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Entre l'urne… et l'autre!
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 03 - 2012

C'est l'histoire, à lire de droite à gauche, de Chalachou, un homme qui, déjà dans le ventre de sa mère, rêvassait d'un destin qui le mènerait à s'asseoir sur le crâne «éviscéré» des autres. Les autres. Tous les autres. C'est ainsi qu'il décida d'entrer pieds et mains liés dans le marigot des hommes-caïmans. C'est ainsi qu'il adressa au peuple des votants, un dazibao (dé)crypté qu'il placarda de nuit sur tous les murs décrépis du douar. Au soleil levant, voici, à deux voyelles et une consonne près, son contenu cabalistique. «Moi, Chalachou, cinquante ans moins un poil, parce que je ne connais de la politique que l'art inachevé de vendre de l'eau à une baleine, j'ai décidé, dans un accès patriotique à l'envers, de vous faire recouvrer votre vie flouée, votre destin confisqué, vos espoirs abusés, vos ambitions castrées. Ma parole d'honneur, moi Chalachou, ma théorie programmatique est la meilleure de toutes les logorrhées discursives; tous les postillons cathodiques; les sacoches en dessous de table, les mallettes sous les manteaux, les cabas au-dessus des dos. Ma conception de la gestion de la chose publique n'est pas humaine, quasi prophétique. Un peu comme le sourire jaune d'un fauve affamé face à un gnou effarouché. J'avais trois ans quand le pays s'est redressé, révolutionnairement parlant, sans pour autant changer ni de cap ni de timonier. Et même si le soleil de la liberté est la plus belle des Lumières, doutez-vous bien qu'il n'a pas toujours fait beau sur ma tête. C'est pour cela justement que je vous demande de voter pour moi S.V.P. ! A la mort du ‘moustachu', j'ai vidé les larmes de mon corps, sans comprendre pourquoi les raisons de mon deuil. Vint, ensuite, l'ère bénite du gruyère et de la banane bon marché. Et l'époque ‘désopilante' de ‘la place qu'il faut à l'homme qu'il faut'. J'avais presque vingt ans. L'âge où je compris enfin que le pays avait urgemment besoin d'hommes pour ne pas retomber la tête en arrière dans la longue nuit de l'exploitation de l'homme par celui qui monte sur son dos. Du berger qui se gausse du khammès. Du péquenot qui ne veut pas manger dans la main d'un sous-prolétaire. Votez pour moi S.V.P. ! A l'arrivée de la tragédie nationale, ma tête se pollua d'idées trop noires. Je voulus quitter le pays pour ne pas voir mon frère mourir sous mes yeux exorbités. Je fis, alors, une prière pour les martyrs de mon pays et le soleil se remit à briller de nouveau sur mon sol natal. Votez pour moi S.V.P. ! C'est que je veux me faire élire… ou mourir ! Arriva l'ère d'aujourd'hui qui ressemble à ce puits regorgeant d'eau mais duquel personne n'a le droit de boire. Le peuple se mit alors à prendre son maire pour… sa mère, son PDG pour son père naturel, son syndicat pour son protège-pain, son wali pour un marabout vivant, son député pour sa soupe populaire, son ministre pour son faux père Noël et son président pour son demi-dieu, sans paradis ni enfer. J'avais 50 piges déjà. Et, moi Chalachou, je compris, enfin, que le peuple n'a pas plus besoin de pain que de gâteaux, l'essentiel pour lui, c'est de manger à sa faim de démocratie et boire à sa soif de justice.»
En guise de post-scriptum écrit avec une encre indéchiffrable à l'œil nu, Chalachou écrira avec une plume brisée en bas à gauche de son dazibao abscons, une phrase qui laissera son peuple sur une grosse dalle: «Parce que voler comme écrire, est, d'abord, une question d'altitude, la meilleure plume qui vaille est celle d'un oiseau; lui au moins sait l'utiliser pour prendre de la hauteur. Aussi vrai que pour les prochaines élections, il faudra faire le choix entre l'urne… et l'autre. Cela revient à préférer sa maladie vraie à la fausse thérapie d'un médecin qui cherche à vous euthanasier pour vous éviter de prolonger une vie qui n'existe pas. Parce qu'il vaut mieux… têtard que jamais !».
Ainsi aimait parler Chalachou au peuple des votants !


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