L'énigme du bébé âgé tout juste quelque 4 mois, découvert le 28 octobre passé aux environs de 19h, retenu par les branches d'un arbre à environ 14 m en contrebas de la RN1, reliant Blida à Médéa, près du lieu-dit «La Citadelle», vient d'être résolue par les limiers de la brigade de recherches. Pour rappel, ce jour-là un usager de la route s'étant arrêté pour des raisons personnelles près de «La Citadelle» a entendu les pleurs d'un bébé qui semblaient venir du contrebas de la route. Il s'empressa d'avertir les gendarmes du barrage fixe, à l'entrée de la ville de Chiffa et une patrouille fut aussitôt envoyée sur les lieux avec un renfort de la brigade d'intervention de plus de 70 éléments. Les recherches aboutirent à la découverte du bébé accroché aux branches d'un arbre - ce qui l'a sauvé d'une mort certaine- et, à quelques mètres de lui un siège de voiture pour bébés de couleur bleue ainsi que deux cabas en tissu. Le bébé fut remis à l'hôpital Hassiba Ben Bouali à Blida et une enquête fut aussitôt entamée pour identifier le bébé et ses parents et comprendre ce qui lui est arrivé. Le colonel Dounia, commandant le groupement de la Gendarmerie de la wilaya de Blida, organisa une conférence de presse, le lendemain et demanda aux journalistes de lancer un appel à témoin ainsi que la photo du bébé dans leurs organes respectifs. Plusieurs journaux ont sorti la photo et l'appel alors que, en parallèle, les éléments de la brigade de recherches avaient commencé leur enquête qui leur a permis, assez rapidement, de cibler une femme suspecte (K.H) puis, grâce à l'un de ses amis, le dénommé H.T., ils réussirent à déterminer le lieu où elle se trouvait. Entre temps, des informations sûres sont parvenues aux enquêteurs sur une famille qui a reconnu le bébé car la dénommé K.H. le leur avait remis pour qu'ils le gardent chez eux quelque temps, la suspecte ayant affirmé qu'elle avait été chassée, elle, son mari et leur enfant, de leur logement et qu'elle n'avait pas où le mettre. Devant des faits aussi probants, la suspecte reconnut être la mère du bébé qui était né d'une relation illégitime avec B.M. le 18 juillet 2012 et qu'elle l'avait laissé à l'hôpital. La direction de l'hôpital a remis l'enfant à la DAS qui le plaça chez une nourrice, payée par elle, jusqu'à ce que la mère biologique (K.H.) vienne le réclamer le 28 octobre. Elle signa alors une reconnaissance à la DAS et s'en alla avec son bébé. Poursuivant leur enquête, les gendarmes mirent à profit les appels téléphoniques émis à partir du téléphone de la suspecte pour arrêter le dénommé B.M. à la gare routière de Blida, le 15 novembre courant. Il commença par nier tous les faits qui lui étaient imputés avant d'avouer, devant les preuves probantes qui lui ont été présentées, qu'il était en relation avec la dénommé K.H. qui l'a informé qu'elle était enceinte de lui. Il affirma n'avoir accordé aucun importance à cela jusqu'à ce qu'elle l'ait informé qu'elle avait accouché à l'hôpital Hassiba Ben Bouali et qu'elle avait abandonné le bébé. Puis, le 28 octobre dernier, elle l'avait appelé pour lui fixer rendez-vous à la gare routière où ils se sont rencontrés alors qu'il était en compagnie de H.T. dans la voiture de ce dernier et il vit qu'elle avait ramené le bébé avec elle. Une querelle violente éclata entre les deux amants, au terme de laquelle la jeune femme abandonna le bébé dans la voiture et s'en alla vers une destination inconnue. Ne sachant que faire du bébé, B.M. demanda alors à son ami de l'emmener hors de la ville et il prirent la RN 1 jusqu'à ce qu'ils arrivent à proximité de «La Citadelle» où il déclara avoir abandonné le bébé par terre après avoir jeté le porte-bébé et les cabas au fond du ravin. Les gendarmes concoctèrent ensuite un plan pour arrêter le dénommé H.T. qui tomba dans la souricière dans une station d'essence située sur la RN 69. En complément de l'enquête, les enquêteurs envoyèrent un prélèvement de sang de B.M. pour les tests d'ADN et les trois suspects furent présentés auprès du procureur de la République près le tribunal d'El Affroun qui plaça B.M. et H.T. en détention préventive. Quant à la mère du bébé, l'enquête continue pour permettre son arrestation.
