Plus de 200 participants à l'événement        Plusieurs dossiers prioritaires à l'ordre du jour    Manifestation de masse en Argentine    Al Qods : Des dizaines de colons prennent d'assaut Al-Aqsa    «Les autorités locales à pied d'œuvre pour une rentrée scolaire dans les meilleures conditions»    200 comprimés de drogue dure saisis, deux arrestations    Saisie de 2.388 comprimés de psychotropes    manifestation pour Ghaza avec plusieurs milliers de personnes en marge de la Mostra à Venise    Mohamed Abdellah Bachir, lauréat du prix de la 11e édition    L'étude qui change tout sur l'impact du cadre familial    Championnat arabe féminin de basket : L'Algérie représentée par l'équipe Cosider    Le programme de l'Afak Relizane    Le Brent à 68 dollars    Ligue 1 Le MCA et la JSK démarrent par un nul    L'ONJA lance le réseau algérien des études médiatiques    Hidaoui s'enquiert des conditions de séjour des enfants au camp "El Mokrani" à Sidi Fredj    Futsal/Jeux de la solidarité islamique 2025: clôture du stage de préparation de la sélection nationale    Mondial-2026: début de stage de l'équipe nationale à Sidi Moussa    Energie: installation d'un nouveau président à l'ARH    Ballalou insiste sur la nécessité d'accélérer la mise en place du comité d'éthique de l'artiste    Mascara: lancement du premier Festival artistique et culturel pour enfants "Notre été, rassemblement et sécurité"    IATF 2025 : la wilaya d'Alger trace un programme culturel et sportif diversifié    Célébration du Mawlid Ennabaoui: le ministère de la Santé met en garde contre l'usage des produits pyrotechniques    CASNOS: le 30 septembre, dernier délai pour le paiement des cotisations annuelles des agriculteurs affiliés    Décès de Jaâfar Yefsah, l'une des figures marquantes du sport algérien    Industrie pharmaceutique: plusieurs conventions attendues à l'IATF-2025 à Alger    Le bilan grimpe à plus de 800 morts    La poursuite du génocide sioniste exige une évaluation internationale des efforts déployés    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 63.557 martyrs    Hautes vagues et vents forts sur plusieurs villes côtières ce lundi    Rentrée scolaire: le secteur de la solidarité a pris toutes les dispositions nécessaires    L'opération militaire sioniste à Ghaza compliquera l'acheminement de l'aide    Volley/Championnat d'Afrique U16: l'Algérie qualifiée au prochain mondial    Hidaoui rencontre le président du Forum de la jeunesse de l'OCI    Le président de la République met fin aux fonctions de Nadir Larbaoui et nomme Sifi Ghrieb Premier ministre par intérim    Programme du mercredi 27 août 2025    La Fifa organise un séminaire à Alger    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Violences contre les femmes, dites-vous ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 12 - 2010

S'il n'y avait que çà, on pourrait l'inscrire dans la lutte «biologique» du genre pour la suprématie ; mais cette violence s'exerce aussi bien sur les ascendants que sur les descendants. Il ne se passe pas un jour où de sordides faits divers, sont étalés dans la presse. Des jeunes «chi-chi» s'emparent d'une jeune fille, dans un quartier des hauteurs d'Alger, pour assouvir leur frustration sexuelle.
Une petite fille à peine sortie des langes, est enlevée à Ain Tagourait ( Tipaza ) violentée et assassinée. Une mère de famille à Oran bat à mort son fils âgé de 3 ans et tente de maquiller le forfait en chute dans les escaliers. Une vieille mère reçoit en plein abdomen, une lame acérée que la main de son propre fils tenait rageusement. Les petits anges de Bordj Bou Arreridj et de Bordj El kiffan dont les corps furent retrouvés, après de vains espoirs, dans des puits. La palme revient à la Kabylie où les rapts avec violence ne se comptent plus. S'il est vrai que la région est encore infestée de bandes terroristes, ceci n'explique pas tout ; l'autre violence est malheureusement là. On retrouve, en dehors des perversions psychopathiques, la violence tout court, générée par l'appât du gain, Des familles entières vivant de la contrebande transfrontalière s'en prennent aux membres des services de sécurité en investissant les hôpitaux pour libérer leurs prévenus blessés. Ceci rappelle étrangement les mœurs de la Cosa Nostra sicilienne.
Que dire encore à ce garçon âgé à peine de 9 ans qui subissait en silence, les déviations sexuelles de son propre père. Dont il n'en parle qu'à la troisième personne du singulier. Il reproche au juge, qui lui a semblé vouloir protéger l'auteur du délit, son impartialité dans le traitement de l'affaire. Il avoue même que la rupture de son silence participe du souci de prévenir d'autres cas. Et vlan ! Pour une société qui prétendait être prémunie, par les préceptes islamiques, de la déshérence morale et comportementale. Les lieux du culte, jadis sacralisés par la bienséance religieuse, sont actuellement les arènes de joutes pugilistiques. La simple désignation d'un imam à la tête de l'office religieux peut soulever l'ire violente des fidèles. La pédophilie, cette double violence qu'on fait à l'enfant dans sa chair et dans son âme, est ce mal que portent, stoïquement, en elles des familles qui pensaient être invulnérables en matière de mœurs. Elles se croyaient prémunies par la bonne éducation de ses membres et les barrières morales du conservatisme généalogique. Que non ! Tout, malheureusement, fout le camp. Les femmes quant à elles, qu'elles soient au foyer, médecins ou mêmes enseignantes à l'université, dérogent rarement au statut de «Oulia» ancré dans l'esprit encore rétrograde de larges pans de la société. L'enfant lui-même, la regarde parfois de haut, s'agissant parfois même de sa propre mère. Les collèges sont, sans nul doute, le lieu où s'exercent le plus les tendances misogynes des petits mâles. Il n'est pas rare que des maitresses soient prises à partie. Rappelons-nous, cette enseignante assassinée sous les yeux de son propre conjoint qui n'a pu la protéger ce jour là. Le service de médecine légale de Tiaret a enregistré, la mort tragique d'une dizaine de femmes par violence maritale. Pas en reste, le collègue de travail, peut participer au passage à tabac mortel. L'enseignant macho peut, en toute impunité, par un coup vicieux condamner une adolescente à l'aube de sa vie, à la chaise roulante.
Cette déferlante, n'est pas née d'hier, son lit a été fait par les silences complices quand des débordements, d'abord verbaux, mettait en prise des antagonistes sous l'œil goguenard de badauds ou de parents. Deux jeunes frères de M'Sila en sont venus à l'irréparable à l'issue d'une dispute pour un prosaïque livret de famille. Les nerfs à fleur de peau, personne n'est disposé à faire l'objet de remarque encore moins de remontrance. Après le verbe, le geste pour laver l'affront est passé dans l'usage coutumier. Les transports publics sont devenus le théâtre privilégié de prises de bec véhémentes ou carrément de voies de fait que rien ne justifiait. La «redjela» va s'exprimer dans toute sa virilité ; et gare à la jeune fille qui osera gifler un gigolo pour l'avoir importunée, elle n'en sortira que le visage ensanglanté. La correction est toujours disproportionnée au tort subi. La réaction en chaine est ainsi enclenchée, la fratrie, le clan, le quartier, le douar lèvent «les centurions» et partent en raid contre l'outrance. Les rixes et les batailles rangées des gangs des villes en sont l'expression bruyante et folklorique. Ceci n'est pas sans rappeler les razzias d'antan avec le chantre bédouin en moins. Les épisodiques «intifada» à visage cagoulé et fronde antique dans la main, avec d'apocalyptiques colonnes de fumée et des youyous qui fusent des balcons, sont, par leur fréquence, devenues un pathétique vaudeville dont le refrain et l'épilogue sont connus par tous. Il se trouvera toujours un panel de sages pour faire ramener le calme. La ruralité de la ville, est dans le contexte, exprimée par ces épisodes guerriers dont le futile point de départ n'est souvent même pas retrouvé, ou à peine fallacieux. Les moments forts de cette immersion dans le terroir avec sa rudesse traditionnelle, est perceptible à la veille de Aid El Kebir, ou tout le monde se découvre l'âme du pasteur transhumant. De jeunes citadins, par, on ne sait quel phénomène biologique, se retrouvent entrain de cajoler le «kebch», même s'il arbore des cornes ourlées et dangereuses. Quant au bélier qui choit du balcon, faute de ne pas avoir été bien arrimé, ceci est devenu tellement fréquent que ça en devient anodin. Et voilà que l'objet de toute notre attention soutenue, est en fin de compte sacrifié, sans ménagement, sous un flot d'hémoglobine et l'œil médusé de l'enfant qui ne comprend rien. Cette douce violence, rituelle plus est, fascine par son cérémonial et ses relents de laine brulée. Que doit–il se passer dans l'esprit d'un enfant et en ce moment précis. L'image aussi violente que mystérieuse du rite, fera découvrir un père qui égorge et qui dépèce et une maman larmoyante devant une «tabouna» (réchaud -lessiveuse). Lui a-t-on au moins dit qu'à la vieille du sacrifice, l'animal doit être normalement nourri et que lors du geste sacrificateur, la lame bien aiguisée, doit être cachée à sa vue ? Mêmes les jouets, qu'on lui offre à l'occasion, vont de la réplique du pistolet à la mitraillette en passant par les jeux pyrotechniques.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.