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In Amenas laissera des traces mais les entreprises étrangères ne déserteront pas l'Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 01 - 2013

Comment vont réagir les entreprises pétrolières étrangères après le coup dur d'In Amenas ? Habituées à travailler dans des environnements instables et dangereux, ces entreprises vont adapter leurs mesures de sécurité sans renoncer à une présence fructueuse en Algérie. Le seul vrai souci avec risque de surcoûts viendra d'une éventuelle décision politique du Japon d'interdire à ses ressortissants d'aller au Sud algérien.
L'affaire In Amenas sera-t-elle le déclencheur d'une réévaluation en profondeur des relations des entreprises pétrolières internationales avec l'Algérie ? Il est trop tôt pour l'affirmer avec certitude. Pour les spécialistes, il ne fait guère de doute que l'attaque terroriste laissera des traces durables mais sans remettre en cause la présence de ces partenaires essentiels pour le fonctionnement du secteur énergétique du pays. Le mouvement de repli observé ces derniers jours est absolument normal face à un événement d'une ampleur extraordinaire par sa violence et le nombre de victimes. Mais ce repli sauf improbable dégradation de la situation, ne devrait pas être durable. Cette décision a été prise à la suite de l'attaque terroriste contre le complexe gazier d'In Amenas qui oblige les entreprises du secteur à procéder à une réévaluation des risques et de leurs dispositifs de protection. Le rapatriement des personnels étrangers est une mesure automatique dans de telles circonstances. Tout comme la décision d'abandonner le projet d'extension d'un complexe gazier et d'une base de vie à Areg, dans de la wilaya de Tamanrasset.
DES PRIMES DE RISQUES MECANIQUEMENT REVUES A LA HAUSSE
Ces dispositions sont prises pour de raisons évidentes de prudence mais également du fait que les primes d'assurances couvrant les risques en Algérie sont mécaniquement revues à la hausse dans les cas de crises sécuritaires. Les mesures conservatoires des compagnies pétrolières ne sont pas tenables dans la durée. Le fonctionnement des sites de production requiert en effet la présence de leurs experts et les palliatifs ne peuvent être que de courte durée. Mais si l'attaque d'In Amenas a choqué l'opinion par son caractère inédit en Algérie, les sociétés du secteur sont depuis toujours familières d'environnements particulièrement instables et dangereux. Elles savent, en coordination avec les autorités du pays concerné, gérer des contextes sécuritaires plus ou moins dégradés. C'est ce qui explique dans une large mesure la politique de proximité des entreprises pétrolières. Les initiatives «caritatives», par la distribution de petits matériels notamment, des sociétés pétrolières en direction des populations locales proche des centres d'exploitation sont bien connues et pallient souvent les insuffisances d'autorités locales corrompues et inefficaces. BP, premier investisseur étranger en Algérie, a commencé ses opérations dans le Sahara algérien au moment où le pays entrait dans la décennie noire. C'est au début des années 90 dans un contexte extrêmement tendu au nord du pays que la multinationale britannique a massivement investi en s'entourant de garanties au plus haut niveau des sphères de décision. Ces compagnies, et BP à cet égard à une longue expérience, ont des contractants spécialisés composés d'anciens militaires ou policiers d'élite qui servent d'interfaces avec les autorités des pays d'accueil. Ces sociétés de sécurité privées sont pour l'essentiel la projection commerciale de services de renseignement nationaux. Face à la situation nouvelle créée par le précédent d'In Amenas, les mesures de surveillance et de protection seront considérablement renforcées en coopération étroite avec les compagnies pétrolières et leurs sous-traitants.
LE PRINCIPAL SOUCI EST… LE JAPON
Dans cette perspective, selon le Financial Times, BP vient de signer un contrat avec la société spécialisée Stirling Group. Les autres partenaires de Sonatrach ont sans aucun doute pris les mêmes dispositions. La guerre au Mali, vu la proximité immédiate avec l'Algérie, va sans doute faire le bonheur de toutes les sociétés d'analyse de risque et des spécialistes de la protection des sites sensibles. Dans les faits, il est très peu probable que les compagnies pétrolières désertent le très juteux marché algérien. Cependant, le principal problème pourrait surgir d'une décision politique japonaise d'interdire à ses ressortissants de travailler dans le sud algérien. Les autorités de Tokyo qui déplorent la mort d'une dizaine de leurs ressortissants, n'ayant pas apprécié c'est un euphémisme le mode de traitement de la prise d'otages d'In Amenas par les algériens. Dans une telle hypothèse, la maintenance d'un certain nombre d'installation réalisée par des entreprises nippones (notamment JGC) pourrait poser problème et générer d'importants surcouts. Mais un exode généralisé des sociétés étrangères est peu vraisemblable. L'Algérie ayant besoin d'exporter ses hydrocarbures et les partenaires étrangers ne voulant pas abandonner une source de revenus particulièrement gratifiante, un accord devrait être trouvé assez rapidement. Le «nuage noir» sur le secteur énergétique algérien évoqué par l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) ne devrait donc constituer qu'un phénomène météorologique passager.


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