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Les militaires avertissent Mohamed Morsi : L'Etat égyptien risque «l'effondrement»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 01 - 2013

L'Egypte risque de se retrouver avec un «effondrement de l'Etat». C'est aussi bien une mise en garde qu'un avertissement sévère que l'armée égyptienne a adressé, en premier lieu au chef de l'Etat égyptien, Mohamed Morsi, et au-delà, aux acteurs politiques.
Il y a une «menace réelle» contre la sécurité du pays, indique l'armée en précisant qu'elle restera «bloc solide et cohérent» sur lequel «reposent les fondations de l'Etat». Survenant à la suite de violences qui ont fait 52 morts ces derniers jours, et à une relation hyper-tendue entre le pouvoir et l'opposition, la sortie de l'armée égyptienne ne relève pas de la pure rhétorique. Le message est limpide : l'armée ne laissera pas les choses se dégrader et elle interviendra si cela est nécessaire. Si le calme semblait être de retour, hier dans la matinée, que ce soir à la Place Al-Tahrir ou dans les villes du Canal de Suez, la tension reste forte. De nombreux égyptiens ont d'ailleurs bravé le couvre-feu instauré par Mohamed Morsi, montrant qu'une partie de l'Egypte est potentiellement en marche vers la désobéissance civile. L'opposition incarnée par le FSN, front du Salut National, a refusé l'appel au dialogue lancé par le président Morsi en refusant d'aller à des rencontres sans objectifs précis. «La poursuite du conflit entre les forces politiques et leurs divergences sur la gestion du pays pourraient conduire à un effondrement de l'Etat,» a prévenu le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi en appelant «toutes les forces politiques» à trouver une issue aux «problèmes politiques, économiques, sociaux et de sécurité» du pays. Le ministre de la défense a également mis en avant l'impératif de protéger les «infrastructures vitales et stratégiques», au premier rang desquelles le canal de Suez. Les militaires, a-t-il dit, font face à «un dilemme grave, à savoir comment éviter des confrontations avec les citoyens et respecter leur droit à manifester et en même temps protéger les sites vitaux du pays». L'armée - qui n'est plus politiquement en premiere ligne depuis que Mohamed Morsi s'est octroyé tous les pouvoirs - est entrain, petit à petit, de se retrouver en position d'arbitre dans l'âpre confrontation entre le pouvoir des «FM» et une opposition rassemblant les libéraux et la gauche. L'armée s'est déployée à Port-Saïd et Suez pour protéger des bâtiments publics et des installations vitales dans ces deux villes, aux entrées du canal reliant la Méditerranée à la mer Rouge. Le président Morsi a imposé l'état d'urgence, dans les trois gouvernorats jouxtant cet axe stratégique de navigation (Port-Saïd, Ismaïliya, Suez) tandis que le Sénat a adopté un projet de loi autorisant M. Morsi à déployer l'armée, afin qu'elle participe temporairement au maintien de l'ordre.
LES LIMITES DE LA STRATEGIE DU BULLDOZER
La dégradation de la situation sécuritaire et le climat de forte tension politique, confirme que le caractère illusoire de la victoire obtenue par les Frères Musulmans, en faisant approuver par référendum leur projet de Constitution et en refusant de rechercher le consensus. La défiance qui s'est installée entre l'opposition et le pouvoir crée une situation de blocage qui s'aggrave avec l'intrusion sur la scène de groupes de jeunes, non affiliés politiquement mais décidé à aller à la confrontation physique, avec les forces de l'ordre. Mohamed Morsi est piégé par sa stratégie du bulldozer. Il doit désormais reculer et faire des concessions s'il veut amener l'opposition au dialogue. Le FNS, animé par Mohamed ElBaradei, Amr Moussa et Hamdine Sabbahi, a fixé ses conditions : amender les articles de la Constitution, objet de controverse, formation d'un gouvernement de salut national, abrogation totale des décrets pris par le président Mohammed Morsi le 22 novembre dernier, une nouvelle loi électorale et la tenue d'une élection présidentielle avant quatre ans.
Ce sont des demandes «maximales» avant la tenue des législatives que l'opposition pourrait éventuellement boycotter. En lançant un avertissement, l'armée pousse Morsi à trouver une solution qui ne peut passer que par des concessions en direction des exigences de l'opposition.
A défaut, et la situation se dégrade encore davantage, l'armée pourrait se retrouver en première ligne. Et contrairement à l'époque où elle assumait le pouvoir, après la chute de Moubarak, elle n'a pas l'unanimité de l'opposition contre elle. La crise actuelle redonne plus de marge à l'armée égyptienne.


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