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Contre l'oubli : l'exigence de mémoire,Commémoration du 50e anniversaire de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris

Première historique en France ! Givors est une des rares villes de province à s'illustrer en témoignant de son attachement au devoir de mémoire. Après la commémoration du 8 mai 1945, l'an dernier, la ville poursuit son travail contre l'oubli en commémorant le 17 octobre 1961. Ce jour-là, les Indigènes de la république (ouvriers de chez Renault, manœuvres de chantiers, saisonniers, balayeurs de rues...) suite à l'appel du FLN, quittaient massivement leurs bidonvilles pour converger vers le centre de la capitale française. Accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants. Bien habillés pour la circonstance, ils s'en allaient protester pacifiquement en faveur de l'indépendance de l'Algérie et marquer leur refus du couvre-feu inique que leur avait imposé la préfecture de Paris, à partir de 17 heures. Soudain, l'insoupçonnable! La marche pacifique tourne au massacre. Un enfer à ciel ouvert, sous les yeux ébahis des badauds terrorisés ou complices. En un quart de seconde, la marche pacifique se transforme en drame. Des dizaines de cadavres gisent à même le sol. D'autres, sans défense seront amenés dans les commissariats et sacrifiés sur l'autel de la bêtise.
Le Maire de la ville et conseiller général du Rhône (Martial Passi), et le Président de l'Association pour la promotion de la culture algérienne (APCA) (Abdesselem Bouras) qui organisent l'événement, ont bien voulu répondre à nos questions.
Après la commémoration des massacres de mai 1945, vous commémorer le 17 octobre 1961. Quelle signification revêt pour vous cette triste page de l'histoire ?
ll y a 50 ans, le 17 octobre 1961, une manifestation pacifique, pour contester le couvre-feu raciste instauré par le préfet de police, est organisée à l'appel de la Fédération de France du FLN à Paris. Dans la nuit noire, cette manifestation de masse sera réprimée dans une violence inouïe et ensuite frappée d'un oubli. 30 000 personne, hommes, femmes, enfants manifestent et reçurent la consigne de ne répondre à aucune provocation, ni à aucune violence. Les réactions de la police furent d'une rare violence. Les manifestants furent systématiquement réprimés et matraqués. Les forces de l'ordre tiraient dans la foule. Plus de 10 000 Algériens sont interpellés, internés pendant des jours durant lesquels auront lieu des exécutions sommaires, des tortures et de nombreux décès consécutifs à des blessures non soignées.
Des dizaines de manifestants sont jetés dans la Seine, tandis que d'autres sont morts dans des centres de détention dans lesquels ils sont restés enfermés pendant des jours, morts sous les coups de la police française, alors dirigée par le sinistre préfet de police Maurice Papon. Longtemps nié par les plus hautes autorités de l'époque, le massacre a commencé à faire l'objet de recherche à partir du milieu des années 1970. Il n'est vraiment devenu largement connu que lorsque Maurice Papon perdit un procès en diffamation contre l'historien Jean-Luc Einaudi, auteur de la «Bataille de Paris» en 1999.
Ces journées sanglantes ne se limitent pas à quelques jours…
Aujourd'hui, les recherches les plus sérieuses conduisent à affirmer qu'il y a eu au moins 200 morts lors des journées des 17 et 18 octobre et plusieurs centaines durant tout le mois d'octobre. Ce triste anniversaire résonne aujourd'hui, à Givors, tout autrement car Il y a tout juste quatre ans, nous avons ensemble avec la municipalité de Givors accompli un acte fort, de justice, de mémoire et surtout de vérité, en créant et en inaugurant le square du “17 octobre 1961”.
Votre association l'APCA organise cette année durant trois jours, en étroite collaboration avec la municipalité, plusieurs manifestations.
Ville de mémoire et du vivre ensemble, Givors a accompli sur cette période douloureuse, un acte important par la création de ce square, pour rendre hommage aux victimes des exactions commises à l'encontre des manifestants pacifiques algériens à Paris en 1961. L'APCA participe activement à perpétuer le devoir de mémoire, pour contribuer à rendre justice aux victimes, faire reculer le fanatisme, rapprocher les cultures et faire vivre l'espoir d'une société meilleure.
Nous devons plus que jamais œuvrer ensemble à un monde qui rapproche les peuples. Au programmes cette année, la projection, le 15 octobre du film documentaire Le Silence du fleuve, 17 Octobre 1961 de Mehdi Lallaoui, film souvenir et film témoignage sur cette violence gratuite exercée contre les Algériens. Cette projection sera suivie de conférences/débats animés par Jim House de l'université d'Oxford qui a écrit un livre sur le sujet (Paris 1961. Algérians, State Terror and Mémory), Linda Amiri, auteure de «La fédération de France du FLN, des origines à l'indépendance 1926-1962 et de «les «Fantômes du 17 octobre 1961». Il sera également question de «l'image au service de l'histoire et de la mémoire» par un chercheur algérien.
Enfin, Ali Haroun, ancien dirigeant de la Fédération de France du FLN, apportera son témoignage, au côté de Martial Passi, Maire de Givors et conseiller général du Rhône qui lui interviendra sur la création du square du 17 octobre 1961. Une exposition «Ici et là-bas, l'histoire du foyer de Givors et de ses résidents» illustrant le passé et le présent des travailleurs retraités, déracinés et perdus entre la France et leur pays d'origine, sera proposée au public. Au square du 17 octobre, un recueillement est prévu à la mémoire des victimes. A ce rassemblement organisé par le Maire de Givors et le président de l'APCA (M. Abdesselem Bouras), sont attendus de nombreuses personnalités ainsi que M. Halim Benatallah, ministre chargé de la communauté algérienne à l'étranger et le consul général d'Algérie à Lyon (Abdelkader Kacimi).


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