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UN LABORATOIRE TRAGIQUE DE LA REGRESSION SOCIALE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 09 - 2011

La Grèce, berceau historique de l'Europe, sera-t-elle le fossoyeur de l'euro ? Beaucoup le redoutent. L'effondrement des finances publiques de ce pays et son incapacité à faire face à ses échéances menacent aujourd'hui la monnaie unique européenne. L'emblème, et le plus grand acquis économique de la construction européenne, est mis à mal dans sa substance par une crise de la dette dont le traitement est révélateur des divergences européennes.
Si la Grèce devait finalement faire faillite sans bénéficier de la pleine solidarité de ses alliés de l'eurozone, elle devra probablement se détacher de la monnaie unique et revenir vers une monnaie nationale abandonnée. Les conséquences politiques d'un tel divorce sont incalculables. Et les répercussions économiques probablement dévastatrices pour la Grèce. Son système bancaire sera anéanti. Plus gravement, le principe de l'irréversibilité de la construction européenne sera renversé. D'autres pays en difficulté pourraient également être amenés à quitter un espace monétaire unique.
La controverse européenne quant au règlement de la question grecque est d'une simplicité biblique : les uns sont disposés à manifester leur solidarité à un voisin en difficulté, les autres n'entendent pas payer pour une cigale dispendieuse. Pour tenter de trouver un arrangement entre ces deux extrêmes, la voie choisie est celle d'un soutien très sévèrement conditionné. La Grèce doit observer un impitoyable régime de rigueur pour ramener ses déficits à des niveaux acceptables et regagner la crédibilité perdue.
La potion que devront avaler les Grecs est très amère. La réduction des dépenses sociales est très brutale et se traduit en perte significative de pouvoir d'achat et de hausses des prix qui touchent, c'est la règle, les catégories les plus vulnérables. L'ajustement est si dur que l'on se demande si les Européens n'ont pas transformé la Grèce en laboratoire politique où l'on teste des mesures sociales régressives. Il s'agirait dans ce cas d'évaluer les capacités d'acceptation d'un recul substantiel des conditions de vie par une société moderne.
En retardant les programmes d'aide et en les soumettant à l'accord préalable d'une «troïka» d'experts ultralibéraux de l'UE de la BCE et du FMI, les dirigeants européens jouent avec le feu. Le PIB de la Grèce aurait reculé de 12% du fait d'une austérité génératrice de récession. Mais l'appauvrissement des Grecs ne s'est pas transformé en gain de compétitivité. Une politique de rigueur renforcée pourrait n'aboutir qu'à aggraver la pauvreté.
Des voix commencent à s'élever en Europe pour déplorer cette approche comptable du traitement de la crise grecque. Des économistes font valoir, à raison, qu'un retour à la croissance du pays serait aussi un moyen efficace de retrouver des équilibres perdus. En d'autres termes, la stabilisation et la rigueur ne peuvent constituer une politique économique à elles seules, une stratégie de relance sectorielle pourrait efficacement contribuer à assurer la garantie durable de la solvabilité grecque. Un rééchelonnement viable, avec le maintien réaffirmé dans la zone euro, assorti de l'abandon de créances de la part des partenaires européens, serait une des options possibles. On en est loin.
La tragédie des Grecs est aussi une conséquence de la faiblesse des réponses des politiques. Son extension à l'Espagne et à l'Italie n'est plus une simple hypothèse. Les laborantins jouent peut-être un peu trop aux dieux.


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