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Amar Aribi : «Le piratage menace l'édition électronique algérienne naissante»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 09 - 2012

L'édition électronique peine à décoller en Algérie. Encore naissante, même si les premières expériences datent de plusieurs années, elle trouve difficilement sa place parmi les formes de diffusion du savoir, lorsqu'elle n'est pas menacée par le piratage. Rencontré en marge du 17e Salon international du livre d'Alger (SILA), Amar Aribi, président de l'Association nationale des éditeurs numérique (ANEN) nous en dit davantage.
Un ordinateur n'est pas fait que pour être connecté à Internet ou pour servir d'une machine à écrire. Des programmes éducatifs, de formation et d'apprentissage, ainsi que des ouvrages (livres, encyclopédies,…) sont disponibles au format électronique sur différents supports comme les CD, DVD, à des prix largement plus bas que la version papier.
Les éditeurs numériques ne sont pas légion en Algérie. Une quinzaine de membres réunis au sein de l'Association nationale des éditeurs numérique (ANEN). «Nous travaillons à diffuser la culture de l'édition numérique en Algérie», affirme le président de l'ANEN. Leur principale activité c'est l'édition de programmes éducatifs et culturels sur supports électroniques (CD). Le plus souvent ce sont des encyclopédies électroniques, des programmes interactifs et ludo-éducatifs pour enfants, et des logicielles d'apprentissage des langues (anglais, espagnol, allemand et français).
Depuis quelques années, plusieurs éditeurs se sont spécialisés dans des logiciels interactifs, conformes aux programmes du ministère de l'Education nationale, destinés aux différents niveaux scolaires. Comme les livres parascolaires, il existe des programmes informatiques pour les classes du moyen et du secondaire. Des cours, des résumés de cours, des exercices corrigés, et des travaux pratiques sont proposés dans des CD interactifs dont le prix dépasse rarement les 300 DA. «Les logiciels et le contenu des programmes est fait entièrement en Algérie. Les informaticiens, les infographes et autres techniciens sont tous des algériens formés dans les universités du pays», affirme M. Aribi, également gérant des Editions El-Wafaa de Sétif qui édite «Al Jawhara» un programme (multilingue) pour enfants et des DVD d'apprentissages des langues pour différents niveaux.
Créée en 2008, l'ANEN est une initiative pour regrouper les opérateurs dans ce genre d'édition et travailler à améliorer cette activité. «Nous avons organisé récemment une rencontre sur l'état de l'édition électronique en Algérie, et le manque de prise de conscience de l'intérêt de cette forme de diffusion du savoir qui, non seulement peut être plus accessible que le livre car moins chère, et qui offre de larges possibilités d'apprentissage à toutes les couches de la société». Selon son président, l'ANEN prépare un Salon international de l'édition électronique pour explorer «toutes les possibilités de son développement en Algérie», dit-il.
L'édition électronique, une forme de diffusion du savoir
L'édition électronique en Algérie ne va pas s'arrêter à des programmes informatiques interactifs. Selon M. Aribi, d'autres projets sont en cours pour l'édition de romans et de poésie en livres électroniques (format pdf) consultables sur ordinateurs, tablettes et smartphones et autres liseuses. «Nous avons édité au format électronique des textes de l'écrivain Azzedine Mihoubi, et nous comptons poursuivre l'expérience avec les formats audio d'autres œuvres littéraires», affirme le président de l'ANEN. «Nous voulons élargir la lecture en Algérie, à travers des supports électroniques qui coûtent moins cher que le livre classique. Avec un livre en format audio, vous pouvez «lire» en conduisant votre voiture», explique notre interlocuteur.
A raison de cinq à six œuvres par éditeur, l'édition électronique est loin de satisfaire le marché algérien. Ce n'est pas la concurrence des produits importés qui les dérange, mais plutôt le piratage des œuvres locales et importées également. «Nous sommes conscient de la forte concurrence étrangère, mais nous avons les compétences et les outils nécessaires pour produire toujours mieux pour satisfaire l'usager algérien. N'empêche que certains éditeurs achètent, dans le cadre de partenariats, des droits d'édition d'œuvres électroniques conçues à l'étranger.
L'édition électronique bénéficie-t-elle d'aides ou d'avantages accordées par l'Etat ? «La culture de l'édition électronique est faible en Algérie. Et ce n'est pas aux seuls professionnels du secteur de la promouvoir. Il est nécessaire que des aides étatiques, sous diverses formes, soient décrétées pour relancer ce domaine et l'élargir. D'autant que ça nous permet de faire d'énormes économies par rapport aux supports en papier qui coûte de plus en plus cher. Il n'est pas question de supprimer le livre qui restera incontournable pour la diffusion du savoir, mais il me semble nécessaire de se tourner vers d'autres formes de diffusion du savoir, notamment celles qui intéressent les nouvelles générations», ajoute M. Aribi.
Mais, de toutes ces difficultés et insuffisance, c'est le piratage qui semble être la principale menace pour l'édition électronique. Habitués à copier illégalement des œuvres (logiciels, films,…) importées ou téléchargées, les professionnels du piratage s'attaquent aux rares œuvres électroniques produites en Algérie. «C'est un gros problème auquel nous devons faire face. De côté des éditeurs, nous essayons de baisser le plus possible nos prix pour qu'ils soient proches des œuvres piratées. Il reste aux pouvoirs publics de procéder aux contrôles nécessaires, mais aussi aux utilisateurs algériens de ne pas encourager le piratage, d'autant que les prix de nos produits sont largement accessibles», conclut Amar Aribi.


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