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Malgré les assurances des autorités: La «pénurie» de lait persiste
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 11 - 2010

Le sachet de lait se fait de plus en plus rare. Quand le produit est disponible dans quelques rares épiceries et supérettes de la capitale notamment, il s'arrache souvent dans une tension extrême.
La tension sur le sachet de lait persiste depuis plus d'un mois, alors que les autorités assurent qu'il n'existait aucune raison valable à une telle situation qui pénalise en premier lieu les citoyens à faibles revenus.
Les chiffres disponibles au niveau du ministère de l'Agriculture et du Développement rural sont très explicites et plaident en faveur des autorités. En effet, l'importation de la poudre de lait, selon les chiffres en question, a connu une hausse régulière ces dernières années. Cette poudre avec laquelle le lait en sachet est fabriqué dans les usines serait disponible en quantité suffisante.
Quelque 135 000 tonnes de lait en poudre ont été importées durant cette année 2010 contre 121 000 tonnes l'année dernière. La quantité a atteint 225 000 tonnes, affirmait, il y a quelques jours sur les ondes de la chaîne III, Mahmoud Benchekour, le président du Comité interprofessionnel du lait (CIL).
Il faut savoir qu'en 2009, selon toujours le ministère de l'Agriculture, près de 5 milliards de litres équivalent lait ont été mis sur le marché national, dont 4 milliards en lait de consommation et 1 milliard en produits laitiers et dérivés.
Sur les 5 milliards de litres équivalent lait, 2,5 milliards proviennent de la production nationale de lait cru et 2,5 milliards de l'importation. Ces 5 milliards de litres équivalent lait sont répartis comme suit : 1,2 milliard de litres résultant des importations de poudre de lait de transformation effectuées par l'ONIL, 1,3 milliard de litres résultant des importations de lait (de consommation et de transformation) et des produits laitiers importés par le secteur privé.
Il faut souligner qu'en matière de prix de cession au détail des 5 milliards de litres équivalent lait, 3,5 milliards ont été mis sur le marché à prix libre alors que 1,5 milliard de litres avec des prix soutenus par l'Etat, ce qui représente 30% du total consommé. C'est, semble-t-il, ce 1,5 milliard de litres de lait soutenu par l'Etat qui est la cible de toutes les convoitises.
Certains transformateurs, nous a affirmé une source au ministère de l'Agriculture, sont à l'origine de cette « perturbation ». Les transformateurs en question se sont rabattus sur le sachet de lait subventionné par l'Etat pour en faire des produits dérivés, du fromage et du yaourt notamment. Les marges bénéficiaires se chiffrent en milliards, poursuit-on.
«Logiquement, cette pénurie ne devrait pas exister », nous a déclaré pour sa part le président du CIL, Mahmoud Benchekour. Ce dernier, même s'il ne désigne pas clairement les auteurs de cette «perturbation» que connaît le lait en sachet, affirme que le lait subventionné qui coûte trois fois moins cher sur le marché attire forcément des convoitises. La réorganisation du marché en fonction de la dimension géographique est la solution à ce problème, soutient encore notre interlocuteur qui souligne que l'organisme qu'il préside a été créé justement dans le but de mettre de l'ordre dans la filière en associant tous les acteurs et intervenants.
Cette «pénurie» intervient au moment où le prix de la poudre de lait a augmenté sur le marché international et coïncide avec les efforts déployés par le ministère de l'Agriculture pour réguler la filière lait avec, notamment, la création et la mise en place du Conseil national interprofessionnel de la filière.
Dans sa nouvelle orientation, le ministère de l'Agriculture, en concertation avec les professionnels de la filière, s'est fixé comme objectif de porter la couverture des besoins par la production nationale à au moins 75% au lieu de 50% actuellement. En matière de sécurisation de la disponibilité sur le marché du lait pasteurisé conditionné (LPC) à 25 DA à raison de 1,2 milliard de litres par an, il est prévu que les unités publiques soient mises sous sujétions publiques pour la fabrication d'au moins 50% du LPC mis sur le marché national. Ils bénéficieront de ce fait de poudre de lait subventionnée.
Pour ce qui est des laiteries privées, celles-ci, explique une source au ministère de l'Agriculture, seront sollicitées par voie de réponse à la manifestation d'intérêt annuel, pour participer à couvrir les 50% restants sous réserve de répondre aux conditions édictées dans un cahier des charges joint à l'appel à manifestation cité plus haut.
Ce sont justement ces mesures, qualifiées par notre source d'importantes pour l'économie nationale, qui seraient à l'origine de malaises qui secouent la filière. En effet, en cautionnant la nouvelle stratégie proposée par le ministère, certains professionnels craignent de perdre leurs bénéfices engrangés de la moitié du quota de poudre de lait subventionné qui leur est accordé pour la fabrication de lait en sachet, pour en faire du fromage, du yaourt et d'autres produits dérivés.
Ayant pour but d'anéantir les efforts pour la mise en place d'une industrie laitière nationale, certains opérateurs simulent une crise et jouent la carte du consommateur pour amener les autorités et le gouvernement à surseoir à toute démarche visant à encourager le développement de la production nationale, tranche notre source au ministère de l'Agriculture et du Développement rural.


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