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Comme elles étaient belles nos femmes !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 03 - 2012

«Mais elle était du monde où les plus belles choses ont le pire destin. Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin».
Ainsi s'adressait François de Malherbe à Du Perrier, inconsolable du décès de sa fille, Rose.
L'avalanche de petites attentions, de sourires, de fleurs, de bises et de petits cadeaux, ne dure que l'espace d'une journée, le 08 mars de chaque année. Bien sur quand les hommes y prêtent attention.
Sinon, ce sont le poids des traditions mal assumées, j'imagine la première algérienne se coupant les cheveux et sortir travailler, même voilée. Les oublis, l'habitude et l'indifférence, qui s'installent nonchalamment étouffantes, l'année durant. Voire les violences et autres mépris, qui régulent nos relations d'hommes avec nos mères, nos sœurs, nos moitiés, nos filles et toutes les autres femmes.
Ce n'est pas ici, de la nostalgie, ni de la mélancolie encore moins une recherche d'un temps perdu. Mais c'est le souvenir de certaines odeurs, de fragrances et d'effluves, que les algériennes propageaient et diffusaient, quand elles passaient libres et insouciantes. Et qui ont, depuis une décennie, déserté la terre de mon pays, clémente et hospitalière. A quoi je m'accroche, alors ?
Peut être à des allures, à des styles, à des aspects, à des profils, à des lignes, à une harmonie, et tout simplement à l'élégance et à la grâce disparues. Somme toute, à une esthétique, qui, fragilisée un jour, elle m'était apparue fugace, puis s'était profilée diaphane et évanescente. Et s'était finalement éteinte.
Est-elle morte ? Non. Mais elle a été évincée, supplantée et remplacée. Détrônée, elle s'est pudiquement éclipsée. Vinrent alors, assaillants et démesurés : le choquant, le dissonant, l'incohérent, le disgracieux, et le grossier. Le fruste, l'aride, le lourd et l'inélégant. Ils envahirent dès lors, mon horizon. L'environnement du pays de ces femmes, ne leur était pas hostile. Généreuses elles l'embellissaient, dans la paix. Elles assumaient en dedans, comme au dehors leurs rôles de femmes, de mères, de sœurs, d'épouses, d'amies et de compagnes, d'hommes. Pas de machos nourris à l'outrance et à la démesure de la rodjla. Ni d'illuminés, bourrés à l'extrémisme et à la radicalisation de la horma. Elles savaient concevoir, enfanter et former des enfants, qui, leur vie durant seront des filles et des garçons, bons, braves, altruistes et courageux. Pour sûr, sinon où en serions-nous, si ces filles et ces garçons, n'étaient pas là, le premier novembre 1954, pour réfléchir, déclencher et réussir la révolution et l'indépendance de l'Algérie. Ils furent des «f'houla » et des «fahlette ». Traduit, cela donne étalon et son féminin.
Pardon, parfois ma langue d'écriture me muselle, m'opprime, me- contraint à l'incapacité de restituer ce que je ressens, à celle ou à celui à qui je m'adresse et avec qui, je veux partager. Mais était-ce seulement cela la beauté de nos femmes ? Jean jacques Rousseau fait dire à Saint preux dans son livre « lettres de deux amants ou la nouvelle heloïse » à propos de Claire : «qu'elle avait gagné la beauté de la bonté ». Indulgentes, nos femmes venaient aux secours de tous les meurtris. À ceux que la vie n'a pas gâtés, et à celles sur lesquelles s'acharne parfois sans raisons, le sors. Elles ne questionnent jamais celui qui a été défait par l'adversité, par la détresse et par le malheur. Rassurantes et consolantes, elles savaient apporter le soulagement, à ceux que lestent les peines. Un des mes amis, me racontait qu'étant très jeune devenu orphelin, il avait été confié à sa grand-mère, qui ne vivait pas dans l'opulence. Et que même l'eau était puisée de la fontaine commune du village. Et quand il arrivait qu'il se lève la nuit, et demandait à boire, et qu'il n' y avait pas d'eau dans l'unique chambre, qu'il partageait avec sa grand-mère. Elle lui chuchotait dans l'oreille ;«rendort toi et la gazelle viendrait étancher ta soif». C'est une image, mais, il s'était toujours réveillé le lendemain désaltéré, me disait-il. Si les femmes, de mon pays sont toujours debout, elles ont de qui tenir. Et sans refaire dans ce petit espace, la grande histoire des femmes d'Algérie, je citerai quelques unes d'entre elles. Les hommes de ce pays, à un moment de leur histoire avaient accepté d'avoir pour chef dirigeant, une femme. Dihya, la belle, El-Kahina, la prophétesse, la prêtresse, la devineresse, de sa tribu les Jerawa, et reine de toutes les tribus des Aurès. Elle fut leur commandant militaire, lors des pénétrations des armées arabes dans le Maghreb, elle affronta, par deux fois, les régiments conduits par Hassen Ibn An Nou'mane Al Ghassani. Mais si dans l'imaginaire collectif travaillé par des siècles de négligences, d'omissions et d'indifférences, envers cette femme, la font se confondre avec le mythe. Elle a quand même, belle et bien existé. Elle vécut jusqu'en 704 de l'ère chrétienne. Elle avait commandé des hommes et régné sur tout l'Est de l'Algérie, et sur tout l'Ouest tunisien. La petite ville de Baghaï, dans la wilaya de Khenchla lui a érigée, en témoignage de reconnaissance, une statue. Une autre grande figure féminine algérienne, qui se distingua et également commanda des hommes, dans des batailles contre l'armée régulière coloniale française, est Fadhma N'soumer, 1830/1863, en kabylie. Elle mourut prisonnière à la fleur de l'age, à vingt trois ans, mais elle aura donné une leçon de courage à ses geôliers et des nuits d'insomnie, au général puis maréchal de France, Jacques Louis Randon, à la tête de sa soldatesque colonialiste. D'autres filles de ce pays prirent la relève, défièrent l'occupant et le malmenèrent à travers tous les douras et toutes les villes d'Algérie. Elles sont hélas, pour la majorité, demeurées anonymes. Toutefois, les filles qui firent la guerre de la révolution de novembre 1954, le leur ont bien rendu. Celles que les colonisateurs appelaient les fatmas, et les mouquères, lui firent boire son fiel. Elles avaient accepté les plus grands sacrifices que puisse consentir et supporter la personne humaine. Qui connaît Chaïeb Dzaïer ? Cette fille, enfant, connut le martyre le 18 novembre 1954, en compagnie de Badji Mokhtar et de ses hommes. La seule et unique revanche de cet enfant chahid, et encore, ici c'est le chroniqueur qui avec le respect affectueux qui sied à la chahida Dzaïer, qui se permet. C'est la plaque qui porte son nom, sur l'une des plus anciennes rues de la ville de Souk-ahras, qui avait longtemps porté le nom d'un colon venu de loin, pour squatter. Et elles furent nombreuses, à choisir cette voix, pour que le pays recouvre sa liberté et son indépendance. Je serai sûrement partial et injuste de citer les unes et d'en oublier les autres. Mais tous les algériens, connaissent Hassiba Ben Bouali, Fadéla Saadane, Ourida Meddad. Mais aussi Djamila Bouhired, Mériem Belmihoub, Zohra Drif, j'allais dire les chahidate et les témoins encore vivantes, des héroïnes de mon pays, et tant d'autres. Et là me revient une image du film du réalisateur Gillo Pontecorvo, la Bataille d'Alger, quand Yacef Saadi, jouant son propre rôle dans le film, avait convoqué des fahlettes, pour aller poser des bombes.
L'une d'elles lui avait paru ne pas convenir à la tache. Elle n'avait pas le look voulu pour la mission. Elle avait des cheveux, bien peignés en une longue tresse, bien de chez nous. Il lui signifia son désaccord, d'un geste de la tête. Elle prit alors des ciseaux et coupa elle-même ses cheveux. Et là, même à travers ce petit retour, sur cette scène du film, la détermination devant le sacrifice, devant la mort, par ces femmes, est parlante. Elles n'avaient pas hésité, toutes ces grandes dames, quand il le fallait. Et elles ne firent pas qu'infirmière, durant la guerre de libération. Selon les animateurs eux-mêmes, de la grève des cours et des examens, des universitaires et des lycéens, décidée, par le F L N historique. Seules les étudiantes, même peu en nombre à l'époque, n'avaient pas hésité un instant à se décider. Elles furent unanimes à se prononcer pour cette grande action, et déterminantes pour sa réussite, le 19 mai 1956.
Ce seront-elles aussi, qui créeront avec d'autres collègues hommes les hôpitaux pour moudjahidines à travers les six wilayas historiques de la révolution. Elles ne furent pas en reste dans toutes les activités et toutes les actions de la fédération de France du F L N historique. Plus près de nous. Durant les noires de 90, ce sont les filles d'Algérie, qui nous ont à tous donné de l'espoir, en plein de désarroi tragique national. La première médaille olympique en or de l'Algérie indépendante, le pays la doit à une femme. Hassiba Boulmerka, fut championne olympique, et médaillée d'or, en 1992 à Barcelone, et aussi, par trois fois championne du monde du 1500 mètres. Une première fois à Tokyo en 1991, une seconde à Stuttgart, en 1993 et une troisième fois en 1995 à Goteborg, en Suède. Sa consoeur et cadette, Nouria Benida Merah, remporta dans la même discipline la médaille d'or des jeux olympique de Sydney, en 2000, en Australie.
Les grands évènements sportifs internationaux, sont courus par tous les pays du monde, courtisant leur organisation, leur accueil, et cherchant fortement à gagner des médailles. Pour vendre leur image, se replacer, se repositionner, pour compter parmi les autres et pour participer à asseoir la paix par le sport entre les peuples. Ces deux filles d'Algérie l'avaient fait, et sont rentées fièrement chez elles, sans se prendre la tête outre mesure. Elles étaient dans leurs sourires et aussi dans leurs larmes de gagnantes et gagneuses, majestueuses quand avait retenti, dans ces arènes de la paix, suivies par des millions de personnes dans le monde, à travers toutes les chaînes télé de la terre, Qassaman. Et quand avait flotté l'étendard, vert, blanc, frappé du croissant et de l'étoile rouge, se hissant légèrement plus haut que ses suivants médaillés d'argent et de bronze. Toute une symbolique.
Ça messieurs, c'est de la fierté saine. Loin de la hautaine vanité, de l'orgueil et de la démesure, qui ne conviennent guère au genre humain. Ici messieurs, l'héroïsme de nos filles, qui fut plus haut, plus vite et plus fort, selon la devise olympique citius, altius, fortius. Nous avait fait sportivement, c'est-à-dire, loyalement, mériter, cette fierté. Egalement depuis ces années là, où la violence parcourt nos rues, ce sont les femmes, quand elles assistent dans les espaces publics, à des bagarres, et que tous les présents et les passants, se taisent, qui interviennent contre des comportements nourris à l'incivilité. Ce faisant, elles n'ont jamais revendiqué la similarité, et elles ne veulent pas d'une similitude avec les hommes, d'ailleurs comment le pourraient-elles ? Ce sont bien elles qui possèdent ce privilège biologique, de donner la vie.
Cependant, elles se battent, et méritent d'être les égales des hommes, en droits bien sûr, mais nullement en situations. Où en sommes-nous de la parité hommes-femmes, dans nos assemblées élues, dans les postes de commandement et de responsabilité. En matière de salaires, quand les compétences, les qualifications et les expériences sont égales. Il est vrai que depuis la révision constitutionnelle de novembre 2008, il est désormais, inscrit dans la constitution algérienne en son article 33 bis que : « l'Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d'accès à la représentation dans les assemblées élues». Et quoique le terme chances, m'interpelle puisque aléatoire, conjecturel, sujet à probabilités, hypothétique, incertain et peu rationnel. Les mots, capacités, aptitudes ou bien compétences, voire même, possibilités, auraient été plus adéquats dans la formulation de l'article. Subséquemment à ce droit constitutionnel, la loi organique, n°12/03, fixant les modalités augmentant les chances d'accès de la femme à la représentation dans les assemblées élues, a été promulguée, le 12 janvier 2012. Et en son avant dernier article, il est énoncé que : «les partis politiques peuvent bénéficier d'une aide financière spécifique de l'Etat, selon le nombre de leurs candidates élues aux assemblées populaires communales, de wilayas et au parlement ». Il y aurait beaucoup à en dire, mais l'important est que cela existe, et devienne accessible par la force de la loi, quand dans beaucoup de régions du monde des millions de femmes rêvent encore d'arracher moins que cela, et de loin. Le couronnement de cet arsenal légal, serait que dans le prochain gouvernement, après les législatives du 10 mai 2012, qu'une femme soit appelée à diriger un ministère dit de souveraineté. En attendant que cela se réalise, on continue à décider pour elles. Et ce n'est par hasard, que dans le domaine de l'emploi, les secteurs où la présence des femmes en Algérie est forte, sont l'éducation, la santé et la justice. C'est utile et salvateur, pour nous tous, que beaucoup de femmes y soient, mais est-ce une fatalité. Sûrement pas, mais ici, ce n'est ni l'espace, ni ce jour, n'est l'occasion, d'en dire plus.
Il est néanmoins utile, pour apprécier les gaps, de rappeler que durant les années 1970, la politique économique adoptée offrit beaucoup de postes de travail aux femmes, dans tous les secteurs. Et celles-ci étaient parfois plus efficaces, au même poste de travail que leurs collègues masculins. Et là me reviennent des images de femmes travaillant à l'usine publique de production de télévision, de Bel Abbés, conduisant un engin élévateur, clark, avec une dextérité pointue. Mais ces mêmes années 1990, allaient voir, l'importation, notamment d'Orient d'autres façons, de participer à la vie économique et sociale du pays, remisant les femmes hors des circuits productifs. Non seulement cela, mais on importa aussi, la façon de s'habiller pour nos femmes, lors de leurs sorties. Et la gamme de choix de cette importation est très variée. Les rues de nos villes, grouillent depuis d'habits de sortie divers et hétéroclites : Afghans, Pakistanais, Séoudiens, Syriens, Egyptiens, Turcs, rarement Algériens, et presque plus d'habits considérés comme universels. Mais pourquoi est-il infligé à nos femmes sans questionnement aucun, d'adopter des vêtements de sortie nés culturellement ailleurs. Par ailleurs, quand nos chaînes nationales de télévisions, nous proposent des analyses d'évènements aux principaux journaux, ce sont toujours des journalistes hommes, jamais d'analystes femmes d'évènements qui le font, pourtant il en existe et de très pertinentes. C'est May Ziada, la grande dame de la littérature arabe qui disait :«Ces mères esclaves qui nourrissent leurs enfants, seulement de leurs propres lait, un lait qui sent forcément l'asservissement». En effet plusieurs sont les hommes qui n'osent pas prononcer le prénom de leur mère en public. Ils disent la génitrice, al oualida. Pardon à toutes les mères, mais cela renvoie à une connotation animale. Et encore moins prononcer celui de leur femme. Est-ce la faute à ce lait de la soumission, dont parle May ? Alors doit-on continuer à laisser se faire l'histoire du pays en occultant la participation de la moitié de sa population ? Cette Eve éternellement fautive. Oui il s'agit bien, arithmétiquement de sa moitié, car ceux qui claironnent qu'il y aurait beaucoup plus de femmes que d'hommes en Algérie, ne sont pas sincères, et c'est là un déni de réalité. Puisque la sincérité des chiffres de l'office national des statistiques, et pour ne prendre que la capitale du pays comme exemple, confirme, que sur les 2 987 150 habitants d'Alger, il y a 1 499 318 hommes et 1 487 842 femmes. Pour terminer, mais cette fois-ci avec la nostalgie des senteurs d'antan qui ont déserté les rues de mon pays, je rends hommage à toutes les femmes Algériennes anonymes et silencieuse qui ont défait le terrorisme. En fredonnant à toutes les femmes de mon pays, le refrain, d'une chanson, que tous les hommes devraient écouter, elle est sur le net. Et qui dit : « toutes les femmes sont belles, toutes au cœur ont une rose». Bonne fête à toutes.


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