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Pêche : Le repos biologique n'est pas un repos pour tous
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 05 - 2011

La période du repos biologique est prévue du 1er mai au 31 août et a pour objectif d'assurer la maturité des différentes espèces de poisson pour une meilleure reproduction. Cette période de repos biologique incite à l'interdiction de pêcher en deçà de trois miles marins, pour permettre la reproduction des espèces. La direction de la pêche et des ressources halieutiques enregistre annuellement des infractions liées au non-respect de la période de repos biologique, la pêche dans des zones interdites et le non-respect de la taille marchande des poissons.
Cependant, si le secteur de la pêche est considéré comme une activité économique à part entière, par sa capacité de contribuer à l'amélioration des besoins alimentaires et à la création d'emplois, la période «d'hibernation» imposée aux marins pêcheurs qui doivent respecter la période du repos biologique du poisson durant quatre longs mois, à savoir du 1er mai au 31 août de chaque année, a un goût amer, car elle est synonyme de manque à gagner.
Dans ce cadre, l'interdiction de l'utilisation de certains chaluts pour le respect du repos biologique, une mesure en vigueur depuis le début du mois en cours, ne semble a priori pas être prise en considération par certains chalutiers. Ce malheureux état de fait, est constaté et est vivement dénoncé par des dizaines de petits pêcheurs activant le long du littoral Ouest. Disposant d'une petite embarcation et d'un équipement sommaire, le tout acquit à la faveur d'une formule de l'aide de L'Etat, les concernés dénoncent «les pratiques perpétrées en violation à cette mesure d'interdiction de pêcher dans des zones définies à l'aide de filets spécifiques, qui entravent la reproduction de la faune et de la flore marine». Nombre de ces petits pêcheurs, qui tentent de subvenir à leurs besoins dans des conditions difficiles, affirment «n'avoir pas pu bénéficier de la précieuse subvention de l'Etat pour diverses raisons, parmi lesquelles figurent notamment les critères draconiens exigés par l'administration pour prétendre à ce crédit.» Nos interlocuteurs révèlent qu'ils ont été dans l'obligation de casser leur tirelire et/ou emprunter de l'argent pour ce besoin. «Si les chalutiers contrevenants continuent à ne pas respecter la période du repos biologique, en rasant tout sur leur passage avec leurs filets, beaucoup d'espèces de poisson seront exterminées», ajoutent encore les contestataires, qui craignent en plus de devenir chômeurs. Faute de mieux, ces amateurs de la pêche côtière exposent à la vente, sur des tréteaux de fortune, leurs maigres prises dans les différents marchés essaimés à travers les localités côtières, situées sur le territoire de la daïra de Aïn El Turck. Généralement, ils sont taxés par les autorités comme étant des revendeurs à la sauvette, car ne disposant ni de lieu et encore moins d'une autorisation leur permettant d'exercer leur activité. «On s'interroge sur l'indifférence éprouvée à notre égard. L'idéal serait que les responsables concernés se concertent sur cette grave situation pour préserver la faune et la flore marine et trouver également une solution à même de régulariser notre situation. A mon humble avis, ce n'est certainement pas une équation difficile», a fait remarquer un jeune marin pêcheur associé avec trois autres riverains de son âge dans cette activité. «Nous ne pouvons exercer durant la saison automnale et hivernale en raison des mauvaises conditions météorologiques. Nos petites embarcations ne tiennent pas la mer lorsqu'elle est en proie à une houle. Nous chômons souvent jusqu'à sept mois sur l'année», a renchéri l'un de ses trois compagnons d'infortune avant de faire remarquer à travers des déclarations troublantes : «trois d'entre nous ont disparu en mer voilà plusieurs mois.
Leurs corps n'ont pas été retrouvés. Ils avaient l'intention de remonter leurs filets au large de la localité de St Germain. Ils n'étaient pas assurés et leurs proches n'ont pas bénéficié d'un capital décès». Ces révélations suscitent nombre d'interrogations par rapport aux instructions de la tutelle, relayées par des discours, qui sont essentiellement axés sur la promotion des petits métiers plus particulièrement la pêche. Hamid, un amateur de la pêche côtière exhibe des requêtes adressées aux instances concernées pour tenter d'attirer leur attention sur qu'il qualifie de «pillage de la faune marine.» Les férus de la pêche à la ligne du littoral Ouest se solidarisent avec les pêcheurs contestataires. «Nous autres pêcheurs à ligne respectons les règles en matière de sauvegarde et de préservation de la richesse de nos côtes. Lorsque par exemple un petit poisson est accroché par l'hameçon, nous le rejetons aussitôt à la mer. Ce n'est pas le cas de ceux qui se font piégés par les rets des chalutiers. Ceux là sont malheureusement déjà morts quand l'équipage du chalutier fait remonter les filets. Ils les rejettent à la mer évidement», a-t-il déploré. Les pêcheurs contestataires interpellent à cet effet le ministère de la tutelle pour mettre un terme aux agissements frauduleux, qui risquent d'entraîner des conséquences néfastes sur la richesse naturelle dont jouissent les côtes du pays.


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