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Vie d'humains et vie de chiens
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 08 - 2011

En parcourant les pages d'un site internet spécialisé dans l'information, en l'occurrence le «post.fr» consulté en ce 15 août 2011, je me suis arrêté sur le titre suivant qui a attiré mon intention: «Des chiens mangent des merguez truffées d'hameçons ».
En poussant un peu plus ma curiosité, je me suis dirigé sur le champ vers la page consacrée à ce fait qui paraît insolite par rapport à notre logique mais c'est un réel fait-divers qui a son importance dans les pays qui ont dépassé la défense des droits humains. Ils sont rentrés de plein pied dans une autre ère. Ainsi, les droits des animaux tiennent dans ces pays développés une place prépondérante avec des lois et des textes bien précis.
L'information rapportée sur le net parle de trois chiens qui ont failli perdre la vie en mangeant les merguez bourrées de pièges, ayant été, semble-t-il, jetées à travers la clôture des propriétaires des lieux. Deux de leurs pauvres chiens, un berger et un caniche, en mangent gravement un morceau. Le troisième, un labrador, n'a pas heureusement mordu à l'appât, grâce à l'intervention express de ses maîtres arrivés in-extrémis sur l'endroit du crime. Le vétérinaire de la famille est alors appelé immédiatement à la rescousse au chevet des souffrants. Ce dernier établit son diagnostic comme s'agissant d'un être humain. Les deux chiens, ayant cédé à leur gourmande tentation, sont évacués en urgence vers une clinique privée pour être opérés et sauvés d'une mort certaine. Ils sont maintenant sains et saufs au grand soulagement de leur famille d'adoption et des amis des animaux. Ils coulent de jours merveilleux grâce aux lois antécédentes votées en leur faveur par le parlement des humains de leur pays.
Après avoir s'être assurés de l'attentant avéré, les propriétaires ont aussitôt déposé une plainte en bonne et due forme à la gendarmerie la plus proche de leur lieu de résidence pour, tenez-viens bien, «sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique».
D'après la loi sur les droits animaliers dans ce pays, l'auteur du forfait risque jusqu'à deux années de prison et 30.000 euros d'amende !!! Si j'ai mis ici des points d'exclamation, c'est toujours par rapport aux nôtres. Au contraire, en lisant les commentaires des internautes dédiés à cette info, on ne peut que constater que le choc n'est que plus grand. Les internautes outrés, ne comprennent pas pourquoi des énergumènes de leur espèce ont attenté à la vie de ces paisibles chiens malgré la sensibilisation au sein de leur société sur les animaux maltraités.
C'est vrai que les animaux n'éprouvent rarement de la pitié dans notre société, ce fait qui peut être inédit si par malheur se passait chez nous, il aurait provoqué l'hilarité chez la grande majorité, m'a ramené à une modeste réflexion sur la question. Après les droits humains, les droits des animaux doivent tenir une place de choix au sein d'une société de surcroit musulmane. Notre prophète, que le salut soit sur lui, nous n'a-t-il pas prêchés de prendre soin des animaux où il est même illicite de calciner des fourmis ? N'estt-il pas vrai qu'un hadith nous raconte comment deux êtres humains sont allés, l'une au paradis l'autre en enfer, pour avoir respectivement fait du bien et du mal à un animal ? Par ailleurs, nos imams nous ont toujours rappelés à l'occasion de l'Aïd du sacrifice qu'il ne faut absolument pas montrer le couteau au mouton à égorger pour l'occasion. Et pourtant, nous sommes assez loin de tout cela. Ecraser volontairement un chien ne signifie aucune chose car notre humain est loin d'acquérir ses droits les plus élémentaires. Dès lors se soucier sur ceux d'un animal, il n'y a qu'un pas à affranchir dans la ridiculité.
Je me suis dis que si les droits des animaux ne constituent pas une priorité, c'est que quelque part, les droits des humains sont malmenés et sans cesse éprouvés. Alors se déplorer sur les droits d'un chat ou d'un chien, passe pour quelque chose de presque anormale, voire absurde. S'attendrir pour un petit chaton peut laisser perplexe un humain qui n'a pas encore acquis les droits sommaires de la vie.
Un chien d'ailleurs peut se permettre de se soigner dans une clinique privée au prix fort avec toutes les commodités attribuées à un patient alors que l'humain de la rive sud peut attendre son tour toute une journée pour passer à la va-vite une consultation dans un semblant d'hôpital, crasseux et où il faut ramener tout de l'extérieur, de la piqure jusqu'à la couverture, si jamais il a la chance d'être hospitalisé.
L'humoriste Abdelkader Secteur a traité superbement ce phénomène dans un de ses premiers succès. Son One Man Show sur la question a fait le tour dans le pays et au sien de notre communauté à l'étranger. Son sketch de «Vie de chien», qui fait fureur là où il passe, parle de deux algériens qui sont allés en France et ont découvert le traitement avantageux et incroyable des chiens jusqu'à ce que Abdelkader Secteur et son amis les envient d'être à leur place ! Ils étaient étonnés que les chiens disposent parfois plus que pour les humains, de leur nourriture dans les rayons des supermarchés, leurs habits, leur coiffeur, leur concours, leurs jeux, leurs journaux, leurs voyages, leurs cliniques, etc.et même leurs hobbies.
Abdelkader Secteur nous a fait mourir de rires avec cette histoire de chiens qui nous a fait sortir du fond de nous-mêmes cette jalousie des humains du sud envers les animaux de la rive nord, qui les trouvent mieux lotis que leur malheureux quotidien. Ils sont choyés, mangent à leur faim et vivent heureux. Que veulent-ils de plus ?
Comme le souligne le site Wikipédia, les défenseurs des droits des animaux jugent que les animaux ne devraient pas être considérés comme des objets à posséder ou à utiliser mais devraient être traités comme des personnes légales et des membres à part entière de la communauté humaine. Wikipédia rajoute qu'aux états Unis d'Amériques, des cours de «loi animale» sont dispensés dans plus de la moitié des écoles de droit.
Comme on le constate fort bien, Ils ne pensent plus à un avenir incertain. Abdelkader Secteur aurait pu nous faire un numéro sur la «Vie d'humains» mais chez nous. Avec son style. Il peut nous raconter des choses et nous faire éclater de rires, ce sacré Abdelkader ! Avis aux amateurs.
Voilà pour cette longue introduction.
Quant aux droits des humains dans ces pays, ce sont le jour et nuit entre les deux hémisphères. Lorsqu'on évoque les humains dans les pays occidentaux, cela relève presque du domaine du sacré. Les journaux télévisés de ces pays passent le plus souvent du temps à la une de leurs émissions sur une disparition d'une personne comme une exclusivité. Un kidnapping de personnes ferait sauter l'audimat. Une personne anonyme devient une célébrité autant l'importance d'un être humain est vénérable. Comme exemple, l'affaire «Grégory» en France n'en finit pas, après plusieurs décennies, de tenir en haleine tous les français.
Aux USA, les noms des morts du 11 septembre sont gravés sur les lieux de l'attentat. L'opinion américaine connait presque les détails les plus infimes de la vie de chacun de leur martyr. Bien que le nombre de morts que ce pays a fait dans le monde pour venger les leurs, ce dernier ne s'est pas totalement rassasié, même après la mort du cerveau prétendu. Un mort d'un côté doit valoir un certain nombre de l'autre côté.
Alors qu'en est-il de tout cela dans l'hémisphère sud, plus particulièrement dans les pays disons en voie de développement, pour ne pas rajouter un autre malheur et en entretenant l'illusion. On est encore très loin des pays émergents, on ne peut même pas y rêver tant les innombrables problèmes se sont presque volontairement entassés sans trouver les solutions adéquates. Enfin bref, passons sinon on va ouvrir une parenthèse qui ne veut absolument point se refermer si on lâche nos sens s'exprimer librement.
A travers le conflit libyen, on constate fort bien que les morts humains ne choquent plus personne dans nos pays. On en est certainement à des milliers de morts de part et d'autre des belligérants sans que cela fasse bouger pays les pays « frères ». Un millier d'humains de moins, c'est soustraire un millier de difficultés pour les gouvernants. Puisque nous ne nous respectons pas comme il se doit notre être humain, alors les armées du nord se réjouissent de cette aubaine. Par manque des droits humains chez nous, ils profitent allègrement de cette occasion pour nous bombarder et effectuer toutes les expériences inimaginables de leur armement. Des cobayes gratuits sont ainsi offerts sur un plateau en or. Ils ne vont pas quand essayer leurs armes sur leurs populations comme il se fait dans certains des nôtres. Depuis la seconde guerre mondiale, leurs terres n'ont jamais revu de guerres. Elles ne se passent désormais que dans nos territoires.
Ailleurs, on se bat à coups de débats et d'élections où les urnes dévoilent la volonté de la majorité. Chez nous, ce sont les armes qui grondent par manque de dialogue et de constantes concertations. Au contraire, on veut tout éradiquer pour rester au sommet de la hiérarchie et maintenir le chaos par le glaive.
Si l'OTAN poursuit ses attaques contre Tripoli, cette longévité réside dans le fait que cette dernière n'a subi aucune perte humaine jusqu'à aujourd'hui. Du côté des frères antagonistes, le bilan n'est pas clairement établi puisqu'un millier de plus ne va émouvoir une opinion locale entièrement soumise. Sans doute, des morts à la pelle. Si l'organisation atlantique a choisi les frappes aériennes, c'est pour adopter le risque «zéro» de décès. Des morts dans ses rangs, peut renverser l'opinion des pays occidentaux en faisant marche arrière. Mais tant que les pleurs sont de notre côté, ils ne vont pas quand-même regretter leurs bavures.
En ce qui concerne le financement de la «libération» du peuple libyen, les avoirs gelés de la troupe à Khadafi sont là pour soulager l'Amérique et l'Europe endettées jusqu'à leur cou et vont même, pourquoi pas, puisque on y est en plein humiliation de nos conditions, subvenir à leurs besoins. Notre argent se trouve bien caché chez eux. En cas de conflit, comme c'est le cas libyen, c'est la loi du plus fort qui prime. On ne se fait pas prier pour bien se servir de ce beau butin se trouvant dans leur caisse qui a déjà fait le voyage et se trouve en lieu sûr avant que la première escarmouche n'éclate. C'est un nouveau subterfuge extraordinaire que l'occident a conçu pour s'accaparer les richesses des pays inintelligents qui oppriment leurs peuples et appauvrissent bêtement les leurs.
Des centaines de morts tombent comme des mouches tous les jours partout dans le monde arabe en Irak, en Syrie, au Yemen, au Bahrein, en Jordanie, pour ne citer que ceux-là, sans compter ceux ayant perdu la vie en Tunisie et en Egypte sans oublier notre chère Palestine qui endure le martyre. Mais puisque l'être humain n'a pas encore arraché tous ses droits dans nos pays, on continue ainsi de vivre en dessous de nos énormes potentialités par la faute de politiques bloquées et même en-deçà des animaux d'outre-mer qui n'ont pas encore obtenu le droit de manifester. Néanmoins, ils peuvent le faire en compagnie de leurs propriétaires pour exprimer leurs revendications comme l'en témoignent les diverses protestations des défenseurs des droits des animaux organisées périodiquement dans les pays qui ont dépassé ceux des humains. Pour ces derniers, beaucoup de chemin reste à faire dans nos contrées, sauf si, si, si…


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