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Une liquidation à valeur d'avertissement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 07 - 2011

Le président du Conseil national de transition (CNT), Abdeljalil, s'est abstenu d'imputer catégoriquement aux kadhafistes l'assassinat, près de Benghazi, fief et symbole de l'insurrection, dans des circonstances pour le moins mystérieuses, du général Abdelfatah Younès, chef militaire des insurgés. C'est qu'il avait parfaitement conscience que cette imputation contredit le credo soutenu par l'institution qu'il préside, donnant à voir que Benghazi et sa région sont totalement sous contrôle et débarrassés des créatures fidèles à Kadhafi.
Kadhafi ne se serait certainement pas privé, s'il en avait eu l'opportunité, de faire éliminer le général Younès, dont la défection a été lourde de conséquences pour son régime et son clan. Les observateurs et analystes n'évoquent pourtant la piste impliquant des pro-kadhafistes que pour ne pas apparaître la considérer comme totalement improbable. C'est pourquoi le spectre de rumeurs et spéculations sur l'assassinat est large.
Il est vrai que la personnalité de la victime, son rôle important dans la rébellion et celui encore plus grand que tout faisait présager qu'il allait être appelé à jouer au sein du pouvoir libyen dans l'après-Kadhafi font dire et écrire que d'autres acteurs de la crise libyenne trouvent leurs intérêts dans son élimination.
Abdeljalil, le falot président du CNT est - c'est un secret de Polichinelle - l'homme de paille par l'entremise duquel la France fait appliquer à ce CNT la politique arrêtée par elle concernant le devenir de la Libye. Abdelfatah Younès est certes lui aussi entré en rébellion contre son ancien chef et ami Mouammar Kadhafi, mais il aurait été moins dans l'allégeance vis-à-vis de la France que le président du CNT. Contrairement à ce dernier, le général Younès considérait que la crise dans le pays est «libo-libyenne» ; et à ce titre, sa solution doit rester entre les mains des Libyens exclusivement.
A tort ou à raison, il a, semble-t-il, cru pouvoir jouer au rassembleur de tous les Libyens qui, sans renoncer à provoquer le départ de Kadhafi et la chute de son régime, se refusent pourtant à voir leur pays devenir le théâtre d'un jeu de massacre et la visée d'intérêts étrangers. Beaucoup d'observateurs n'écartent pas donc l'hypothèse que son élimination est la manifestation sanglante de la lutte pour le pouvoir qui se déroulerait au sein du Conseil national de transition.
L'aura de Younès, sa popularité en ont fait le chef de file du courant au sein de cette institution qui chercherait à réduire l'influence étrangère sur ses orientations et décisions. En l'assassinant, l'on a peut-être pensé affaiblir ce courant et en même temps débarrasser le centre du pouvoir de l'après-Kadhafi d'une personnalité en situation de mettre en échec les projets dont les intervenants étrangers en Libye escomptent la réalisation.
Sa mort, que le CNT ne pourra en tout cas mettre avec crédit au compte de Kadhafi et de ses partisans, fait présager de sérieux remous dans l'instance dirigeante de la rébellion libyenne et même dans les rangs de celle-ci. Il n'est pas à exclure que de guerre civile entre partisans et adversaires de Kadhafi et de son régime, la crise libyenne dégénère encore plus pour se transformer en conflits de clans menés par des chefs de guerre, dont personne ne saura pour quelle cause et quels principes ils se battent.
Pour avoir tenté de donner une cohésion et du sens à la rébellion, Abdelfatah Younès a été froidement liquidé. Signal que quelque part, l'on ne veut pas que la rébellion s'autonomise et pense Libye avant tout.


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