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Hassan Khelifati : «Voilà pourquoi je veux conquérir le FCE !»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 11 - 2011

Le PDG de Alliance Assurance candidat à la présidence du Forum des chefs d'entreprise assume une divergence de vision avec le président sortant, Réda Hamiani. Lui veut faire du FCE un grand syndicat d'employeurs, solide face aux pouvoirs publics et utile à ses membres. Les patrons électeurs au FCE le suivront-ils dans ce challenge alors que l'organisation s'est contentée depuis de longues années d'un positionnement restrictif de «haut de gamme» ? Réponse jeudi prochain.
Hassan Khelifati fait une courte halte à son bureau panoramique du centre d'Al Qods à Chéraga. Avant de répartir vers l'Ouest à la rencontre de chefs d'entreprise membre du FCE : «cela se présente bien». Il y a un an il était comme aujourd'hui sur les routes. Le road show pour l'introduction en Bourse de Alliance Assurance dont il est le PDG. Il fallait convaincre des souscripteurs. Un peu comme les électeurs de jeudi prochain. Un projet, des propositions, un pacte. A la différence, dans le cas de l'élection à la présidence du FCE, qu'il «existe un passif». «Je rentre de l'Est. Il y a un seul membre du FCE à Bordj Bou Arréridj. Vous vous rendez compte, à Bordj, sur la plus belle concentration de PME innovantes. Trois membres à Sétif. Un seul à Constantine. Le FCE est absent des zones industrielles dynamiques de l'Algérie». Au jour de la validation des candidatures, il y ‘ avait exactement 220 membres dont 178 à jour dans leurs cotisations. «Réda Hamiani en avait promis 500 le jour de sa réélection en 2009». «Nous sommes dans un conflit de vision» : le mot est lâché. «J'ai dit à mes collègues chefs d'entreprise, c'est à vous de dire ce que vous voulez faire du FCE» Un club fermé pour quelques grands chefs d'entreprise ou une organisation d'employeurs ancrée dans les régions et dans les filières, «à l'écoute de tous». Hassan Khelifati a bien conscience que son thème de campagne s'adresse peut-être à des électeurs qui ne sont pas encore dans le FCE. Il en prend le risque. Et en atténue la portée : «Un FCE plus large à sa base, c'est la possibilité pour ses membres actuels qui souffrent pour leur grande partie d'être souvent seuls face à la machine bureaucratique de sortir de leur carcan». Des entités par régions et par filières comme pour les organisations patronales au Maroc et en Tunisie «fera remonter le souffle créatif des PME du pays dans les artères de l'organisation». Il faut pour cela que le FCE finisse par bien assumer son destin de syndicat d'employeurs, qu'il s'était refusé d'être à sa création. «Nous sommes bien maintenant à la table de la tripartite» rappelle Hassan Khelifati. Les évènements ont décidé pour le FCE.
LE STYLE KHELIFATI EN COMMODO-INCOMMODO
Le PDG de Alliance Assurance ne s'arrête pas aux carences. Même s'il a du mal à passer sur les petits gestes qui auraient pu changer le vivre ensemble dans le FCE : «une lettre au ministre que l'on peut écrire pour dire que nous sommes là aux côtés d'un membre qui a élevé une requête» ou «un expert que l'on peut détacher pour conseiller nos adhérents sur un thème sensible de la fiscalité». Il en vient à l'essence de sa candidature. Le changement bien sûr, la rupture avec «l'élitiste statique» qui domine l'organisation, «mais dans un style différent» de celui de son ami Mohamed Baïri, qui a fait de «l'attaque frontale» du bilan de Réda Hamiani un de ses moteurs de campagne. Hassan Khelifati cultive ses vertus de rassembleur. Il partira à la cérémonie de présentation de la candidature du président sortant, tout comme il rendra partout visite «à des collègues qui m'ont annoncé au téléphone à l'avance qu'ils voteraient pour un autre candidat». C'est le style Khelifati. Pas sans «ambiguïté» pour ses contradicteurs. Dans sa lettre de retrait de candidature du 13 novembre dernier, Nassim Kerdjoudj PDG de Net-Skills pointe «des préoccupations électoralistes arrimées à des intérêts partisans à peine dissimulés», une allusion qui pour sa partie «politique» veut viser Hassan Khelifati réputé à l'aise dans le contact avec les formations politiques notamment de la majorité présidentielle : «je revendique de porter partout ou l'on est prêt de m'écouter, le point de vue de l'entreprise. Pour le reste tout le monde sait que je suis indépendant». Le patron de Alliance Assurance précise sur sa lancée qu'il veut mettre le FCE à l'abri des arbitrages politiques qui ont nui à sa cohésion par le passé. Référence aux appels à voter pour Abdelaziz Bouteflika en 2004 et 2009, une intrusion du FCE dans la politique qui ne lui a même pas valu les égards du Prince comme l'a montré par la suite la LFC 2009.
UN GRAND PACTE PROPOSE A L'ETAT
Reste les idées. Hassan Khelifati, membre de Care, le cercle d'action et de réflexion de l'entreprise, initiateur de Nabni, le challenge citoyen pour 100 réformes en un an, «concède» qu'il est loin d'être «le plus démuni sur ce terrain». Première démarche, apprendre au FCE à «recourir aux expertises externes pour documenter ses argumentaires». Le candidat à la présidence du FCE, propose ensuite une sorte de grand pacte à l'Etat. «Les entreprises deviennent de plus en plus responsables de leur rôle social. Elles deviennent citoyennes. Le FCE va promouvoir cette tendance. En échange l'Etat doit venir à la rencontre de cette évolution» : Réduire le maquis administratif qui engloutit l'esprit d'entreprise et les porteurs de projets. Exemple sur le financement de la retraite, les employeurs peuvent envisager de souscrire plus… s'ils gagnent de l'efficience grâce à un environnement moins contraignant. Comment ? «Avec l'informatisation des services des impôts, par exemple». De même, le pays a besoin d'accélérer le volume des investissements durables. Le partenariat public-privé est un levier sans pareil. Le premier a les fonds et les institutions, le second les projets et le savoir-faire. «Regarder le Fonds national d'investissement FNI et tout ce qu'il est possible de faire émerger comme valeur nouvelles» en l'amenant à participer plus vite à l'essor des entreprises privées. Hassan Khelifati, formé au management à l'université algérienne, distille tranquillement une sorte de bon sens du terroir : «Je ne comprends pas que l'investissement soit soumis à autorisation, alors qu'un simple registre de commerce, parfois factice, permet d'importer». Il veut conquérir la présidence du FCE aussi pour changer cela.


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