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Jérôme Mouthon, «Buzzeff» : «Les influenceurs sur les réseaux sociaux peuvent monétiser leur trafic»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 10 - 2012

Vous avez de l'influence sur le Net, à travers votre site Web, page Facebook, compte Twitter ou votre blog ? Vous pouvez, en hébergeant des spots publicitaires et des articles sponsorisés par des entreprises, vous assurer une rémunération au nombre de vues et de partage de ces contenus. Rencontré en marge du dernier Med-IT, Jérôme Mouthon, co-fondateur du site «Buzzeff» (C'est trop), vous explique comment dans cet entretien.
C'est quoi le concept de «Buzzeff» ?
Jérôme Mouthon : «Buzzeff» est une plateforme en ligne de mise en relation entre les «influenceurs» (qui ont de l'influence) sur le Web, dont les profils sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook…), et les blogs ont 500, 1000 ou plusieurs milliers de followers et d'amis. Lorsque ces influenceurs postent un message, il intéresse les internautes qui le répercutent ou y adhèrent. Cette mise en relation permet de diffuser des vidéos et des articles sponsorisés, sur le web et les réseaux sociaux, via ces influenceurs, dans toute la région Moyen-Orient Nord-Afrique. La plateforme Buzzeff met en relation des annonceurs et des marques prestigieuses avec des bloggeurs et des sites Web à fort trafic. Ces influenceurs peuvent aider les marques et les annonceurs à se connecter sur le Web, en faisant soit du commentaire positif, ou en postant des contenus vidéos et des photos de ces marques sur leurs pages.
Vous êtes basés au Maroc ?
Nous avons un bureau à Casablanca, qui travaille sur la région Maghreb, et un bureau à Dubaï, qui travaille sur l'Egypte, la Jordanie, le Liban, Qatar et toute la région Moyen-Orient.
Quelle est la plus active parmi ces deux régions ?
Historiquement, on a démarré au Maroc, donc forcément beaucoup plus actif dans ce pays. En Algérie, on s'est aperçu qu'il y a beaucoup de trafic et de mouvement sur le Web, notamment sur Facebook où il y a près de 4 millions d'algériens qui ont un profil. Je pense qu'en terme de croissance, c'est l'Algérie qui va amener de plus en plus de croissance sur le Web.
Comment faire campagne sur le Web ?
Une entreprise de l'agroalimentaire qui vend du jus, lance une campagne publicitaire sur ce produit. Elle va faire un spot radio, télé ou un placard sur la presse écrite, et nous on peut l'accompagner pour faire la pub sur le Web. A la différence des autres médias, c'est que quand on est sur le Web et qu'on fait la démarche marketing de regarder une publicité vidéo, c'est qu'on a le temps de regarder, donc on imprègne le message, et la publicité a beaucoup plus d'impact que sur une affiche dans la rue.
Vous ciblez quelles catégories d'influenceurs ?
L'avantage de notre plateforme c'est qu'on peut cibler, les hommes, les femmes, la tranche d'âge qu'ont veut. Parce que nous avons énormément de gens inscrits sur notre plateforme qui ont mis leurs profils Twitter, Facebook, LinkedIn, Google+ ou Viadeo, et dont on connaît les centres d'intérêts et le nombre de followers et d'amis sur ces réseaux sociaux et professionnels. Notre métier, c'est que si demain un opérateur télécoms local décide de diffuser un spot à la télé, nous pouvons l'accompagner pour le diffuser sur le Web. Et s'il veut qu'on trouve un million d'internautes en Algérie pour regarder le spot, nous ferons en sorte de les trouver. On va faire payer l'opérateur à la vue. Uniquement à la vue des spots.
Un spot qui passe à la télé doit être reformaté pour passer sur le Web ?
Si on prend le cas des Etats-Unis ou de l'Europe (qui a deux ans de retards sur les USA), aujourd'hui tout le monde publie des spots pour sur le Web pour créer de la viralité (effet viral lors d'une campagne de marketing, ndlr). Très souvent, ces vidéos sur le Web sont des teasers (à titre d'appât, ndlr) avant que les spots ne sortent à la télévision. Quand les gens les voient sur le Web, leur attention est forcément mieux captée une fois diffusés à la télé, et le message est plus pertinent. Dans la région Maghreb et Moyen-Orient, c'est plus compliqué, parce que les gens viennent sur le Web mais plus lentement. Donc on n'a pas encore de capsules dédiées au Web ou très peu. Aujourd'hui, on va prendre des contenus qui sont, disons, les plus funs et les plus sympas, qu'on va proposer aux annonceurs de diffuser sur la toile.
Vous avez des clients en Algérie ?
On diffuse, bien sûr, parce que nous sommes représentants, pour cette région, d'un réseau européen qui s'appelle «Ebuzzing». On a des campagnes qui viennent de l'étranger. On diffuse Peugeot sur l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. On travaille aussi pour des marques agroalimentaires pour lesquels on diffuse des spots. On vient justement au Med-IT pour rencontrer des annonceurs, des décideurs algériens, pour expliquer ce qu'on fait. Souvent les gens ne savent pas que, probablement, derrière le partage d'une vidéo sur FB, c'est sur une page Fan qu'elle a été trouvée, et cette page Fan est gérée par quelqu'un. C'est justement notre métier. C'est de diffuser aux bons endroits pour que les gens nous trouvent, aiment («like») la vidéo qui va s'afficher sur les fils d'actualité des influenceurs, et c'est ce qui va générer du trafic.
Donc le propriétaire d'une page Facebook très active peu gagner de l'argent s'il diffuse ces spots.
On créé une nouvelle rémunération qui n'existait pas pour les blogueurs, pour les influenceurs, pour les gens qui ont des pages fan. Si demain je suis supporter d'un club de foot d'Alger, je créé ma page fan, je génère 5000, 10000, 50000 fans, mais à un moment je n'ai rien pour les monétiser. Et bien nous apportons un mode de monétisation, on va le payer à chaque fois qu'il y a un internaute voit un sport d'un annonceur.
Le paiement se fait en monnaie locale ?
On paye de Dubaï via Paypal, un service de paiement en ligne.
Les médias algériens sur le Web ça vous branche aussi ?
Bien sûr. Certains sont déjà référencés sur notre plateforme pour qu'ils puissent monétiser leur trafic. Un quotidien algérien qui met en ligne et qui a des vecteurs sur le Web n'a pas forcément les moyens de monétiser son trafic, ou alors il le monétise déjà mais pas assez, à travers Google AdSense qui ne rapporte pas. Nous apportons une nouvelle rémunération. L'avantage de notre player, c'est qu'il peut se mettre sous la forme d'un petit bouton, dans un coin, qui se déplie au passage de la souris, et une fois que l'internaute clique sur play, il peut regarder la vidéo. Donc on ne prend pas de place sur une page.
L'Algérie attend la 3G. Son déploiement va-t-il booster ce genre de services ?
La 3G, c'est ce qui a permis qu'au Maroc la vidéo soit fluide sur le Web. Dès que l'Algérie aura la 3G on n'aura plus de problèmes. L'Adsl et la 2G c'est encore un peu lent, notamment sur les mobiles.
Le trafic se fait sur quel support d'accès, fixe (Adsl) ou mobile ?
40% du trafic se fait sur le mobile (smartphones, tablettes). Notre player se gère aussi sur les appareils mobiles, que ce soit sur iPhone ou Android, on voit la vidéo sans problèmes. Ce n'est pas une application Flash. Maintenant quand on tracke, parce que l'important sur Internet c'est de tracker, c'est de savoir en gros que rapporte pour un annonceur un dinars dépensé. Ce qui n'est pas le cas pour les autres médias. On ne sait pas combien de gens regardent réellement un spot à la télé. Sur Internet on peut savoir combien de gens ont cliqué sur la vidéo, combien se sont arrêtés à 45e seconde ou ont terminé le spot.
L'influenceur est payé au nombre de secondes regardées ?
Il est payé au nombre de vues, après la 5e seconde. Si à la 10e seconde le player est fermé, l'influenceur est quand même rétribué.
A partir de combien de centaines ou de milliers d'abonnés une page Fan peut être rentable pour un spot publicitaire ?
Plus il y en a, plus les gens regardent un spot diffusé. Généralement, quand vous postez une vidéo ou un contenu sur une page Fan de Facebook, il n'y a que 16% des fans qui le regardent. Parce que Facebook a créé un nouveau mode de rémunération. Si vous voulez que tout le monde regarde vos spots sur une page Fan, c'est payant. Donc pour l'instant il n'y a que 16% qui pourront regarder. Sur 1000 fans, il n'y aura que 160 qui vont regarder. Et si vous avez des dizaines de milliers, il y a encore plus de chance d'élargir l'audience d'un contenu. Notez aussi qu'il y a une viralité du revenu. C'est à dire que si quelqu'un voit la vidéo sur votre page Fan, et que 3 de ses amis la voient aussi, c'est vous qui êtes payés.
Quelle est la procédure à suivre ?
Vous vous enregistrez sur le site www.buzzeff.com, nous avons un lien vers notre partenaire Ebuzzing (http://buzzeff.ebuzzing.com). Vous rentrez votre page, votre site, ou votre blog, avec toutes vos coordonnées et votre compte Paypal (on fait aussi des virements internationaux), et dès qu'on a une nouvelle campagne, la plateforme vous envoie un mail pour vous inviter à y participer.
Vous faites uniquement de la diffusion vidéo de spots publicitaires ?
Nous avons aussi l'article sponsorisé. Ça fonctionne comme un publireportage. Si je suis fabricant de téléphones portables qui lance un nouveau produit, je voudrais que les internautes qui tapent sur Google : «nouveau téléphone en Algérie», trouvent une dizaine de résultats sur ce produit. Je vais donc rémunérer des blogueurs pour qu'ils écrivent des articles sur mon nouveau téléphone. L'avantage de l'article sponsorisé, c'est qu'il reste à vie sur le blog ou sur les sites, où l'on va tracker tout ce qui s'y passe en nombre de tweet, de like sur FB, et de partages sur LinkedIn et Viadeo, et de clics sur l'article en question. On fait un reporting de la campagne d'article à l'annonceur. Un an et demi et deux ans après, l'article sera encore très bien référencé. D'ailleurs, beaucoup d'annonceurs se servent de ça pour la e-réputation. Je suis opérateur télécoms, je tape mon nom sur Google, je tombe sur des commentaires d'internautes qui se plaignent de mon réseau. Si l'opérateur s'achète une vague de 25 articles sponsorisés, il a la chance, parce que les blogs sont extrêmement bien référencés, d'avoir ces articles positifs qui remontent à la première page de Google. Et souvent, dans 75% du trafic sur Google, les internautes ne tournent pas la 2e page.


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