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En Algérie, l'horloge TIC n'a pas beaucoup avancé en deux ans
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 12 - 2013

Plus de trois ans après les premières annonces de son lancement, la 3G est enfin arrivée en Algérie. Elle est à mettre dans le très maigre bilan des initiatives officielles dans le domaine des TIC. Contrairement à cette image quasi figée, ce sont les initiatives privées, celles des jeunes en particulier, qui ont plus marqué le paysage TIC des deux dernières années.
Il a fallu attendre le 100e numéro de ce supplément TIC de Maghreb Emergent et du Quotidien d'Oran pour voir la 3e génération de la téléphonie mobile, 3G, lancée en Algérie. C'est l'exemple type du lent déploiement des TIC, dont le programme officiel ne se fixe pas d'objectifs précis à atteindre, ni des limites dans le temps à ne pas dépasser. Depuis qu'on a enlevé le «2013» au programme «e-Algérie», tout le monde aura compris que le vaste chantier prendra tout son temps. Les lenteurs bureaucratiques, les craintes du passage au numérique, et autres freins techniques, empêchent le développement de solutions technologiques déjà disponibles dans des pays bien moins lotis. Quelques initiatives, certes très utiles, annoncées comme de grandes avancées, cachent mal le retard abyssal dans le domaine du paiement électronique.
Commençons par la 3G. La technologie, qui ramène de l'Internet haut-débit dans la téléphonie mobile, a été introduite depuis plus de cinq ans dans les autres pays de l'Afrique du Nord, et probablement plus tôt encore, en Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya. Pourtant depuis 2009 il était question de lancer... la 4G. Dans domaine de l'Internet fixe, le prometteur projet de déploiement du MSAN (très haut débit) d'Algérie Télécom (AT), qui permettrait des connexions allant jusqu'à 8 Mo en résidentiel (formule Anis+), devrait être finalisé en 2014. Sur les 10-11 millions d'internautes que compterait l'Algérie (chiffres du MPTIC), les données existantes ne permettent de connaître le nombre de ceux qui sont raccordés au très haut débit.
L'autre grand ratage de la politique numérique de l'Algérie, est le paiement électronique. Annoncé pour janvier 2010, le paiement via Internet des billets d'Air Algérie bouclera bientôt quatre ans de promesse non tenue. Le e-paiement n'est pas sur la tablette des pouvoirs publics qui considèrent, probablement, qu'il est trop risqué de donner de l'autonomie aux usagers. Devant ces blocages, même Algérie Télécom est contrainte de lancer des cartes prépayées pour le règlement des abonnements Internet. De simples cartes de recharge suffisent maintenant de renouveler l'abonnement à Internet sans se déplacer aux guichets des Actels. La ministre de la Poste des technologies de l'information et de la communication (MPTIC), Mme Derdouri, a même promis que le paiement des factures de téléphone par Internet sera opérationnel à partir de janvier 2014. Cela ne concernerait, en attendant de plus amples explications, que les détenteurs de cartes CCP.
Le dépoussiérage de la législation repoussé
La législation du secteur des télécoms, n'a pas échappé à cette règle du temps dz déconnecté. Un avant-projet de révision de la loi sur les télécommunications avait été annoncé en janvier 2011, avant de passer le cap de la validation en Conseil des ministres, plus d'un an plus tard, puis présenté en Commission à l'APN, en mars 2013, pour être finalement retiré en septembre 2013. Le texte devait consacrer le dégroupage de la boucle locale, qui permettrait aux opérateurs, notamment de l'Internet, d'utiliser les infrastructures d'Algérie Télécom, mais également la portabilité du numéro, pour la téléphonie mobile, ainsi que l'entrée en scène d'opérateurs virtuels (MVNO). Aucune date n'a été annoncée pour la préparation d'un nouveau texte de loi. Une chose est certaine, et en raison des échéances électorales, il ne verra pas le jour avant juin 2014.
En attendant, le nom de domaine «.dz» ne décolle toujours pas. Avec environ 5400 inscriptions actuellement, la barre des 10.000 ne sera atteinte que dans plusieurs années si les mêmes conditions persistent. Les seules actions engagées, ne sont qu'un remake de ce qui a déjà concrétisé. Deux exemples. Le tout nouveau ministre chargé de la Réforme du service public a proposé, il y a plusieurs semaines, de lancer «un site Web qui contiendra tous les renseignements dont a besoin le public». Mohamed El Ghazi sait il qu'un site semblable (www.elmouwatin.dz) existe depuis 2011 ? C'est le cas aussi du reliftage du site web du ministère des Affaires religieuses qui a nécessité, dit-on, une coopération avec le MPTIC et AT !
Les initiatives privées sauvent le bilan TIC
En parallèle à cet immobilisme institutionnel, ce sont les initiatives privées, et celles des jeunes en particulier, qui redonnent vie aux TIC en Algérie. Dans plusieurs universités du pays, des étudiants et développeurs, structurés en clubs informatiques ou en groupes informels, organisent régulièrement des journées de développement d'applications, des rencontres consacrées aux différentes technologies du Web et de l'Internet mobile. Même si elles sont rarement couvertes par les médias lourds, comme la télévision (sauf présence d'un ministre), ces évènements sont largement commentés et partagés sur les réseaux sociaux. Ces activités, comme Al-Jerry (de bidouillage informatique), BeMyApp (développement d'applications), BarCamp, DevFest GDG Algiers, Libre Day et Linus Install Party (les deux consacrées aux logiciels open source), Startup Week-End, et Mapping Algeria, pour ne citer que ceux-là, ont permis de révéler des talents, très jeunes parfois.
D'autres activités, plutôt entrepreneuriales, ont contribué à élever un tant soit peu le niveau des TIC en Algérie. Le site ePay.dz n'a pas attendu le paiement électronique pour lancer la vente sur Internet. Une formule de cartes prépayées (et bientôt une autre innovation) a permis à ce site, et à d'autres de ses partenaires (comme eChrily), de créer une ébauche de commerce sur Internet. Aussi, des salons de l'informatique (Med-IT, Siftech...) permettent aux professionnels et grand public de garder le contact avec les nouveautés du secteur, et de débattre de divers questions d'actualité (Cloud computing, l'école numérique...). D'autres initiatives ont été cassées mais ont pu revenir sur la scène. C'est de l'Eepad qu'il s'agit. Mise hors service, après un différent commercial, l'entreprise est revenue avec des offres sous la forme exclusive de production de contenu. Ça bouge en bas. Pendant qu'en haut, on fait ce qu'on peut pour... freiner !


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