Le e-commerce arrive dans les pays du Maghreb. L'Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Libye ont décidé d'élaborer un catalogue électronique commun, visible sur la toile, pour permettre aux consommateurs d'avoir des informations fiables sur les produits mis sur le marché, dans cette zone. C'est ce qu'a annoncé, hier, M. Halim Recham, le directeur général de GS1 Algérie, représentant exclusif de GS1 International, une organisation non gouvernementale, chargée de développer et de gérer les standards internationaux en matière de codification des articles. Rencontré lors de la tenue du 4ème séminaire international portant sur «les standards GS1, tout au long de la chaîne d'approvisionnement», le directeur général de GS1 Algérie a expliqué que ce projet mené après plusieurs expériences dans ce sens, à titre individuel ou avec les pays du Moyen-Orient, est actuellement au stade d'étude du cahier des charges, élaboré en concertation avec les quatre pays maghrébins. «On est à 60% d'examen du cahier des charges. Un questionnaire a été élaboré et sera distribué aux consommateurs pour voir si le marché algérien peut recevoir ce standard», a indiqué le même responsable. Il s'agit d'une première à l'échelle magrébine qui va instaurer un nouveau mode d'opérer pour les consommateurs et aussi les entreprises afin d'être à la page, devant les évolutions du Commerce mondial. L'Algérie est-elle prête pour ce nouveau système ? C'est ce qui sera démontré à travers le questionnaire élaboré pour tâter le pouls des consommateurs à ce sujet. Pour M. Halim Recham, «le code à barre sur une bouteille ; sa première utilisation est interne à l'entreprise. On a créé en Algérie un système. Vous scannez le produit, vous l'envoyez par un Sms à un numéro et vous recevez certaines données sur le produit. Ce système existe en Algérie depuis 3 ans. On a proposé ce service aux opérateurs de téléphonie, on n'a pas eu de répondant. C'est donc un service qui dort ». D'où le but de ce séminaire tenu pour la sensibilisation sur les produits mis sur le marché. Madame Camille Dreyfuss, responsable du secteur non alimentaire à GS1 France a évoqué, pour sa part, lors de son intervention à cette rencontre, l'expérience française dans ce domaine. Elle a souligné qu'« au début, pendant dix années, on n'a pas eu beaucoup d'utilisateurs. La fiche produit changeait chaque année. Mais depuis cinq ans, tous les distributeurs en France se sont mis à utiliser ces catalogues électroniques. Les gens ne se sont pas précipités pour utiliser les catalogues électroniques. En ce moment en France, les distributeurs comme Carrefour, Auchamp et Leclerc ont mis la condition que l'information ne sera récupérée que si elle existe sur un catalogue électronique. Le code à barre n'est apparu que parce que le distributeur l'a exigé. C'est de cette façon que les technologies ont été mises en place ». La représentante de GS1 France a précisé que « les catalogues électroniques sont élaborés pour un échange d'informations, business to business. Les nouvelles applications sont la relation entre l'entreprise et le consommateur. Pour les catalogues électroniques, les premières utilisations sont la communication entre entreprises. En ce moment, on est en train de faire toute une série d'informations et de communications sur ces échanges via les téléphones portables. On a créé des applications I-phone, Android et Samsung, chez GSM France et aussi chez les GSM du monde. On télécharge et ensuite on peut utiliser ces applications pour scanner le code barre. On essaye de mettre en place un logo qui permet au consommateur de l'utiliser pour avoir une information sur un produit quelconque. Ce code barre va donner des informations nutritionnelles, des informations environnementales. On pense aussi à mettre des informations sur les allergènes.
