendu, le parti-pris et l'influence de nombreux médias n'expliquent pas à eux seuls la défaite des démocrates à la Chambre des représentants. En fait, le vrai problème réside dans la manière dont le président américain a gouverné depuis sa prestation de serment du 22 janvier 2009. Le constat est simple. Obama n'a été élu que parce que la gauche américaine s'est mobilisée pour lui. Or, comme c'est souvent le cas dans pareille configuration, le président américain a ensuite plutôt gouverné au centre, multipliant les concessions à l'égard de la droite comme en témoigne sa timide réforme de la santé (ce qui n'a pas empêché ses adversaires de la diaboliser).
Si les démocrates ont perdu le contrôle de la Chambre des représentants, c'est avant tout parce qu'ils n'ont pas réussi à faire le plein des voix dans leur propre camp. De nombreux électeurs qui avaient voté pour Obama en novembre 2008 se sont sentis trahis par le manque de pugnacité de la politique suivie par la Maison-Blanche. Ils n'attendaient peut-être pas des miracles, mais au moins une action à la Roosevelt notamment à l'encontre de Wall Street et des banques responsables du désastre de septembre 2008. Au lieu de cela, Obama a préféré ménager la chèvre et le chou, tout en se refusant de rappeler à ses concitoyens, et autant de fois qu'il le fallait, que la responsabilité de la crise économique incombe surtout aux républicains.
En somme, Obama a été trahi par ce qui a fait son succès lorsque il était élu local puis Sénateur de l'Illinois. Longtemps, sa recherche du consensus - les Français diraient son approche « radsoc » pour radical-socialiste - a été son principal atout. Cela lui a permis de neutraliser ses adversaires politiques et de gagner des soutiens hors du camp démocrate. Mais la méthode a trouvé ses limites. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, il a multiplié les concessions inutiles car elles n'ont guère calmé ses adversaires, bien au contraire. Dès lors, on peut se demander si le président américain va donner une barre à gauche dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012. Rien n'est moins sûr. Le blocage annoncé de la vie politique américaine au cours des vingt-quatre prochains mois risque de l'inciter à l'attentisme. Ce qui est loin de garantir sa réélection...


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