Dans une ambiance «plutôt morose», comme n'ont pas manqué de le souligner des dinandiers que nous avons joints hier, caractérisée par l'incertitude concernant l'avenir de cette activité traditionnelle, la cherté de la matière première ajoutée à l'absence de perspectives de revalorisation d'un métier littéralement au bord de l'agonie, le palais de la culture Malek Haddad de Constantine abrite, à partir d'aujourd'hui et pour 5 jours, le 10e Salon national de la dinanderie, organisé tout juste pour commémorer la journée nationale de l'artisanat traditionnel. Dans ce cadre, une soixantaine d'artisans, venus des différentes régions du pays, vont y participer pour exposer leurs produits, se rencontrer et discuter des moyens de s'en sortir en cherchant notamment des débouchés pour commercialiser la production. La chambre de l'artisanat et des métiers de Constantine (CAM), initiatrice du salon, profitera de cette occasion pour organiser une cérémonie de sortie de la 9e promotion d'artisans dans les métiers de la couture et du découpage et de la confiserie traditionnelle, de plus de 200 stagiaires, qui ont été formés à l'école des métiers de la CAM. Dans le programme de cette 1Oe édition, qui ne diffère pas fondamentalement de celui de la saison passée, il est prévu également une cérémonie en l'honneur des artisans lauréats du concours national du meilleur produit, du meilleur stand et du meilleur artisan. Pour M. Gacem Ahcène, directeur de la CAM de Constantine, qui s'est exprimé hier à la radio, «la seconde journée de ce salon consistera en une journée d'étude qui sera animée par des spécialistes de la qualité, qui ont été délégués par le ministère de tutelle, celui du Tourisme et de l'Artisanat. Ensuite, une autre communication sera faite par le responsable du dispositif de production locale (SPL) et les autres partenaires de promotion de l'emploi, à l'instar de l'ANGEM qui exposera les possibilités de crédits offerts aux artisans pour promouvoir et développer leurs activités.
