Avec l'ouverture à partir du mois d'avril prochain de 10 nouveaux bureaux de poste qui s'ajouteront aux 108 anciens, la densité postale sera réduite de 14.000 habitants par bureau à 10.000. C'est ce que nous apprend M.Yerou, le directeur de wilaya d'Algérie Poste, qui précise dans ce contexte que cet acquis permettra d'offrir une meilleure qualité de service aux nombreux usagers des services postaux. A ce propos, l'APC d'Oran a contribué à la réalisation de deux nouveaux bureaux à El Makarri, qui viendra réduire la pression que subit la poste de Saint Charles et à El Othmania, une zone à forte densité de population qui accuse un déficit en matière de couverture postale. Selon le même responsable, l'année 2011 sera celle d'un passage à une étape qualitativement supérieure en matière de prestations postales après que certains ajustements aient été apportés pour combler, à titre illustratif, le déficit en distributeurs de courrier à l'issue du recrutement de personnel en remplacement des agents partis en retraite. L'autre satisfaction réside dans le fonctionnement normal des 27 distributeurs automatiques de billets, abstraction faite de quelques ennuis techniques dus principalement au réseau. Dans ce contexte notre interlocuteur relève une avancée dans l'usage de la carte magnétique dans la mesure où si au départ on ne dénombrait que 200 opérations par jour, actuellement le recours à cette formule est estimé quotidiennement en moyenne à 2.500. Cependant, quelques receveurs contactés estiment que l'amélioration des prestations ne peut nullement se faire qu'à travers l'ouverture de nouveaux bureaux de poste où le recours aux nouvelles technologies, mais l'investissement dans les ressources humaines, ainsi que l'amélioration de leurs conditions de travail et une formation continue sont des facteurs déterminants afin d'atteindre cet objectif qui touche l'un des piliers du service public. Ils expliquent que le départ massif des anciens postiers a laissé un vide et dans le même temps, la politique de recrutement d'Algérie Poste qui venait de changer de statut en passant de la Fonction publique à celui d'EPIC, n'a pas été conséquente et n'a pas répondu aux véritables besoins de l'entreprise. A cela s'ajoute le fait que les quelques agents recrutés n'avaient aucune prédisposition pour le métier de postier et que leur formation a été beaucoup plus effectuée sur le tas.