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Crise ukrainienne : Le face à face Europe-Russie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 11 - 2013

A la veille du «Sommet de partenariat oriental» de Vilnius regroupant l'UE et six pays frontaliers de la Russie, l'Ukraine annule sa participation, suspend la signature de l'Accord d'association avec l'Europe et se déchire entre pro-européens et prorusses.
La crise politique que vit l'Ukraine depuis jeudi dernier traduit, en réalité, l'affrontement géopolitique que se livrent l'Union européenne et la Russie pour la maîtrise des enjeux énergétiques et commerciaux stratégiques que représentent, autant pour l'Europe que pour la Russie, l'ensemble des pays de l'Asie mineure. Par sa position géographique, l'Ukraine cristallise cet affrontement depuis sa séparation de l'ex-URSS en août 1991. Les manifestations entamées lundi dernier par les partisans d'un Accord d'association et de libre- échange avec l'UE illustrent le déchirement de ce pays central dans le jeu d'équilibre entre Moscou et Bruxelles. C'est que jeudi et vendredi prochain (28-29 novembre) se tient à Vilnius (Lituanie) le «Sommet de partenariat oriental» et qui prévoyait la signature de l'Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine ainsi que cinq autres ex-républiques de l'ex-URSS que sont la Géorgie, le Belarus, la Moldavie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. L'Ukraine étant l'élément central sur lequel se bâtira ce partenariat qui balisera la zone de libre-échange. Une semaine donc, avant ce rendez-vous capital pour l'Europe, le président ukrainien, Victor Ianoukovitch annonce, suite à un vote du Parlement, la suspension du processus de signature de l'Accord d'association avec l'UE. La raison : l'UE exigeait comme condition de la signature de l'Accord, la libération de l'ex-Premier ministre, Mme Ioulia Timochenko, qui purge une peine de 7 ans de prison à Kiev. Au-delà du symbole politique que représente Mme Ioulia Timochenko (opposition libérale), il faut être naïf pour croire que c'est la seule raison de cette rupture politique considérable entre les deux parties. Les causes sont plus complexes et profondes. Rappelons tout de suite que le président ukrainien a, lors de sa négociation avec les européens, mis sur la table les pertes financières immédiates avec la Russie, ainsi que le risque d'une crise énergétique pour son pays, comme conséquences de la signature de l'Accord d'association avec l'UE : 160 milliards de dollars dont 8 milliards pour la seule facture énergétique dus à Moscou. L'Europe a refusé de garantir et de suppléer cette perte financière pour l'Ukraine. Du coup, dès l'annonce de la suspension de l'Accord, et la remise en question du Sommet de partenariat oriental, les deux premiers responsables européens, le président du Conseil Van Rompuy et celui de la Commission, Manuel Barroso, se sont fendus dans un communiqué par lequel ils «désapprouvent avec force la position et les actions de la Russie». Curieuse façon d'interpréter l'attitude de Moscou. En plus de réduire l'Ukraine à un pays «potiche» incapable de décider seul, l'Europe accuse la Russie de défendre ses propres intérêts. Comme si les intérêts européens devraient prévaloir, naturellement, sur ceux des Russes. L'Europe fait semblant de ne pas comprendre, ou sous-estime l'ambition et le projet russe de construction d'une «Union eurasienne» qui regrouperait, précisément, les six républiques citées plus haut, avec l'Ukraine comme axe central de cette «Union». Par ailleurs, l'UE impose, à ce jour, d'importantes sanctions économiques au Belarusse (l'un des invités du sommet de Vilnius), le poussant par là même dans les bras de Moscou. Comment avec de telles manœuvres contradictoires et peu rentables au plan politique, l'UE peut-elle contrecarrer l'influence russe dans ses propres frontières ? On se souvient avec quels moyens militaires la Russie s'est impliquée, directement, dans la crise géorgienne de l'été 2008 pour défendre les indépendantistes de l'Ossétie et de l'Abkhazie. C'est avec la même conviction et des efforts diplomatiques intenses que Moscou tente encore de faire échec au projet du «Bouclier antimissile» de l'Otan en Europe centrale (Tchéquie et Pologne). Ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine n'est pas un simple affrontement entre partisans d'un attelage de leur pays à l'UE et ceux qui veulent rester fidèles à Moscou. Si tel était le cas, la crise ne déborderait pas les frontières du pays jusqu'à pousser les premiers responsables de l'UE à «muscler» leurs déclarations et citer, nommément, Moscou comme responsable de l'échec annoncé du sommet de Vilnius.

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