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Abdelmalek Boudiaf, wali d'Oran: 14 milliards d'euros pour moderniser la capitale de l'Ouest
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 05 - 2012

Comment faire d'Oran une grande métropole qui rayonne à l'échelle méditerranéenne ? La capitale de l'Ouest en a-t-elle les moyens ? Le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, évoque pour Le Quotidien d'Oran-Maghreb Emergent l'ambitieux projet de modernisation d'Oran estimé à 14 milliards d'euros.
Après votre installation à la tête de cette wilaya, de quoi vous avez hérité ?
D'abord, je tiens à dire qu'Oran est une perle qu'il faut dépoussiérer. Elle dispose de beaucoup de moyens et de potentialités qui lui permettent d'être une grande métropole au vrai sens du mot. Donc, il y a beaucoup à faire. Or, j'ai trouvé beaucoup de chantiers à l'arrêt et beaucoup de projets non lancés pour être précis. J'ai trouvé un grand retard dans le secteur de l'enseignement supérieur, de la santé, du bâtiment. Quatre hôpitaux étaient à l'arrêt, 14 lycées et 13 CEM en instance que j'ai lancés. Des programmes de logements de 2001 et 2002 bloqués. C'est le cas du programme de logements des Planteurs que je viens de régler notamment les 4.500 et les 1.300 logements. Dieu merci, tous ces programmes sont, maintenant, lancés.
Qu'en était-il du programme LSP, lancé pour régler la crise du logement ?
Nous avons trouvé des programmes non lancés, d'autres à l'arrêt, des chantiers abandonnés. Les acquéreurs étaient perdus dans la nature. Je crois qu'il faut parler de segments. Vous savez que le logement en Algérie est un secteur qui a beaucoup de segments. Il y a le segment LSP, le segment social, le segment RHP, le promotionnel… Le but recherché dans ces différents segments est de régler le problème du logement, satisfaire la demande et répondre aux besoins de la population. Cela n'a pas été facile. Malheureusement à Oran, le programme LSP n'a pas réussi. La preuve à nos jours, nous avons 8.500 logements qui sont en cours de réalisation. Des anciens programmes alors que nous sommes censés ne plus parler du LSP. Normalement d'ici la fin de l'année, nous arriverons aux alentours de 85 à 90% du programme en instance achevé.
Avez-vous en tant que wali sanctionné ces retards dans la réalisation des programmes LSP ?
Concernant le LSP, je suis allé jusqu'à ester en justice les promoteurs privés défaillants et qui n'avaient pas d'excuses. J'ai sanctionné les chefs de service des secteurs concernés. J'ai mis fin à beaucoup de subdivisionnaires, de chefs de service et chefs de bureau. Le staff technique qui chapeaute directement toute cette opération. Il s'agit d'une chaîne. Je suis passé à l'action pour sanctionner de manière intelligente. Je ne suis pas venu faire la guerre. Je suis venu pour apporter des solutions aux problèmes et faire avancer les choses. J'ai éliminé d'office du programme du logement promotionnel aidé (LPA), de la promotion immobilière et même des projets d'équipements, les promoteurs qui avaient des projets en instance. D'ailleurs, des 987 promoteurs qui se sont portés candidats pour le LPA, 29 seulement ont été retenus pour la réalisation des 3.500 unités. Nous sommes la première wilaya à avoir lancé ce programme après élaboration d'un cahier des charges en plus de la règlementation qui impose aux promoteurs d'entamer les travaux dans un délai de six mois. Dans le cas contraire, les terrains leur seront retirés.
Vous êtes le seul wali à parler de disponibilité du foncier à Oran. Comment êtes-vous arrivé à ce constat ?
Je ne suis pas venu faire la guerre aux gens. Je suis venu travailler, je suis venu pour une mission et remettre la wilaya sur rail. Après vérification, après inspection, je suis arrivé à comprendre que le foncier est disponible. Il y a plus de 100 personnes qui avaient postulé pour avoir des terrains dans le cadre de l'investissement qui sont passés au CALPI (Comité d'Assistance Locale et de Promotion des Investissements) à l'époque. Ils ont eu le ok mais ils ne se sont pas manifestés pour lancer leurs projets. Il y avait 100 parcelles de terrains vagues. J'ai alors donné un ultimatum à ces gens pour régler leur situation. Chose qui n'a pas été faite. Les terrains ont alors été récupérés d'office par l'agence foncière ou les domaines. J'ai assaini la situation à 90%. Et je n'ai pas eu de contestation parce que ma politique était claire. Celui qui veut travailler est le bienvenu, celui qui ne veut pas, il n'a pas sa place. J'ai créé la plus grande zone industrielle sur une superficie de 450 hectares, dans le programme 2012-2014 du côté de Oued Tlélat, là où il y a la nouvelle ville. Cela m'a permis d'appeler les investisseurs à venir investir. On est en train d'étudier les dossiers. Dans ce même cadre, je citerai le nouveau pôle au niveau de la daïra de Bethioua du côté d'El Mactaâ. Il y a eu récupération de terrains de haute valeur d'investissement parce que c'était un terrain marécageux qui ne servait à rien. Plusieurs usines importantes ont été construites. L'usine algéro-turque, il y a le groupe TRH de Haddad, l'usine de fabrication de frigo de Attar Houari, la société algéro-japonaise spécialisée dans le rond à béton et la grande usine prévue prochainement de fabrication de membranes de tuyauterie pour le dessalement d'eau de mer.
Comment faire aboutir le grand projet de modernisation d'Oran ?
Je travaille avec une petite cellule au niveau de la wilaya constituée de jeunes et chapeautée par des cadres universitaires qui font de la recherche. J'ai des briefings chaque jour avec cette équipe. Je les oriente en tant que porteur de ce projet qui a trois éléments nécessaires et indispensables. Premièrement, la disponibilité du foncier. Il y a même l'arrêté d'affectation pour son terrain. Deuxièmement, c'est la première fois où on parle à ce niveau d'investissement privé. L'Etat va participer aux environs de 30% pas plus. 70% seront assurés par des investisseurs privés. La troisième formule est la possibilité de faire un partenariat privé-public ou privé national avec un partenaire international pour les fonds et surtout la technologie.
L'autre volet important dans ce projet est qu'il faut que certains projets restent publics. Le cas de la nouvelle ville de 2.000 ha à Oued Tlélat. L'inscription, l'étude, l'aménagement doivent être faits par l'Etat. Une fois achevée. On a la maquette et le schéma de cette ville. Je suis aussi en train de créer un organisme qui va s'occuper du suivi de ce projet de modernisation. C'est un dossier lourd, très lourd même et les services techniques des secteurs ne peuvent en aucun cas faire le suivi de ce projet. Il faut donc créer un organisme local, indépendant qui est lié directement au cabinet du wali et ne sera chargé que de faire le suivi du projet. C'est un directoire constitué de trois ou quatre personnes d'un haut niveau et d'une grande expérience. Ils seront là de façon permanente, à la disposition du wali.
Pourquoi ce concept de modernisation ?
C'est nouveau. On sort de l'ordinaire. Ce n'est qu'en 2007 et 2008 qu'il y a eu promulgation d'une loi sur la ville qui n'était pas encore claire parce qu'elle ne comporte pas une définition précise de la métropole, ni de la grande ville. Par exemple pour Oran, c'est une ville qui doit s'ouvrir à la Méditerranée en créant beaucoup de marinas et qui fait d'elle une ville internationale. Il faut créer des cités de banques pour faire d'elle un quartier monétaire. Tout ça doit être fait et doit exister. Si cela n'existe pas, il faut le créer. De cette façon, on rendra à Oran sa place initiale qui est une métropole naturelle. Elle rayonnera sur la Méditerranée et sur le voisinage.
Cet ambitieux projet est-il ficelé maintenant ?
Le projet est ficelé sur le plan étude et choix du terrain. On va passer à la publicité. Pour l'étude de chaque projet, un cahier des charges a été élaboré pour que l'investisseur ne vienne pas clochardiser la ville et faire n'importe quoi. Il faut qu'il avance avec notre vision. S'il faut construire un hôtel 5 étoiles, l'investisseur ne va pas réaliser un hammam. J'ai prévu une zone de parc du côté de la forêt des Lions sur une superficie de 100 ha. C'est pour faire un parc aquatique, un parc animalier, un parc familial. C'est une première à l'échelle méditerranéenne. Il est prévu aussi la réalisation d'une résidence d'Etat. Je dispose de beaucoup de poches de terrains pour créer beaucoup d'hôtels partout. A Mers El Hadjadj, une des plus belles plages d'Algérie abandonnée, s'étalant sur 7 km, il est prévu la réalisation d'un ou de deux complexes. Les terrains sont disponibles. On a fait de la publicité et il y a des demandeurs. Tout ce projet pour la modernisation d'Oran est estimé à 14 milliards d'euros.
Le port d'Oran deviendra un port de plaisance et de voyageurs, avez-vous eu l'aval des autorités du pays ?
Le port d'Oran est un investissement très lourd. A côté d'El Mactaâ, il y a une superficie de 100 ha qui répond aux normes après enquête. On peut créer un port pour les conteneurs. Le port d'Oran servira de port de plaisance et de voyageurs. C'est un projet qui sera réalisé à moyen ou à long terme. Je l'ai proposé et j'attends.


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