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«Nuits du cinquantenaire de la libération nationale» à l'IDRH : Absence de rupture quant à l'écriture de l'histoire nationale
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 07 - 2012

Prenant la parole juste après le Professeur Hassan Remaoun, Fouad Soufi commencera son intervention par des anecdotes qui renseignent sur la difficulté d'écrire l'histoire chez nous. Dans ce sens, il citera le cas de moudjahidine en les nommant «ceux qui parlent haut et fort» rencontrés dans un colloque et qui continuent de porter un regard suspicieux sur Messali El Hadj. Il remarquera que l'école des Annales (une publication cotée en France) parle de «faire l'histoire» alors que chez nous on dit ««écrire l'histoire». Mais M. Soufi commencera son propos par une assertion lourde. Evoquant le cas de l'Inde où l'intelligentsia a rompu totalement avec l'historiographie coloniale anglaise, il estimera que ce n'est pas encore le cas chez nous. Pire encore, il estimera que depuis quelques années on assiste à une réédition de pratiquement toute la littérature de l'Ecole d'Alger, une production typiquement coloniale. En somme, dira-t-il, «ce qu'on a chassé par la porte est revenu par les fenêtres». Se posant une question sur ce qu'on a produit durant un demi-siècle comme littérature historique, il énumère un certain nombre de constats. Il commencera par le plus immédiat en disant «l'information historique ne circule pas». Et d'expliquer qu'en France ou ailleurs, n'importe quelle thèse produite dans une enceinte universitaire est publiée et donc mise à la connaissance du grand public et surtout des historiens. Ce qui n'est pas le cas chez nous où il n'existe même pas une revue spécialisée d'histoire. Un second constat se rapporte au glissement du centre d'intérêts des historiens qui, pour êtres visibles et lisibles, se consacrent à la période allant de 1954 à 1962. Conséquence de ce choix, «un rétrécissement sans égal du champ de la réflexion historique» F. Soufi notera que partout ailleurs, à commencer par les pays voisins, le champ historique s'élargit jusqu'à englober tous les aspects de la vie et de la mort aussi. Sur un ton sentencieux, il déclare «chez nous, les historiens s'enfoncent dans l'histoire du discours». Le conférencier relèvera d'autres constats qui aggravent ceux déjà cités. Il dira «depuis la victoire des néolibéraux aux USA, on assiste, y compris en France, à un véritable révisionnisme historique». Ce qui se traduit, nous concernant, par une remise en cause des acquis de la guerre de libération nationale par exemple. Il citera des cas concrets dans ce sens. Mais Soufi qui s'est interrogé sur «l'appropriation de l'histoire» termine son intervention sur une note moins pessimiste en saluant la production universitaire sur l'histoire de l'Algérie durant la période ottomane, en citant des noms. Il remarquera qu'on doit cette production surtout à des femmes.
Quant au Professeur Hassan Remaoun, le premier à intervenir, il a présenté une sorte de panorama sur l'écriture de l'histoire par les Algériens. Il estimera que les historiens algériens, à partir du 20ème siècle, ont opté pour l'histoire occidentale, au détriment de l'historiographie musulmane. Ce «choix» a été le résultat du déclassement de la zaouïa et la fascination-répulsion qu'a exercée l'école française sur les Algériens. Mais c'est dans cette école que les futurs historiens vont prendre conscience de leur situation de colonisé. Dans ce sens, Remaoun citera le témoignage de Mohamed Harbi et Abou Alkassim Saad Allah. Le conférencier avancera la date de 1920 comme point de départ de l'Histoire Nationale, avec Mustapha Haddad qui s'était appuyé sur la production de l'Ecole d'Alger et avait épousé la démarche moderne de l'élaboration de l'histoire. Pour le conférencier, les trois premiers historiens (Taoufik El Madani auteur de Kitab Al Djazair ; Mbarek El Mili) ont tous transité par l'Université Zeitouna de Tunis. La seconde vague, représentée par Mohamed Salhi et Mustapha Lachraf (auteur du célèbre ouvrage Algérie, Nation et Société) ont écrit en français et sont le produit de l'école française. Avec cette génération, on a assisté à de «nouvelles interrogations et des approches novatrices» souligne l'intervenant. Cependant, il notera qu'ils sont restés enfermés dans leur militantisme.
Survolant les premières décennies de l'indépendance où l'histoire est restée toujours «sous surveillance», H. Remaoun notera que l'après-1988 a généré une nouvelle réalité. «Parce que la société a elle aussi sa propre demande historique», demande qui s'est manifestée au lendemain d'Octobre 1988. Pour preuve, il avancera qu'un certain nombre d'acteurs historiques avaient commencé à intervenir sur la sphère publique nationale. Il terminera son intervention en rappelant que le monde est devenu un «village planétaire» que les historiens doivent intégrer en désertant le village où ils se sont inscrits et qui n'est en fin de compte qu'une simple réplique au «village colonial».


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