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Des pièces qui disparaissent du paysage monétaire : Petite monnaie mais gros soucis
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 09 - 2012

Le jeton monnaie, appelé communément petite monnaie, se fait rare de plus en plus et du coup, commerçants et clients font leurs comptes en fin de journée pour conclure qu'ils ont perdu jusqu'à 150 DA.
Cette pénurie a pris d'inquiétantes proportions au point où dès que vous sortez des pièces de monnaie pour effectuer un achat, le commerçant vous demande immédiatement de les échanger contre un billet. Si les jetons monnaie de 5, 10, 20 et même 50 centimes ont disparu depuis longtemps de la circulation, depuis deux ans, ce sont celles de un et de deux dinars qui se font très rares. Les gérants de KMS en souffrent énormément de cette situation pénalisante, du fait que l'unité de communication est taxée à 3 dinars et il est difficile d'avoir la conscience tranquille, comme l'affirme un gérant, étant donné que souvent, il est très difficile de rendre la monnaie exacte et généralement, on arrondit le prix à payer. Ainsi, pour 6 dinars, on n'en demande que 5 alors que pour 9 on encaisse 10. Mais cela n'est pas du goût des clients qui estiment que cela les pénalise aussi car laisser deux dinars à chaque achat équivaut à une perte sèche d'en moyenne 50 DA par jour. Chez tous les commerçants, le constat est identique et nous renseigne à juste titre sur le manque chronique de la petite monnaie et chaque scène vous renseigne encore plus. Chez un buraliste, un client brandit son billet neuf de 500 DA pour acheter son paquet de cigarettes quotidien d'une valeur de 110 DA. A la vue du billet, le commerçant affiche une moue gênée avant de lui expliquer qu'il n'a pas de monnaie et lui demande 10 DA pour pouvoir lui rendre 400 DA. Le client, apparemment pressé de griller sa première cigarette de la journée, confie qu'il fait tout pour avoir de la petite monnaie pour ne pas être pris au dépourvu, en faisant remarquer que pour les pièces de 1 ou 2 dinars, il a appris à se laisser faire. Il ajoute que certains commerçants, soucieux de se montrer consciencieux, vous remettent un bonbon, en guise de compensation oubliant qu'ils viennent aussi de vendre ce produit et donc suivi d'une marge bénéficiaire. Chez un pharmacien, même scénario, le montant de l'ordonnance indique 495 dinars, le client tend un billet de 500 DA et s'en va sans attendre la monnaie et le pharmacien ne bronche pas, sans un mot. La pénurie de la pièce de 5 DA se fait également de plus en plus sentir et notamment chez les cafetiers et les receveurs de bus qui assurent les dessertes intra-muros et dont le prix du billet est passé de 10 à 15 DA. Les usagers ont ainsi appris à mettre de côté les pièces de 5 DA pour éviter de payer 20 ou bien une prise de bec avec les receveurs. Ces derniers, souvent abandonnés à leur sort par leur patron, effectuent des arrêts chez les vendeurs de cigarettes pour se procurer quelques pièces et de demander à chaque client s'il avait cette petite monnaie tant recherchée. Chez les cafetiers, si certains continuent de tarifier une tasse de café à 25 DA tout en acceptant de faire face à la pénurie de la petite monnaie, d'autres ont décidé d'arrondir illico presto le prix à 30 DA, étant donné que jusqu'à présent, la pièce de 10 DA est disponible, mais jusqu'à quand ? Un chauffeur de taxi dépose un client et lui réclame 75 DA, ce dernier lui tend 70 DA et le chauffeur ne dit mot même s'il vient de perdre 5 DA et, habitué à cette situation, il commente: «cette cliente, au même titre que d'autres, n'a pas songé un instant qu'il s'agissait là d'un oubli, mais, d'un comportement devenu normal». Chez le boulanger, le prix officiel de la baguette fixé à 8,50 DA n'est que théorique étant donné que de nos jours, il a été arrondi à 10. «Une pierre, deux coups. Comme ça les boulangers ont réglé le problème de la petite monnaie et ont soigné leur marge bénéficiaire», dira un client qui s'insurge en estimant à juste titre que «le consommateur est le seul à faire les frais et en toutes circonstances».
LES GARDIENS DE PARKINGS ET LES MENDIANTS A LA RESCOUSSE
Quant aux sources de leur approvisionnement en petite monnaie, les commerçants sont catégoriques en affirmant que, souvent, ils le font chez les gardiens de parcs de voitures ou même des mendiants avec qui ils ont passé une véritable convention et qui, le soir venu, viennent les échanger contre les billets. Quant à l'option bancaire, les commerçants affirment que si avant, il était possible d'avoir autant de petite monnaie qu'on en demandait même auprès des agences postales, qui, il y a 20 ans, avaient en leur sein un service monétaire qui se chargeait du change, aujourd'hui, cette activité est le monopole de la Banque centrale d'Algérie. Mais, affirment nos interlocuteurs, le système mis en place est lourd et il est exigé de déposer à chaque opération une demande et attendre. En somme, la demande, très souvent angoissée, de la monnaie est comme entrée définitivement dans les mœurs et les commerçants achoppent toujours sur la pénurie de la petite pièce. Cependant, ce qui est inquiétant demeure le fait que le phénomène qui s'étend sur nombre d'activités peut se multiplier sans fin dans la journée. Toutefois et à la consultation du site internet de la banque des banques, on découvre que plus d'un billion de pièces et de billets sont en circulation. Pourtant à la consultation du site internet de la BCA, on apprend que la masse monétaire mise en circulation, billets en monnaie, dépasse le billion. A l'agence BCA d'Oran, chaque jour deux chaînes humaines se forment chaque matin pour échanger la somme de 10.000 DA en petite monnaie. Si les clients estiment que cette opération s'effectue avec lourdeur et au tri de la monnaie, les plus petites des rondes métalliques ne sont pas suffisantes. Un commerçant fera à ce sujet la réflexion suivante: «les petites pièces ne sont pas frappées de portraits d'hommes célèbres mais d'animaux sauvages. Par conséquent, la chasse à la pièce ne peut que mieux s'accommoder».


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