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La «main étrangère» pour faire oublier les mains locales
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 02 - 2012

Qu'est-ce que la main étrangère ? Quand on serre la main de Hillary Clinton qui vient voter avant le peuple et valider avant les urnes, cette main est-elle étrangère ou chaleureuse et bienvenue? A creuser. Car la «main étrangère» semble servir à tout et à rien du tout. Quand un dictateur sent son heure venir, il évoque souvent, dans ce «monde arabe», la main étrangère. Celle qui ne veut pas de lui. Pourtant, il est le premier à courir l'empoigner. La main étrangère vote dans le monde «arabe». Elle élit et choisit. Elle désigne et signe. La main étrangère, c'est celle qui soigne le Chef malade quand il se sent mal et va en Occident se soigner et ne veut pas aller dans les hôpitaux de son propre pays. La main étrangère fabrique les objets du palais, l'autoroute, les grands chantiers en béton. La main étrangère envoie des observateurs étrangers, dit que c'est valable ou à jeter. Elle soigne, construit, empoigne ou désigne du doigt ce que doit faire le dictateur. Le lien entre la «main étrangère» et le front du dictateur est ce qu'il y a de plus visible comme fil de poteaux électriques internationaux.
Et pourtant, que fait-on souvent pour convaincre le peuple de rester assis chez lui ? On évoque cette main si étrangère, si familière. « L'Ailleurs» est mauvais pour le peuple, bon pour son dictateur. En Syrie, il y a par exemple des navires russes, des milices du Hezbollah, des frégates iraniennes et pourtant Assad continue de parler de «main étrangère» et ses sympathisants continuent de dire «qu'il ne faut pas recourir à une intervention internationale».
Du coup, ce nez qui crève l'écran de l'actualité: tout le monde parle de complot pour le printemps «arabe». Il existe même des peuples qui sont convaincus qu'ils ont un autre peuple derrière le dos, chez eux, entre eux et eux-mêmes. Les régimes arabes parlent tous de complot. Il est donc supposé que nous sommes le centre du monde, les plus beaux, les plus enviés sur terre, les plus riches. Absurde ? Oui. Car, dans cette logique, se sont les USA qui doivent crier au complot. Et ce n'est le cas. Le cas étrange veut que le plus pauvre crie au mauvais œil et répète partout qu'on veut lui voler ce qu'il ne possède pas. Le complot est l'explication majeure de la dictature quand elle ne s'explique plus que par la violence et l'injustice. On croit unir des peuples longtemps colonisés par la menace d'une autre colonisation.
La main étrangère n'existe pas. C'est une ogresse pour enfants et un infantilisme des géopolitiques. Ce qui existe, ce sont des stratégies adverses, pas des jalousies de couple. Ce qui est naturel, c'est la prédation nationale ou internationale. La main ? C'est celle du Père dictateur, de son fils, de son oncle, de son frère. De ses généraux, des Moukhbarates, des voleurs de banques, des appels d'offres fraudés et des grandes corruptions. Des centaines de mains qui palpent le pays, l'essorent, le violent. La main étrangère n'est qu'une main entre mille autres qui sont nationales, locales, sous le nez. On joue à faire peur au petit peuple et le peuple a peur de l'obscurité. Et pourtant, la preuve est là sous les yeux et filmée même par le JT : les dictatures arabes se promènent main dans la main avec «la main étrangère», chaque fin de mois, à chaque visite officielle, à chaque rencontre. Avec le sourire et sous les flashs. C'est quand le peuple veut changer de colons que le colon national crie au complot. La main étrangère est l'étrange gant de la main nationale qui vous vole. C'est tout.


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