L'arrêt de travail décrété par les travailleurs de la commune de Bouira était, hier, à son quatrième jour. Un préavis de grève avait été déposé une semaine avant le déclenchement de la grève par le syndicat local affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), selon son responsable M. Hacène Mézine. Parmi les raisons qui ont motivé les travailleurs communaux à débrayer, figurent les allocations familiales qui restent bloquées depuis des mois à la CNAS. Il y a aussi, la demande de l'intégration des travailleurs contractuels, des primes spécifiques aux travailleurs communaux et le statut particulier des travailleurs. Ainsi, ne voyant rien venir du côté de la tutelle, les quelque 800 travailleurs de la commune de Bouira sont passés à l'acte. Ces derniers ont espéré sans doute, faire pression sur la tutelle pour qu'elle entreprenne les mesures allant dans ce sens. Faute de quoi la grève restera ouverte, selon les déclarations du secrétaire général du syndicat. Pour l'instant, la ville de Bouira affiche un décor hideux, étant donné qu'à chaque coin de rue nous remarquons des amoncellements d'ordures qui débordent sur les chaussées. Bien que le syndicat ait déclaré avoir assuré un service minimum pour le gardiennage des établissements scolaires, les centres hospitaliers, l'assistance aux personnes âgées, pouponnières, il reste que nous remarquons pour le ramassage des ordures ménagères qu'il n'y a point de service minimum. En conséquence, le cadre de vie se détériore de jour en jour, tandis qu'il représentait pas mal d'imperfections auparavant. Des mesures adéquates allant dans le dénouement de la grève des travailleurs communaux, doivent être prises par la tutelle, afin de mettre terme à ce gros problème de ramassage des ordures ménagères qui inondent la commune de Bouira.
