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UN SIGNAL SUR LE NIL
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 06 - 2011

Le ministère des Finances égyptien a annoncé hier qu'il ne tirerait pas sur la facilité accordée le 5 juin dernier par le Fonds monétaire international. Cette décision a été prise par le gouvernement du fait de «pressions de l'opinion publique», hostile à tout endettement vis-à-vis du FMI.
L'opinion égyptienne confirme ainsi que sa révolution ne se limite pas au domaine politique et aux revendications démocratiques, mais qu'elle intègre une dimension socioéconomique au moins aussi cruciale. Le rejet du modèle néolibéral d'organisation de l'économie imposé sous le règne de Moubarak, avec l'appui des institutions multilatérales, s'exprime avec force dans le débat public.
Il est vrai que si la situation économique du pays est préoccupante, la redistribution extrêmement injuste induite par le modèle libéral a abouti au creusement vertigineux des inégalités.
Les experts, qui se targuent des taux de croissance obtenus au cours des dernières années - de 5 à 7 % -, se font plus discrets quand il s'agit de mesurer ces performances à l'aune de la généralisation de la misère et de la destruction des services publics. 43% des 80 millions de citoyens égyptiens vivent en dessous du seuil de pauvreté. L'accès aux soins est extrêmement difficile et coûteux dans un contexte de grave dégradation des services de santé publique et des hôpitaux Le même constat s'applique au secteur tout aussi sinistré de l'éducation. Il faut payer pour se soigner et payer encore pour bénéficier d'un enseignement de qualité. Trente millions d'Egyptiens sont laissés pour compte et n'ont d'autres perspectives que la faim et la déshérence.
La croissance mise en avant par le FMI et les milliardaires infitahistes est sans doute réelle du point de vue des avantages que les plus nantis en tirent, elle ne permet évidemment pas de résorber un taux astronomique de chômage, chez les jeunes en particulier. 700 000 nouveaux demandeurs d'emplois arrivent chaque année sur un marché du travail saturé.
De nombreuses voix s'élèvent contre les conditionnalités qui sont associées aux interventions des institutions multilatérales et contre le maintien d'un cap néolibéral qui n'a profité qu'aux catégories aisées de la population et qui n'ont d'autre but que d'amarrer le navire Egypte au quai des intérêts occidentaux.
Ce que préconise concrètement le FMI est une société à deux vitesses au bénéfice des riches. Ainsi, la pression fiscale, supportée par les plus pauvres sous la forme de taxes sur les produits de large consommation, est plutôt légère pour les nantis : le taux d'impôt sur le revenu a été légèrement relevé à 25%, contre 20% antérieurement.
Sous la pression de l'opinion, les autorités égyptiennes confirment qu'elles feraient appel à l'épargne interne pour combler le déficit budgétaire et à la solidarité des pays arabes plus fortunés. Deux pays du Golfe seraient prêts à contribuer à l'effort de redressement de l'économie du pays : le Qatar, avec des investissements de 10 milliards de dollars, et l'Arabie Saoudite, avec près de quatre milliards de dollars d'aide sous forme de prêts à long terme et de dons. Ces premières interventions sont très significatives ; on est loin des 100 millions de dollars promis par l'Algérie au voisin tunisien en butte au ralentissement de son économie…
Le changement de cap imposé par le peuple égyptien se fera dans la douleur, mais le rejet de «l'aide» du FMI confirme clairement que le refus de la religion néolibérale est au cœur de la révolte contre l'injustice et l'oppression.


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